*L’homme de la société civile l’a dit aux évêques de la Cenco, le vendredi 12 août dernier. A la tête d’une forte délégation de ‘’ l’Alliance des Leaders et le Comité de Sages de la Société Civile ‘’, Jean-Marie Ntantu Mey a échangé avec les princes de l’église catholique sur les enjeux de l’heure autour du dialogue politique dans l’impasse, après la récusation du facilitateur Edem Kodjo. ‘’ La société civile tient à le rencontrer pour lui exprimer de vive voix ses regrets pour six faits ‘’, assure l’Alliance des Leaders et le Comité de Sages de la Société Civile. D’abord, l’exercice d’une certaine dictature dans la conduite de sa mission de facilitateur, la conversion des membres de son groupe de travail, c’est-à-dire, de son cabinet, en délégués de la société civile, etc. D’où, ce regroupement que mène Ntantu Mey a émis le vœu que la CENCO puisse, autant que faire se peut, œuvrer à faciliter cette rencontre. C’est en compagnie du Représentant de l’Union Africaine que les membres de ce groupe de la société civile aimeraient rencontrer Kodjo, pour lui présenter leurs propositions de sortie de crise et, aussi, leurs desiderata. Ci-dessous, La Prospérité publie l’intégralité du mémo de l’Alliance des Leaders et le Comité de Sages de la Société Civile.

NOTE A L’INTENTION DE MESSEIGNEURS LES EVEQUES

Monseigneur l’Evêque, Président de la CENCO ;

Messeigneurs les Evêques,

Avant toute chose, nous tenons à vous remercier très sincèrement d’avoir bien voulu accorder cet entretien que nous avons déjà sollicité, il y a plusieurs mois. En effet, c’est depuis le 17 juin 2016 que nous avons introduit une demande d’audience auprès de la CENCO, pour échanger sur l’organisation de ce dialogue qui s’est finalement enlisé.

C’est pourquoi, au-delà de l’impasse que nous connaissons aujourd’hui suite à la récusation du Facilitateur par certains opposants, nous vous rappelons ce que le groupe de la société civile, ici, présent attend du dialogue en vue, et dont les détails sont repris dans ces 3 documents vous transmis déjà en son temps. Il s’agit :

Du manifeste de la Société Civile congolaise pour le salut de la Nation par un dialogue citoyen.
Des conclusions des concertations du centre Bondeko organisées par l’Alliance des leaders de la Société Civile pour des actions concertées, sous la direction de notre modeste personne.
Des propositions pour l’organisation d’un dialogue politique national et inclusif organisée par la même Alliance des leaders de la Société Civile pour des actions concertées.
Dans l’ensemble, il ressort que pour la société civile, le dialogue actuel doit en plus des sujets conjecturels pour lesquels il sera conclu un compromis politique, se pencher sur la question du système de gestion et de la gouvernance du pays ; car, le changement des hommes ne suffirait pas pour améliorer les conditions de vie de nos citoyens.
Il convient de gérer la Res Publica de telle sorte que chacun trouve son mieux-être dans sa profession d’enseignant, de médecin, de militaire, de politicien, d’infirmier, de maman, maraichère …sans envier ceux qui exercent des fonctions politiques. La société civile voudrait aussi que le dialogue soit organisé le plus tôt que possible afin que ses résolutions soient vulgarisées auprès des communautés de base qui devraient y adhérer. Ceci éviterait toute tension sociale et politique avant, pendant et après le mois de décembre 2016.

La société civile demandait aussi que toutes les confessions religieuses mettent de côté ce qui les divise et lancent un message conjoint à tous leurs fidèles pour prêcher par l’exemple auprès des acteurs politiques et de la société civile laïque dont l’unité est très difficile.

En ce qui concerne le Facilitateur, la société civile tient à le rencontrer pour lui exprimer de vive voix ses regrets sur les faits suivants :

1. Le manque de considération du Facilitateur envers la société civile dont il n’a reçu aucun groupe depuis que certaines listes de candidats délégués au comité préparatoire lui ont été déposées.

2. La fixation d’un quota pour la société civile sans consulter, ni l’en informer. Tout est dicté on ne sait pas qui ?

3. La déclaration selon laquelle les dix membres de son groupe de travail, qu’il a choisis, du reste intuitu personae dans la société civile, étaient proches du pouvoir et de l’opposition en raison de 5 personnes par tendance.

4. La conversion de membres de son groupe de travail, c’est-à-dire, de son cabinet, en délégués de la société civile

5. Le refus de satisfaire aux différentes demandes d’audience lui adressées par différents groupes de la société civile.

6. L’exercice d’une certaine dictature dans la conduite de la mission de Facilitateur au lieu d’échanger avec les différentes parties. Il a créé tellement des frustrations qu’il a fini par être récusé par certains opposants politiques et certains acteurs de la société civile. Quant aux membres du comité de sages et de l’Alliance des leaders de la société civile, ils souhaitent ardemment le rencontrer en compagnie du Représentant de l’Union Africaine pour échanger de vive voix tout en l’invitant à se ressaisir. Car, errare humanum est, perseverare diabolicum. Si la CENCO peut nous obtenir le plus tôt possible cet échange, nous lui en saurions gré.

Fait à Kinshasa, le 12/08/2016

Pour l’Alliance des Leaders et le Comité des Sages de la société Civile,

Honorable Jean-Marie Ntantu Mey
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