

Opposant sous la dictature de Mobutu Sese Seko (1965-1997), l'octogénaire a aussi combattu le régime de son successeur Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel chef de l'État. Il était arrivé deuxième de la présidentielle de 2011, dont il avait rejeté les résultats. Jusqu'ici, l'opposition congolaise n'a jamais réussi à former un front uni contre le régime de M. Kabila. Il y a un mois, un opposant de poids, Moïse Katumbi, a été mis en difficulté par le régime et contraint de partir à l'étranger. Dans un tel contexte, l'opposition espère que le retour d'Etienne Tshisekedi, un chef de file encore très populaire, permettra d'obtenir des avancées face au président sortant, soupçonné de vouloir demeurer au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, au mépris de la Constitution.
La majorité quant à elle attend de M. Tshisekedi qu'il annonce la participation au «dialogue national» du Rassemblement, nouvelle coalition des forces opposées au maintien de M. Kabila au delà de son mandat. Joseph Kabila a convoqué ce dialogue en novembre pour permettre l'organisation d'«élections apaisées» mais plusieurs forces d'opposition ont décidé de bouder un forum perçu comme un «piège» du pouvoir.
«Nous réclamons aujourd'hui l'alternance, nous réclamons la libération des prisonniers politiques et d'opinion», décrète Gloria Senga, militante de Lutte pour le changement (Lucha), un mouvement citoyen dont une dizaine de militants ont été «arrêtés injustement» depuis mars 2015 en RDC.
Leparisien.fr avec AFP