Le président a.i de l’Alternance pour la République (AR), Franck Diongo Shamba, a échappé à la mort. L’élu de la Lukunga a été attaqué à son domicile par des hommes en civil, mais armés, dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 août. Cette attaque survient le soir de son retour au pays en provenance de l’Europe. Ce qui fait penser, estiment des sources, à une filature à sa descente d’avion par ces hommes non autrement identifiés.

" Je suis en danger de mort au regard de mon attachement à la vérité, et à la démocratie. Je suis qualifié de meneur qu’il faut à tout prix mettre hors d’état de nuire ", explique Franck Diongo avec des trémolos dans la voix. Il précise que ses agresseurs, ce qui est fort étrange, "étaient accompagnés des chiens bergers et étaient venus dans des véhicules Ketchs. Cela s’est passé entre 4 heures, et 5 heures. "
Le président du MLP doit son salut à la présence de plusieurs jeunes qui se trouvaient dans sa parcelle au moment des faits. Selon Diongo, ces bandits "ont tenté d’escalader le mûr sans savoir qu’il y avait beaucoup de jeunes dans la parcelle, plus de 40 jeunes. " Ces derniers, fait remarquer Franck Diongo, " savent que chaque fois qu’il y a des événements, il y a aussi des menaces qui pèsent sur nous, c’est ce qui m’a sauvé. Sinon, je ne sais pas ce qu’il allait m’arriver aujourd’hui ".
Ce qui est grave, indique Diongo, " ce que je suis arrivé hier de l’Europe, cela veut dire qu’ils m’ont espionné à partir de l’aéroport jusqu’ici. Donc il savait que je suis venu, c’est ce qui est curieux. Cela démontre les caractères planifiés de cette attaque. Je vais vous rappeler que le seul tronçon où il y a eu les militaires et la Police avec beaucoup d’engins, c’est notre tronçon ici de l’Ozone, parce qu’on me considère comme le plus dangereux et le plus influent de l’opposition."
Des questions se bousculent dans la tête de Franck Diongo naturellement. Pourquoi emmener les chiens bergers ? Qu’est-ce qu’ils voulaient me faire ? Quelle a été l’intention réelle de cette attaque ? Toutes ces questions, l’élu de la Lukunga se les pose, sans y apporter des réponses.
Franck Diongo rappelle "qu’en 2006, on m’a jeté des grenades offensives, et la personne qui avait essayé de les ramasser, a vu ses deux mains coupées et moi j’avais perdu connaissance jusqu’à l’hôpital Mama Yemo. La même année, on m’a arraché le poste de Député en 2006, j’ai été invalidé. En 2015, le 19 janvier, lors des manifestations que nous avons organisées, il y avait eu des militaires qui voulaient m’arrêter à mon bureau, sans savoir que j’étais déjà parti, douze jeeps remplies d’hommes en uniforme. Le même jour on avait envoyé des hommes à mes trousses." Heureusement que je n’avais pas passé nuit à la maison ", a-t-il indiqué. Et comme il y a des PM derrière chez moi, ils ont calmé la situation. J’ai eu à l’expliquer sur des médias audiovisuels.
Commentant le démarrage hier mardi des travaux du Comité préparatoire du dialogue, Franck Diongo a déclaré qu’" il n’y a pas de dialogue sans le Rassemblement " et que tous les opposants qui étaient à cette rencontre seraient des kabilistes. Il a rappelé le credo du Rassemblement, " le respect du délai constitutionnel ".
S’agissant de la journée ville-morte, " elle a été une réussite ". Didier KEBONGO
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