N’en déplaise à certains, il n’a pas déposé sa démission. A tout dire, l’option semble même n’avoir nullement été envisagée lors de sa rencontre avec le groupe international de soutien. Comme prévu dans la matinée d’hier, jeudi 4 août 2016, ce rendez-vous a eu lieu au siège de l’Union Africaine à Kinshasa. A la sortie de cette réunion, l’économie des idées développées a été présentée par trois émissaires. Il s’agit de Said Djinnit (ONU), Georges Nakseu (OIF), Koen Vervaeke (UE). Le message essentiel ? Eh bien, une fois de plus, Kodjo reçoit un ‘’indéfectible’’ soutien. Ce parterre d’experts a réaffirmé sa détermination à s’activer, par des consultations avec les acteurs de la majorité présidentielle, de l’Opposition et de la société civile, afin de surmonter les obstacles actuels, pour le lancement des travaux du dialogue.

Récusé par l’Opposition de Genval, Edem Kodjo était donné, aux yeux d’un certain nombre d’observateurs, pour un démissionnaire. Et, sa mise au point du jeudi dernier avec le groupe de soutien paraissait comme l’occasion rêvée, pour sceller son sort. Et, dans la foulée, comme probable remplaçant, le nom d’Alpha Omar Konaré, ancien président malien, se trouvait cité. Hélas ! Kodjo reste en place avec la bénédiction de toutes les organisations régionales, panafricaines et, aussi, internationales qui pèsent.

Soutiens

Après son désaveu, Kodjo n’a eu de cesse d’obtenir des soutiens çà et là. D’abord, de la part de l’Union Africaine. Où, dans un communiqué, Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, a, quant à elle, tranché l’affaire, en lui réitérant sa pleine confiance. Puis, il y a la Mission des Nations Unies au Congo –Monusco-. En effet, lors de sa conférence de presse du mercredi 3 août dernier, elle clamait, haut et fort, son soutien au facilitateur du dialogue. Le même jour, un peu plus tard, c’est une bonne dizaine d’ambassadeurs africains, regroupés dans ce qu’ils ont appelé ‘’corps diplomatique groupe africain ‘’, qui, à leur tour, à l’issue d’un entretien franc et sans complaisance, soutenait Kodjo. Et, le groupe international de soutien, conformément au but pour lequel il a été constitué, ne mâché pas de mots. Sans ambages, il dit soutenir le facilitateur pour réussir à organiser un dialogue inclusif au Congo-Kinshasa afin de régler pacifiquement, par un consensus, les questions qui fâchent. Il sied aussi de signaler que l’Union Européenne a, de tout cœur, martelé continuer de placer sa foi en Edem Kodjo.

Urgence

‘’Notre présence physique, ici, témoigne de l’urgence pour pouvoir lancer ce dialogue,… nous allons avoir des consultations avec tous les parties prenantes… ‘’, dixit Koen Vervaek, Représentant de l’Union Européenne pour les Grands Lacs. Dès hier, le marathon des consultations a été lancé dans l’intention d’’apaiser les esprits, renforcer les libertés publiques et l’ensemble des mesures qui doivent s’inscrire dans le cadre de l’apaisement des tensions, jugeant ces choses plus qu’indispensables. Et, dans cette voie, il a appelé à la libération des prisonniers politiques.

Pourquoi Kodjo ?

Loin de le considérer comme un démiurge, à lire entre les lignes des propos tenus par le groupe international de soutien à la facilitation, il appert que ces derniers comme d’autres, aimeraient éviter une grande contrainte. Celui de la limitation des manœuvres par rapport au temps. Le dialogue, considéré comme le cadre par excellence, doit se tenir avant la moisissure des délais fixés et la présidentielle 2016. Car, au-delà, la crise électorale née des difficultés du processus électoral qui, depuis un certain temps, a donné naissance à des tensions politiques, pourrait prendre d’inquiétantes tournures. Et puis, face à la problématique du temps, un nouveau facilitateur doit encore prendre réinitialiser le processus, en reprenant les choses en mains, là où Kodjo avait déjà jaugé la réelle mesure du marécage politique congolais. Mais, qu’arriverait-il si Tshisekedi et l’Opposition de Genval campaient sur leur position face à Kodjo, nonobstant l’implication du groupe de soutien ? La question sera alors de savoir qui de ces deux-là est, finalement, une pièce irremplaçable pour le dialogue politique inclusif au Congo-Kinshasa. Plusieurs ont déjà leur réponse…
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