*Oui au dialogue, oui à l’enrôlement avant les élections. Tel était l’essentiel du message de la marche des militants de la Majorité Présidentielle d’hier, vendredi 5 août 2016, dans la province du Haut-Katanga, plus précisément dans la Ville de Lubumbashi. Dans son allocution devant le bâtiment du 30 juin, le Gouverneur Jean-Claude Kazembe a exhorté toutes les couches de la population, en général, et les jeunes, en particulier, à s’approprier le processus du dialogue et à s’enrôler massivement.

Il a parlé, premièrement, comme le numéro 1 de cette province, mais aussi comme cadre de la Majorité Présidentielle. Cette marche semble être une réussite totale des militants qui se sont privés de toutes les préoccupations respectives afin d’y prendre part.

Selon des sources concordantes et fiables, c’est une marée humaine qui a répondu à cette marche de soutien au dialogue made in Kabila. Une belle brochette de manifestants s’est présentée notamment, les vendeurs, acteurs de la société civile, membres des associations socioculturelles et des entreprises et acteurs politiques alliés à la MP. La marche avait comme point de chute, le très célèbre Bâtiment du 30 juin, siège de l’Assemblée Provinciale du Katanga. C’est là où des foules immenses et compactes qui arboraient les drapeaux, en scandant des chansons en faveur du Raïs, se sont présentées pour écouter le mot du Gouverneur Kazembe Jean-Claude. Ce dernier, saisissant la balle au bond, a fustigé les manœuvres dilatoires d’une frange de l’opposition politique pour sa participation au dialogue national convoqué par le Chef de l’Etat. Il a, par ailleurs, invité tout le monde à s’enrôler massivement quand le moment viendra en vue de baliser la voie pour des élections apaisées en RD. Congo.

L’opposition pas d’accord

L’opposition du Haut-Katanga a tout de suite réagi à cette marche, dénonçant la politique de deux poids, deux mesures, quant à l’organisation des manifestations publiques dans la Ville de Lubumbashi. Selon ces opposants, certes, médusés, leurs manifestations sont généralement dispersées par les forces de l’ordre. Tandis que celles de la Majorité Présidentielle n’enregistrent aucune entrave. D’où, l’Opposition appelle le gouvernement à promouvoir la liberté d’expression de façon équitable. Car, ce n’est que par cette voie-là, que la démocratie rd. Congolaise recevrait des gerbes de fleurs de la part de l’opinion tant nationale qu’internationale.

L’on se souviendra, en effet, que nombre d’acteurs politiques ont encouragé le gouvernement à laisser prospérer la liberté d’expression, telle que manifestée, le jour du meeting du Rassemblement de l’Opposition à Kinshasa, le 31 juillet dernier. Certains analystes et observateurs souhaitent, par ailleurs, que le Gouvernement RD. Congolais continue à œuvrer dans le sens d’accorder les mêmes chances à l’Opposition, comme il le fait déjà pour la Majorité.

Jusqu’où ?

C’est devenu comme un jeu de ping-pong, la politique congolaise. L’Opposition rivalise d’ardeur avec la Majorité, en marchant sur le fil du rasoir. Meeting contre meeting. Arguments contre arguments. Marches de soutien contre marches de rejet. Kodjo récusé à l’Opposition. Kodjo félicité de deux mains à la Majorité. Tel, un jeu de galéjade, la scène politique congolaise offre un spectacle désolant. Et, pourtant, le temps file à une vitesse endiablée vers la fin de la mandature, si l’on regarde les choses sous l’angle du préavis de Tshisekedi à Kabila. L’heure devait, vraisemblablement, pousser les deux camps aux positions abyssales, à transcender les divergences. Comment, dès lors, relever, ensemble, le défi de l’organisation des élections paisibles et aux résultats acceptés ? Raisonnablement, cette question aurait dû être à l’épicentre des préoccupations, du reste, légitimes de ces deux camps. Là, l’impression qui se dégage est qu’on passe du temps à se triturer les méninges sur des épiphénomènes. Alors qu’en réalité, le problème, celui des élections dans les délais constitutionnels, demeure, lui, intact. Plus tard, on reviendra à la case initiale. On reprendra le même refrain. C’est le fameux éternel recommencement. En tout cas, le spectre du cercle vicieux et ses vieux démons de la division, continuent à hanter la classe politique. Qui viendra les désenvoûter ?
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