*Une semaine, certainement très chargée pour l’Alternance pour la République et Franck Diongo Shamba, son Président ad intérim. Reçue par le groupe de soutien à la facilitation, cette plateforme qui soutient la candidature de Moïse Katumbi à la prochaine élection présidentielle a été, cette fois-ci, reçue par la Conférence Episcopale Nationale du Congo, CENCO en sigle. C’était le vendredi 12 août 2016, au siège de cette institution catholique, située dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Conduite dans toutes ces consultations par le radical Franck Diongo Shamba, l’Alternance pour la République est restée imperturbable. Les échanges avec les catholiques n’auront eu aucun impact, quant à sa position sur la situation politique de la République Démocratique du Congo. Comme au groupe de soutien, le Premier Vice-président chargé des questions politiques, sécuritaires et électorales de l’AR, a réaffirmé les positions du Rassemblement, plateforme de l’unité de l’opposition que dirige Etienne Tshisekedi wa Mulumba, quant aux questions brûlantes de l’heure. L’Alternance pour la République reste donc l’aile dure de l’opposition congolaise. Elle pense que le respect de la Constitution n’est pas négociable.

Une fois de plus, l’imperturbable Franck Diongo, Député National, a conduit la délégation de l’Alternance pour la République, en sa qualité de Premier Vice-président. Cette plateforme de l’opposition a échangé pendant plus d’une heure avec les prélats catholiques, au siège de la CENCO, situé dans la commune de la Gombe. Pour rappel, la CENCO consulte la classe politique congolaise pour trouver des solutions aux problèmes du pays. Au sortir de cette rencontre, la délégation de l’Alternance pour la République a salué cette initiative des catholiques, en ce qu’ils travaillent pour l’intérêt du peuple congolais. Dans le même ordre d’idées, il a confirmé et même appuyé la position du Rassemblement, dont l’AR est membre, en ce qui concerne notamment, le dialogue, le processus électoral et, surtout, le respect de la Constitution. Tous les préalables sur le dialogue, l’organisation des élections dans le délai constitutionnel, ont été vivement soutenus. Il n’y a eu donc pas de contradictions par rapport au point de vue du Rassemblement. « Nous sommes venus répondre à l’invitation de nos pères spirituels. Nous avons commencé par les féliciter et les remercier comme pères au niveau de l’église, de pouvoir s’intéresser à la situation du pays, pour leur contribution. Ils ont posé des questions, ils ont voulu nous écouter en de contribuer débloquer le processus électoral au Congo. Nous avons donné nos points de vue, eux vont continuer les consultations et vont donner la conclusion à la fin de ce processus. Nous pensons que le respect de la Constitution n’appelle aucun débat et surtout, il n’est pas négociable », a dit, avec insistance, Franck Diongo Shamba.

L’unité de l’opposition

Abordant la question ayant trait à l’unité de l’opposition, Franck Diongo pense que l’heure est grave, et il faut sans nul doute fédérer les forces pour l’intérêt de la démocratie. C’est fort de cette position qu’il a réaffirmé la position du Rassemblement. « Quant à ce qui nous concerne, notre plateforme « AR » est membre du Rassemblement. Nous réitérons toutes les positions du Rassemblement, y compris la récusation irrévocable du Facilitateur. Néanmoins, nous sommes toujours disponibles pour un dialogue qui va amener des solutions aux problèmes du pays, en renouvelant nos préalables. Et le cadre juridique ne peut être que la résolution 2277, voilà en sommaire, ce que nous avons dit », a-t-il souligné.

Des propositions concrètes

Reçu par la CENCO, l’Alternance pour la République n’a pas seulement confirmé la position du Rassemblement. Elle a aussi fait des propositions concrètes, pour permettre la décrispation de la situation au pays. Appuyant son argumentaire, le Chef de la délégation, l’Honorable Franck Diongo s’est exprimé en ces termes : « Premièrement, le groupe de facilitation doit se transformer, c'est-à-dire, au lieu d’être observateur, il doit devenir membre de la facilitation comme groupe de facilitation. Deuxièmement, nous avons demandé à nos pères spirituels d’avoir le cahier des charges des partis antagonistes, c'est-à-dire, la majorité et l’opposition. Cela va leur permettre de comprendre par écrit. Nous avons souhaité, bien entendu, que les préalables, tels que nous l’avions exigé, trouvent des réponses. Si les préalables trouvent des réponses, ils trouveront également les moyens de continuer leur travail. Nous avons demandé, au regard du triomphalisme du facilitateur que l’église qui est au milieu du village, soit réellement neutre ». Et, à lui de poursuivre : « parce que le triomphalisme du Facilitateur démontre que l’église est déjà du côté du Facilitateur, donc de la majorité, alors que nous qui sommes des chrétiens, nous croyants que l’église est au milieu du village. Nous avons rappelé le rôle de l’église avec tout le respect».

Issue la démarche de la CENCO

Réagissant sur l’opportunité des consultations des Evêques Catholiques, l’Alternance pour la République s’est montrée plutôt positive. A en croire les propos de Franck Diongo, l’Eglise catholique a toujours travaillé pour l’intérêt de l’ensemble de la population congolaise. « Nous croyons en l’église catholique qui a toujours agi dans l’intérêt du peuple. Et, nous saluons cette initiative qui vise à écouter toutes les parties. Nous croyons en l’église catholique, mais nous réaffirmons aussi la position du Rassemblement quant à toutes les questions qui touchent le pays. Les Evêques savent aussi bien que nous que les textes légaux sont sacrés. Il ne faut donc pas les violer. Nous leur avons rappelé notre position notamment, avec la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, qui constitue pour nous un test de bonne foi à l’endroit de Monsieur Kabila », a expliqué Franck Diongo.

Kodjo doit démissionner

En sortant de sa consultation avec la CENCO, Edem Kodjo, le Facilitateur du dialogue avait semblé ignorer la position du Rassemblement, quant à sa récusation. Devant la presse, il avait même dit qu’il est là, qu’il n’a pas démissionné, et qu’il n’avait même pas l’intention de le faire. Réagissant sur cette position du Facilitateur, le Député National Franck Diongo pense que même par modestie, Edem Kodjo doit démissionner. «C’est vrai que j’ai suivi le Facilitateur qui pense jouer avec la population congolaise. Nous avons déjà dit que sa récusation était irrévocable, c'est-à-dire que si nous devons prendre part au dialogue, ça sera sans lui, parce qu’il a déjà montré ses limites. Il n’a pas une aura internationale. C’est pourquoi, il a des germes de l’échec. Il aura beau parler, mais je vous rassure que Kodjo va partir et il partira. Nous n’avons plus besoin de lui », a-t-il dit pour rassurer la population congolaise. A la lumière où vont les choses, il faut dire que l’équation se complique davantage. Dans sa conclusion, l’élu de la Lukunga a dit et répété que : «le Rassemblement est un sujet unitaire, et la plateforme « AR » est membre de cette famille politique de l’opposition. Et le Rassemblement réagira à toutes les questions du pays comme sujet unitaire».
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