*Samedi 20 août dernier, la salle de spectacles du Palais du peuple a vibré au rythme d’un échange profond entre les mandataires des partis politiques et le comité de liaison de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Corneille Nangaa a répondu à plus de 50 questions qui fusaient de partout. Parmi les questions ayant conduit la salle dans des scénarii comiques, l’on a noté la requête de M. Banikina Balky, Président National de l’Union des Forces de Progrès. Celui-ci a tenu, mordicus, à la démission du Président de la CENI. Son interrogatoire, aussi chaleureux soit-il, a mérité intelligemment une réponse de la part du successeur du Feu Abbé Malumalu. «Je ne veux pas démissionner parce que ça serait pire que la lâcheté. J’ai une mission pour laquelle j’avais prêté serment…», a-t-il souligné.

Requête de M. Banikina Balky

Président National de l’Union des Forces de Progrès (UNP), M. Banikina Yanga Balky s’est, dans sa demande, appuyé sur ses propres convictions. Il accuse Nangaa, malgré les multiples raisons techniques qu’il a avancées, de n’avoir pas atteint sa mission consistant notamment, à organiser les élections dans les délais constitutionnels. En plus, l’idée de 16 mois et 1 jour qu’avance la CENI pour la finalisation des opérations de la révision du fichier électoral, est, de l’avis de son parti, inadmissible et, constitutionnellement, indéfendable.

Nangaa se dit serein

Au premier lot de questions, Corneille Nangaa a vite réagi à cette dernière préoccupation qui allait droit au cœur. En bon père de famille, sa réaction n’était pas aussi rigoureuse qu’on ne pouvait le croire. Mais, avant tout, il a dit à son interrogateur: « Pourquoi vous êtes si énervé ?». Dans chaque Etat du monde, poursuit-il, il existe des problèmes censés être résolus. Ainsi, programmer les élections en décembre 2016, n’empêcherait définitivement pas les problèmes dans ce pays. Cela voudrait autant dire, à l’en croire minutieusement, que sa démission n’implique pas l’organisation des élections dans ce pays. En ce sens que ce n’est pas à lui personnellement qu’incombe le blocage au niveau de la convocation des scrutins dans les délais constitutionnels. A ses dires, il semble jouer une partition assez importante au sein de son institution et dans toute la République. Il a également répondu, sans ambages, ce qui suit : «…moi, je te garantis au moins, si je démissionne aujourd’hui, ça serait pire que maintenant. Moi, je n’ai pas trouvé d’éléments qui justifieraient ma démission… Je suis en train de réunir tous les moyens pour arriver aux élections. Ce qui est, d’ailleurs, la volonté de tous».

La CENI est en marche

La CENI se félicite du déroulement des opérations d’enrôlement au Nord-Ubangi. Nangaa a démenti les rumeurs sur le ralentissement de ces opérations. Elles vont, plutôt, bon train. Aux nombreuses questions que se pose l’opinion publique sur le choix du lancement d’inscription électorale dans cette province, Corneille Nangaa a lucidement avancé plusieurs raisons. Le Nord-Kivu est l’une des provinces qui dispose d’assez d’infrastructures qualifiées. L’opération d’enrôlement a permis à la CENI de récolter les informations essentielles, telles que celles relatives à la logistique, à la formation, au comportement des kits, aux équipements ainsi qu’aux difficultés de déploiement. Cela aiderait à éviter les mêmes problèmes dans d’autres provinces. Certaines statistiques ont été fournies auprès des acteurs politiques. Il y a lieu de signaler que 480 machines ont été déployées dans 412 centres d’inscriptions. Au Nord-Ubangi, les opérateurs de saisie prouvent une capacité avérée jusqu’à délivrer 102 cartes par jour. Les chiffres sur les rotations de supervision se présente comme suit : 13 rotations des camions, 9 piquets, 40 motos, 44 vélos etc. Les tours de pirogues devront être pris en considération. Les défis restent, certes, nombreux. Mais, le travail se fait, comme il se doit.
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