
Le ciment gris importé de l’Angola, de l’Egypte et de la Turquie, a créé une stabilité de prix sur les marchés de Kinshasa, de sorte que les kinois ont pu s’en a procuré à 10.000 FC le sac.
La décision du ministre de l’Economie ne semble pas apporter une solution. Au contraire, la situation est devenue précaire, parce que le prix du sac est désormais à la hausse.
Pour quelques personnes approchées, il est absurde que le ciment produit au pays, avec les matières premières du pays, puisse coûter cher que ce qui vient de l’extérieur. «Nous refusons de vendre le ciment produit au pays, sauf qu’il est cher, contrairement à ce que nous importons de Lufu», explique Jean-Marie Lunga, un opérateur économique dans le domaine du ciment.
La même source dénonce la tracasserie, pour la livraison des produits aux usines. « Le commerce exige une certaine rapidité, mais dans nos usines, pour qu’on vous livre les produits, cela peut prendre des semaines et des mois. Tandis que les ciments importés, le temps est bien reparti », a-t-il ajouté. Par ailleurs, un analyste relève plutôt le nœud du problème. Pour lui, le gouvernement n’a pas bien analysé tous les paramètres avant de prendre cette décision, qui est venue envenimer la situation. « La décision du gouvernement n’est pas si mauvaise en soi. Mais, les opérateurs économiques nationaux sont butés à des problèmes de taxes. Cela fait que le prix du ciment produit sur place soit revu à la hausse. Ils font ça, pour couvrir les dépenses engagées. Mais, de l’autre côté, c’est la population qui est sacrifiée », a-t-il expliqué. Comme piste de solutions, le gouvernement doit évaluer les mesures d’import, soit que le gouvernement doit réduire le taux des taxes, soit carrément qu’il retire son arrêté. « Il semble que le gouvernement prend parfois des décisions à la hâte. Avant de prendre cette décision, Bahati devrait échanger avec les opérateurs économiques, pour étudier les mécanismes de fonctionnement, de sorte que toutes les parties, c'est-à-dire, la population et les opérateurs économiques ne soient pas inquiétées», a dit un analyste économique.