Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) s’est souvenu de ses vaillants militants, assassinés le 29 juillet 1995 par le régime de Mobutu, à la résidence du Patriarche Antoine Gizenga, Secrétaire général de cette formation politique dont le siège avait été complètement saccagé par des militaires lourdement armés. Les éléments de la Garde Civile du régime du feu Maréchal avaient tiré à bout portant sur des militants du PALU. Cette journée, est célébrée chaque année en mémoire des membres du parti, tués par la deuxième République. Les militants du PALU, fidèles à leur tradition, se sont rendus au cimetière de la Gombe, avec leur Secrétaire Permanent et Porte-Parole du parti, Lugi Gizenga. Un départ intervenu après avoir pris part au meeting organisé au stade Tata Raphaël par la Majorité Présidentielle (MP), le fidèle allié du PALU.
" Tout était parti du message du Secrétaire général du parti, Antoine Gizenga, qui réclamait au Président Mobutu l’organisation des élections. Ce dernier, fou de colère, avait envoyé ses troupes à la résidence du Secrétaire général du Palu le 29 juillet 1995 pour tirer sur tout ce qui bougeait. Le bilan du carnage était macabre avec plusieurs membres du parti qui ont trouvés la mort. Ils ont été froidement abattus par les militaires de Mobutu ", a affirmé Lugi Gizenga.
Les militants de la formation politique chère au Patriarche, Antoine Gizengase se sont inclinés devant les tombeaux de leurs collègues tués injustement par les militaires de Mobutu. Les membres de ce parti de masse ont eu une pensée pieuse pour ces combattants de lutte qui les ont déjà précédés dans l’au-delà.
LE PALU RESPECTE SA TRADITION
" Pour nous, la journée du 29 juillet est un jour de triste mémoire, puisque nos militants étaient tombés au front sous les coups des balles du régime de Mobutu. Raison pour laquelle le PALU ne veut pas que la démocratie chèrement acquise, avec d’énormes sacrifices de sang de nos militants, ne soit bafouée " a indiqué Lugi Gizenga.
Le Secrétaire Permanent et Porte-Parole du PALU a rendu un vibrant hommage à ces illustres disparus du parti qui avaient sacrifié leurs vies pour réclamer le multipartisme dans le pays. Dans une cérémonie pleine de rebondissements, Lugi Gizenga a déposé une gerbe de fleurs sur les tombes de Kilambo, Kapita, Ngombe, Mbongo-Mpasi et tant d’autres membres du PALU, inhumés au cimetière de la Gombe.
LE PALU REND HOMMAGE A SES MARTYRS
" Chaque 29 juillet, nous honorons nos frères qui ont été tués injustement pour libérer le pays de la violence. Ils étaient tombés au cours d’une manifestation non violente organisée par notre parti. Nos frères ont fait couler leur sang pour libérer le pays de 32 ans de dictature ", a souligné Dovel Mpango, Conseiller général du PALU dans la province de Sankuru.
" Le camp de la gauche congolaise des socialistes est né en 1964 quand Antoine Gizenga avait rejoint Mzee Laurent Désiré Kabila dans le maquis d’Hewa-Bora, détruit par Mobutu quelques années plus tard. Quand Mzee Laurent-Désiré Kabila a réussi à chasser Mobutu du pays, le camp de la gauche, qui avait gagné le pouvoir, a tenu à tout prix à consolider sa position " a-t-il expliqué.
LE PALU POUR LE DIALOGUE
" Pour consolider le pouvoir chèrement acquis, Antoine Gizenga a accepté le dialogue. Mais, il veut qu’il y ait deux tendances, à savoir la gauche et la droite (les mobutistes). Il refuse qu’il y ait effusion du sang dans le pays. « Le dialogue ne doit pas être une rencontre de partage du pouvoir », a-t-il souligné. Le n°1 du PALU veut que l’attention soit focalisée uniquement sur l’organisation des élections. Il ne veut pas que la Constitution soit révisée ou modifiée.Le patron de cette formation politique invite ses collègues de la gauche à respecter la Constitution, puisqu’il ne veut pas que le pays replonge dans le chaos après 32 ans de dictature du pouvoir de Mobutu de triste mémoire.
Il faut épargner les congolais de cette marche en arrière. « Le Chef nous avait expliqué que nous devons venger nos militants assassinés injustement par le régime de Mobutu, en conservant le pouvoir à travers des élections transparentes et apaisées. Ceci veut dire que le rassemblement de la gauche doit s’organiser pour éviter le pire dans le pays", a-t-il précisé.