Selon des sources proches de la Présidence de la République, "Joseph Kabila" se comporte de plus en plus en "animal blessé" prêt à asséner des coups sur tout ce qui bouge. La pression exercée sur son régime par l’Administration Obama commencerait à produire des effets sur l’humeur présidentielle. L’homme est devenu irascible. On apprend que le patron de la DGM (Immigration), François Beya, serait sur siège éjectable. En cause, le renouvellement du visa en faveur d’Ida Sawyer, chercheuse senior de Human Right Watch pour le Congo-Kinshasa.


"Joseph Kabila" serait très en colère. Il serait fâché contre l’Administration Obama suite aux sanctions infligées au général Célestin Kanyama par le département du Trésor américain, en exécution d’un décret du président des Etats-Unis. Il serait fâché également contre la très influente organisation non gouvernementale Human Right Watch (HRW).


On le sait, HRW est à la base du rapport accablant sur les graves violations des droits humains commis en 2013 et 2014 par des policiers commandés par le général Kanyama lors de l’opération "Likofi". L’organisation avait fait état de 51 exécutions extrajudiciaires et d’une trentaine de disparitions forcées.

Selon des sources à la Présidence de la République, Ida Sawyer, chercheuse senior du HRW pour le Congo-Kinshasa, serait dans le collimateur du pouvoir kabiliste. Elle devrait être expulsée du pays dans les jours ou semaines à venir. Une expulsion qui ne pourrait qu’envenimer les relations entre Kinshasa et Washington. "Le président Joseph Kabila a piqué une colère homérique en apprenant que la DGM avait renouvelé le visa d’établissement de cette activiste". L’homme qui parle travaille à la Présidence de la République. "Le raïs avait instruit le ministre de l’Intérieur de suspendre François Beya".
Selon une autre source, François Beya, directeur général de la DGM (Direction général des Migrations) aurait fait renouveler le visa de la dame Sawyer contre l’avis de "Joseph Kabila". Invité à fournir des explications, Beya aurait imputé la faute à son directeur en charge de la Chancellerie. "Ce directeur a été suspendu et remplacé par Alidor Beya qui passerait pour un proche du colonel John Tshibangu". Il semble que l’infortuné directeur n’avait jamais reçu l’instruction d’annuler le visa de la chercheuse de HRW. Ambiance!

"Ingérences étrangères"
La semaine qui vient de s’achever a été émaillée par une étrange polémique entre les autorités américaines et le régime de "Joseph Kabila". En cause, les sanctions américaines prises à l’encontre du général Kanyama. Il y a eu, ensuite, le message de voeux de Barack Obama à "Joseph Kabila" à l’occasion de la commémoration du 56ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Congo.
Dans cette dépêche datée du 28 juin, le président américain écrit notamment : " Nous sommes aux côtés du peuple de la RD Congo et nous soutenons le premier passage pacifique et démocratique imminent du pouvoir ". L’allusion à l’avènement de l’alternance a l’heur d’irriter "Joseph Kabila" dont les partisans les plus zélés plaident en termes à peine voilés pour la tenue d’un référendum constitutionnel. Il apparaît que l’Amérique n’entend pas regarder et laisser faire.

Comme à son habitude, le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende Omalanga, a animé le jeudi 7 juillet au cours duquel il a rejeté et condamné "l’ingérence des gouvernements étrangers dans les affaires intérieures congolaises". Une réaction aux allures de chant de cygne.

Les accusations formulées par le ministre Mende ont été balayé d’un revers de main par l’Envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands lacs Tom Perrielo. Celui-ci a expliqué que le cas Kanyama ne sera pas unique en son genre. Il y aura des "conséquences ciblées" qui devraient concerner "des individus qui continuent de violer les droits de l’homme et sapent la Constitution démocratique". "Nous sommes partenaires du Congo depuis longtemps, nous avons investi des centaines de millions de dollars chaque année sur le maintien de la paix et la bonne gouvernance. Il y a eu de réels progrès, et c’est bien ! Mais nous assistons à des reculs dans l’ouverture de l’espace politique par exemple", a-t-il souligné.
Pour le diplomate américain, les États-Unis ne soutiennent pas un candidat ou un parti. Ils soutiennent simplement le droit du peuple congolais à continuer à jouir d’une stabilité constitutionnelle.
Selon un confrère kinois, "Joseph Kabila" fait face à la solitude du pouvoir. "Le président Joseph Kabila est un homme seul. Après la défection tonitruante de l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, il voit désormais des comploteurs partout, commente-t-il. Il se méfie de tout le monde". Et d’ironiser : "Le chef de l’Etat supporte de plus en plus mal la pression de l’Administration Obama. Il est à la recherche de 15 collaborateurs prêts à se battre pour assurer la pérennité de son pouvoir...".
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