Il n’y aura pas d’élection présidentielle dans le délai constitutionnel en 2016 ! Corneille Nangaa l’a officiellement avoué depuis l’Ituri, dans la province de Haut-Uelé, lors des échanges qu’il a eus avec les acteurs de la Société Civile, le lundi 4 juillet. En se déchargeant de ce lourd fardeau qui a gardé longtemps l’opinion publique dans le suspense, Corneille Nangaa renvoie la balle à une litanie de contraintes techniques qui se transforment en vrais ennemis de la présidentielle en fin 2016. Dans ses allocutions défenderesses, il a tout haut, comme un vrai avocat, innocenté la CENI. «Allons-nous respecter la constitution ? Haut et fort, nous disons que nous allons respecter la constitution. Nous la respecterons dès lors que les élections que nous allons organiser se feront conformément à la constitution... En 2016, nous ne serons pas à mesure d’organiser les élections en novembre», a-t-il affirmé.

«Nous avons pris beaucoup de retard, nous assumons…», a reconnu Corneille Nangaa, sans emprunter la voie des excuses. Son approche comparative appréhende les élections comme une maladie du genre palu qui, pour une guérison idoine, recourt à la prise de la quinine. Et le médicament précis pour traiter des questions électorales est essentiellement la constitution d’un sérieux fichier électoral avant de déboucher aux élections proprement dites, ainsi qu’une petite extension qu’il sollicite avec clémence. Sa seconde approche est purement rétrospective. Il s’est référé aux contraintes que son prédécesseur, l’illustre Malumalu a rencontré dans son temps notamment, pour l’organisation du 2ème tour de la présidentielle en 15 jours, faute des contraintes techniques. «Comme en 2011, nous n’étions pas à mesure d’organiser le deuxième tour, parce qu’il y avait les contraintes techniques, de même qu’en 2016, nous ne serons pas à mesure d’organiser les élections en novembre », a-t-il souligné.

Au chapitre du respect de la constitution, Nangaa Corneille a reconnu le fameux article 73 de la constitution qui stipule que la CENI convoque le corps électoral 90 jours avant la fin du mandat du Président en exercice.

Toutefois, cette nouvelle n’est pas du jus d’orange pour ceux qui tiennent mordicus à l’élection cette année. La mouvance a débuté depuis le 30 juin, avec le sphinx de l’Udps, M. Etienne Tshisekedi, qui a promis, dans son discours, de regagner Kinshasa pour traiter les questions électorales exemptées d’irrégularités, de fraudes et des manœuvres tendant à «pérenniser le pouvoir actuel». De ce fait, un «grand meeting» sera tenu le 31 juillet par le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement. Cette manifestation qui interviendra un jour après le début des activités d’enrôlement au Nord-Ubangi, inquiète largement le public dans quelques mesures. Mais d’emblée, dans cet état de choses, l’on peut se demander si Tshisekedi est en quelque sorte dépouillé par le président de la CENI. Cela, d’autant plus que la question électorale qui primera dans son meeting, outre les révélations des résolutions de Genval, serait vue sous d’autres angles.

Dans tous les cas, l’horizon juillet 2016 se dessine dans sa particularité. Et jusque là, chacun, selon sa couleur politique et religieuse lui attribue sa connotation. Mais ce qui importe pour le peuple, c’est de vivre en paix et vaquer du jour au lendemain à ses occupations.
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