
En bon journal fureteur, le quotidien La Prospérité s’interrogeait dans son édition du jeudi 28 juillet 2016 (n°4315) : « Qui se plaint contre Mopao Mokonzi (MM) ? » La réponse : « Mystère… » Deux jours après, l’après-midi du samedi 30 juillet 2016, Koffi Olomidé, le Leader du groupe Quartier Latin International, a recouvré sa liberté, faute de plaignant, et a quitté le Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK).
Ce feuilleton judiciaire a, en effet, tenu en haleine des millions de mélomanes principalement sur la toile, les réseaux sociaux. Déjà, dans notre précédente parution, l’on affirmait que le dossier judiciaire est vide. Ni la victime, en l’occurrence la danseuse Pamela, encore moins la République Kenyane où avait eu lieu l’incident malheureux, n’avait, jusque-là, porté cette affaire devant les instances judiciaires de la République démocratique du Congo, pays d’origine de la Super Star Koffi Olomidé dit le Rambo, Quadra Kora Man, MM, … Le député national Zacharie Bababaswe n’avait fait qu’une dénonciation verbale à l’encontre du « Patron de la musique congolaise » qui avait d’ores et déjà demandé publiquement pardon à tout le monde via les médias. Et son employée Pamela, très affectée par l’arrestation de son boss, lui avait déjà pardonné. Alors était-ce de l’acharnement contre la personne de ce célèbre artiste congolais, le roi du Tchatcho ? La justice congolaise qui l’a relâché, moyennant paiement d’une caution, depuis le samedi vers 15 heures, nous donne raison. Certes, Koffi Olomide avait été incarcéré, sur ordre du Procureur Général de la République, pour coups et blessures volontaires. Il aurait pu écoper de 8 jours à 3 mois de prison ferme.
Encore une fois, il sied de marteler que tout acte de violence contre la femme doit être condamné avec force !!! Cependant, tout citoyen a droit à une justice juste. Il fallait dédramatiser cette affaire, conseillions-nous. La musique congolaise est orpheline de nombre de ses icônes, notamment Wendo Kalosoy, Kabasele Tshamala alias Grand Kallé, Franco Luambo Makiadi dit Grand Maître, Seigneur Rochereau Tabu Ley, Madilu System, King Kester Emeneya, Papa Wemba,... Agé de 60 ans dont 40 ans de carrière musicale, Koffi Olomide est appelé, en tant qu’icône de la Rumba congolaise encore en activité, à être un modèle pour la jeune génération et contribuer à l’accroissement de la richesse culturelle et artistique. Car, ce n’est pas normal et digne qu’un artiste de sa trempe et de surcroit père de famille soit traîné devant la justice quasiment chaque année, dans différents pays. A l’instar de ses pairs Koffi est un patrimoine national et international.
Beaucoup ont salué la création de la firme Koffi Central, une très belle initiative, de même que la splendide salle des spectacles dénommée Saint James Hall sur avenue Oshwe, dans la commune de Kalamu, qui participent à la promotion des artistes musiciens et groupes musicaux, partant pour l’essor de la culture congolaise. Nombre de chefs-d’œuvre de MM ne cesseront de bercer le cœur de millions de mélomanes congolais et expatriés, entre autres : « Gros bébé » ; « Pomme verte » ; « Diva » ; « Choc » ; « Elle et moi » ; « Coucou » ; « Sens inverse » ; « Petit ya Jésus » ; « Princesse Assenza » ; « Première Dame » ; « Ikia » ; « Chawarma » ; « Bilan » ; « Selfie » ; « Symposium », « Mopao en Or », « Effrakata » ; « Respect », etc. Triple médaillé décerné par le Président de la République et Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, Koffi Olomide demeure, malgré tout, l’un des dignitaires et ambassadeurs de la culture congolaise qui mérite respect !!!