*Des réactions en marge de l’allocution du Chef de l’Etat à la nation à l’occasion de la commémoration de la date de l’indépendance de la RD. Congo ne cessent de pleuvoir. La dernière en date est celle de Stephen Bwansa, Secrétaire Exécutif du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement, section Chine (PPRD/Chine). Très serein, il précise qu’il s’est agi d’un discours de paix, de reconstruction et du développement en vue d’atteindre l’émergence à l’horizon 2030. Raison pour laquelle, pense-t-il, le moment est venu pour les uns et les autres, de mettre un peu d’eau dans leur vin, afin de dialoguer pour sauvegarder les acquis. Il l’a déclaré au cours d’une interview qu’il a accordée exclusivement à La Prospérité.

La Prospérité : Comment analysez-vous le discours du Chef de l’Etat du 29 juin dernier?

Stephen Bwansa : J’ai trouvé que c’est un discours responsable et vrai qui a répondu à plusieurs questions politiques de l’heure. Personnellement, j’estime qu’il était parfait. Nous sommes satisfaits de ce qu’il a dit.

La Pros. : Certains opposants estiment qu’il n’a pas rencontré les attentes de la population, qui voulait plutôt qu’il se prononce sur la fin de son mandat ?

SB. : C’est tout à fait normal que l’opposition parle ainsi. Premièrement, parce qu’ils sont dans la phase de conquête du pouvoir. Deuxièmement, la Constitution, elle-même, interprète déjà la matière de la fin du mandat. Donc, ça ne sert à rien d’entrer dans ce débat là. Ce qui est vrai est que, nous voulons plutôt aller au dialogue, afin d’organiser les élections apaisées au moment voulu. Mais, il se fait que l’opposition a saboté cette proposition du Président de la République. Et vous remarquerez que le Chef de l’Etat est sorti de sa réserve à l’occasion du 30 juin, en demandant à la CENI d’aller vite et à la population de s’enrôler massivement pour participer à ces élections. C’est pour dire qu’il a besoin des Autorités élues démocratiquement. Ce qui signifie qu’on doit éviter toutes contestations qui peuvent ramener les troubles dans ce pays.

Regardez, du point de vue économique, il se bat pour reconstruire le pays. C’est pourquoi, nous ne voulons pas des alibis pour détruire ce qui a déjà été bâti avec le peuple congolais. Car, le Président la République a mis le social au centre de sa politique. Pour preuve, quand on parle de l’émergence, c’est pour l’intérêt de la population. Donc, il veut que nous puissions créer, ensemble, ces richesses. Alors, moi je pense que l’opposition a plus besoin du pouvoir que de la population. Sinon, elle n’aurait pas refusé la proposition du Chef de l’Etat sur le dialogue.

La Pros. : Mais, l’opposition pose plutôt des préalables pour sa participation au dialogue notamment, la libération des prisonniers politiques ?

SB. : Si certaines personnes sont arrêtées, ce n’est pas le Chef de l’Etat qui les a mis en prison, mais puisqu’ils ont été reprochés de certains faits contraires aux lois de la République. Et, s’il faut les libérer, je pense que c’est la justice qui doit faire ce travail. Nous respectons également les conditions posées pour organiser ce dialogue. C’est d’ailleurs la raison d’être d’un facilitateur envoyé par l’Union Africaine, ensemble avec les autres partenaires qui répètent avoir placé leur choix en lui.

La Pros. : Mais, il y a une contrainte de temps, pourtant ?

SB. : C’est pourquoi, je dis que chacun de nous devrait mettre un peu d’eau dans son vin pour qu’on puisse y arriver à temps. Mais, si par malheur, à cause de l’incompréhension des uns et des autres, le dialogue ne se tenait pas, à qui va incomber cette faute ? Qui peut en être responsable ? Tous ceux qui hésitent doivent venir vite, puisque, nous, à la Majorité, voulons que le peuple comprenne tôt ou tard que leur président a travaillé pour son intérêt. Et, le Président n’est pas là pour détruire tout ce qu’il a réalisé.

La Pros. : N’est-ce pas là une fuite en avant du Chef de l’Etat sur la responsabilité de l’échec de ce dialogue?

SB. : Je ne vois pas en quoi il y a une fuite en avant. Ecoutez, je pense sincèrement qu’en RDC, nous avons un Président très large, qui a eu le temps d’écouter tout le monde au Palais de la nation, où chacun a présenté son point de vue en toute liberté. Il a eu le temps de réexaminer les doléances de tout un chacun en tant que garant de la nation. Au finish, il a proposé un chemin qui correspondait aux besoins de tout le monde. Ce n’est pas de sa faute, si le dialogue ne s’est pas encore tenu, puisqu’il y a des gens qui traînent les pas, alors qu’on leur demande de venir. Ils sont entre l’hésitation et leurs intérêts. Et les résultats, c’est qu’on est là. Même le facilitateur, qui n’est pas congolais, qu’ils ont toujours souhaité est là. De notre côté, nous voulons que les choses aillent vite.

La Pros. : Comment les choses peuvent aller vite alors que l’enrôlement ne commence que dans le Sud-Ubangi ?

SB. : Tout ça c’est parce qu’à chaque fois que la CENI a proposé un calendrier, l’opposition l’a rejeté. 56 ans après l’indépendance, je recommanderai à la population de cerner qui est la personnalité qui veut son bonheur. Nous estimons que cet enrôlement est nécessaire pour éviter les contestations. La paix, dont on a besoin, n’est possible qu’à travers le dialogue. Ne l’interprétez pas mal. Nous sommes de bonne foi quand on démontre noir sur blanc notre volonté de respecter la Constitution, lorsque les autres disent que le Chef de l’Etat doit déclarer publiquement qu’il doit partir à la fin de son mandat.

La Pros. : C’est juste pour décrisper la situation ?

SB. : Au cas où il n’y a pas élection, la Cour Constitutionnelle a déjà réglé cette question. Ecoutez ! Le développement d’un Etat se fait par un programme et maintenant, c’est possible d’y arriver autour d’une table. Il faut savoir que d’autres pays établissent un plan de développement qu’ils en font leur cheval de bataille. Les intérêts, c’est le peuple qui doit trouver la cause de ce que nous faisons. Nous, nous voulons la paix. C’est ça la vraie démocratie. Le contraire, ce serait construire sur du sable quelle que soit la personne qui viendra. De notre côté, nous préférons que celui qui viendra, le soit par les élections, comme c’était le cas avec Joseph Kabila.

La Pros. : Un message à lancer aux congolais pour conclure ?

SB. : Nous avons, sous le leadership du Chef de l’Etat, énormément travaillé avec beaucoup plus de sacrifices, au travers de sa vision de la reconstruction nationale. Cela, en mobilisant les partenaires internationaux, dont la Chine particulièrement, a accepté d’investir chez-nous. Toute la communauté des congolais de la diaspora n’acceptera jamais de voir tous ces investissements, dont le Congo est bénéficiaire, se volatiliser par le refus de certains de nos compatriotes d’aller au dialogue pour harmoniser nos vues. Il faut savoir, en plus, que ce processus permettra à la République de poursuivre son programme de reconstruction, dans un climat politique de paix et de sécurité.
LIENS COMMERCIAUX

                                                    MAGAZINE HESHIMA                                                      HESHIMA MAGAZINE BIMESTRIEL № 35 , AOUT 2022 / PRIX 10 $


 

Passez votre commande au N°+243 851 134 444, www.heshimardc.net 

Prix 10$

Point de vente : Psaro, City Market, Monishop, Memling.

Le magazine qui bat au rythme de l’actualité.

 
Top