*Après avoir réussi à faire voter deux Résolutions en trois mois sur la RDC au Conseil de Sécurité de l’ONU, Ban Ki-moon s’apprête à présenter, ce jeudi 7 juillet, à New York, le rapport trimestriel sur l’évolution de la situation générale du pays. Une fois de plus, le Secrétaire général de l’ONU se montre très inquiet. Il dénonce l’incertitude politique actuelle qui serait de nature à entraîner une crise grave en RDC. Il fait état de l’augmentation de violations des droits de l’homme. Ban Ki-moon ne constate aucun progrès dans les préparatifs du dialogue national, alors que les Résolutions 2277 et 2293 pressent les acteurs politiques congolais à se parler pour relancer le processus électoral dans le respect de la Constitution.

Cependant, l’éventualité, plus que probable, d’un report de l’élection présidentielle contribue à alimenter les tensions. La Monusco se prépare à y faire face. La force onusienne déployée en RDC concevrait des plans d’urgence en cas de violence généralisée. Il serait question, d’après certaines indiscrétions glanées dans les milieux proches des onusiens, d’un redimensionnement de la Monusco. Pourtant, le Gouvernement rd-congolais se bat, depuis bien longtemps, pour une réduction de moitié des effectifs de la Monusco. Une demande qui n’a pas été prise en compte. A défaut de faire passer les effectifs au-dessus du plafond arrêté à quelque 21 mille hommes, le Conseil de Sécurité pourrait requalifier le mandat de la Monusco, de manière à le rendre plus robuste et plus pro-actif. Les négociations entre le Gouvernement de la RDC et l’ONU sur le maintien ou le départ de la Monusco ont toujours été difficiles.

Ban Ki-moon fait son rapport, trois jours après la réunion du Groupe de soutien à la facilitation du dialogue. Le 4 juillet, les représentants de l’ONU, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’OIF, de la SADC et de la CIRGL se sont réunis à Addis-Abeba pour déterminer la meilleure façon d’aider le Facilitateur Edem Kodjo à faire son travail. Ils ont pris la décision de mobiliser la communauté internationale afin de trouver les moyens qui permettraient à la CENI de relever le défi d’inscrire les électeurs sur les listes électorales et organiser les élections conformes à la Constitution. Or, la CENI avoue publiquement son incapacité à tenir les délais constitutionnels. Le pays se trouve dans une situation où il y a ni fichier ni calendrier électoral. Qui plus, l’opération de révision du fichier électoral ou d’établissement d’un nouveau n’est pas limitée dans le temps. Il y a, à fortiori, une absence d’orientation claire. L’incertitude qui en découle, donne lieu à des prises de positions tranchées.

Le Député PPRD Shadary Ramazani multiplie des déclarations dans les médias tant nationaux qu’internationaux pour affirmer que les Congolais n’iront pas aux urnes en 2016. Il est dans une logique de continuité du pouvoir. La position de Shadary présente beaucoup de similitudes avec les déclarations de la CENI au sujet d’un report sine die des élections. Le Président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, qui est en même temps le Secrétaire général de la Majorité Présidentielle, a évoqué, au cours d’un meeting dans le territoire d’Idiofa, sa détermination de voir le Président Kabila briguer un 3ème mandat. Pour y parvenir, il miserait sur un référendum constitutionnel.

De son côté, Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine présidentielle pour le compte de l’Opposition, a choisi les organes de presse français pour insister sur la fin du régime du Président Kabila au 19 décembre 2016. Les catholiques appellent aussi au respect de la Constitution. Les Résolutions 2277 et 2293 du Conseil de Sécurité de l’ONU sont réputées hostiles à tout projet de révision constitutionnelle. Les USA et l’Union Européenne ne sont pas en reste. C’est ainsi que le Président Kabila, dans son discours à la nation, le jour de la fête de l’indépendance, a mis en garde contre l’immixtion des étrangers dans les affaires de politique intérieure de la RDC.
LIENS COMMERCIAUX

                                                    MAGAZINE HESHIMA                                                      HESHIMA MAGAZINE BIMESTRIEL № 35 , AOUT 2022 / PRIX 10 $


 

Passez votre commande au N°+243 851 134 444, www.heshimardc.net 

Prix 10$

Point de vente : Psaro, City Market, Monishop, Memling.

Le magazine qui bat au rythme de l’actualité.

 
Top