*Ouverture des travaux du Dialogue avant la fin du mois de juillet ; mise en œuvre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité; mobilisation des ressources au niveau international pour permettre à la CENI d’établir des listes électorales. Par ailleurs, à Addis-Abeba où il a accompagné Edem Kodjo, le patron de la Monusco, Maman Sidikou, s’est montré très préoccupé par la précarité de la situation du pays. La Monusco serait amenée à concevoir un plan d’intervention dans les villes où la tension monte.

Depuis le 30 juin, jour de la fête nationale congolaise, les évènements s’accélèrent en RDC. Une réunion du Groupe de soutien à la Facilitation du Dialogue a eu lieu à Addis-Abeba, en Ethiopie, lundi 4 juillet. L’ONU, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’OIF, la Monusco, la CIRGL et la SADC ont pris une avalanche de décisions allant dans le sens de faire évoluer le processus électoral rd-congolais, jusque-là bloqué. Ces organisations internationales ont convenu de mobiliser des soutiens en faveur de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), butée à d’énormes difficultés pour réviser ou produire un fichier électoral. Pendant qu’il était question, à Addis-Abeba, de plaider auprès de la Communauté internationale pour fournir l’assistance nécessaire au bon déroulement des opérations électorales, Corneille Nangaa, le Président de la CENI, sillonnait le nord de la RDC pour dire à qui voulait l’entendre, qu’il n’y aura pas d’élections en 2016. Aucune échéance électorale n’est, cependant, avancée. Il va, tout de même, enrôler les électeurs.

Le Groupe de soutien a, également, pris la résolution de s’impliquer activement dans les préparatifs du Dialogue politique dont le début des travaux est annoncé, dans le meilleur des cas, avant la fin du mois de juillet en cours. Pour ce faire, le Groupe de soutien à Kodjo s’engage à entreprendre des consultations avec les parties en contradiction pour plus d’inclusivité. En effet, une année après le discours du Président Kabila appelant les politiciens au Dialogue, aucune avancée sérieuse n’est notée. L’Opposition n’accorde aucun crédit à la Majorité accusée de vouloir se maintenir aux affaires bien au-delà de la fin de la législature, en décembre 2016.

Dans une dépêche remise aux médias, le Groupe de soutien a, d’une certaine manière, donné des gages aux sceptiques. On pouvait lire : «La réunion s’est tenue dans le cadre du partenariat pour la paix et la sécurité en Afrique, conformément à leur engagement collectif à soutenir la RDC à consolider les résultats obtenus au cours de la dernière décennie, et dans le cadre des organes pertinents de l’UA et la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ». Aucune allusion à l’Ordonnance présidentielle y relative. C’est un détail significatif qui vient mettre un terme au débat stérile entre les pro-Kabila qui pensaient que le Dialogue devrait se tenir selon les dispositions de l’Ordonnance du 28 novembre 2015 et l’Opposition tshisekediste qui milite pour la mise en œuvre de la Résolution 2277. Le Président Kabila, lui, même dans son discours du 30 juin, a demandé à Edem Kodjo de finaliser les consultations pour lancer les travaux du Dialogue. C’est comme si on attendait tout de Kodjo. Une chose est certaine. Beaucoup de questions ont trouvé la réponse à l’issue de la réunion du Groupe de soutien. La plupart des préalables des opposants ont, apparemment, été pris en compte. Il ne reste plus grand-chose pouvant indéfiniment retarder la tenue du Dialogue politique censé ouvrir la voie à l’organisation des élections apaisées en RDC. Certes qu’Etienne Tshisekedi et les conclavistes de Genval voudraient que le Président Kabila renonce publiquement à toutes velléités de se maintenir au pouvoir ou qu’il ordonne la libération des détenus d’opinion, dont le Gouvernement ignore totalement, d’ailleurs, l’existence; mais ces mesures d’apaisement peuvent-elles justifier éternellement la non-tenue du Dialogue ?
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