Récusé par Etienne Tshisekedi, au nom du « Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement », il y a un mois, Edem Kodjo, qui refuse toujours de démissionner de son poste de Facilitateur du dialogue entre Congolais, a surpris tout le monde en recevant en consultation, le mercredi 17 août courant, un groupe de prétendus fondateurs de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social). Il y a de quoi s’étonner car c’est le même Facilitateur qui s’est offert, cette année, plusieurs navettes entre Kinshasa, Addis-Abeba et Bruxelles, en vue de s’assurer que Tshisekedi et l’UDPS prendraient effectivement part à ce forum.

A l’époque, à une question de la presse qui voulait savoir pourquoi il s’accrochait tant à la personne de Tshisekedi, Edem Kodjo avait déclaré que l’UDPS était incontournable comme partie prenante au dialogue. Au regard de son virage actuel à 180 degrés, l’ancien
Premier ministre togolais devrait expliquer à l’opinion tant nationale qu’internationale le mobile de ses déplacements à plus 8.000 Km de Kinshasa pour discuter avec Tshisekedi des préalables à sa participation au dialogue alors qu’il existerait un groupe de fondateurs de l’UDPS à Kinshasa.

Est-ce seulement mercredi 17 août qu’Edem Kodjo a découvert l’existence de ces présumés représentants de ce parti ? Si tel est le cas, on devrait s’interroger sur le grave déficit qu’il accuserait dans la connaissance de l’environnement politique congolais et de ses acteurs.

Mais, il appert, à la réflexion, que l’homme choisi par la présidente de la Commission de l’Union Africaine pour tenter de résoudre la crise politique congolaise et de débloquer le processus électoral ne serait pas totalement ignorant du paysage politique congolais.
D’où, l’on peut affirmer qu’il a opté, en pleine connaissance de cause, de participer à la campagne de diabolisation de Tshisekedi et l’UDPS enclenchée par des officines politiques proches du pouvoir en place. Mais qu’escompte-t-il obtenir ?

Si le Facilitateur du dialogue pense fragiliser le chef de file de l’Opposition congolaise et le substituer par des personnages douteux, inconnus des structures de son parti, c’est le lieu de lui dire qu’il fait fausse route. Car, sous Mobutu comme sous les « pouvoirs » qui lui ont succédé, toutes les actions visant le dédoublement de l’UDPS, la diabolisation de Tshisekedi auprès des cadres et combattants de base, la diffusion des fausses rumeurs sur son état de santé, ses prétendues déficiences physiques et mentales n’ont jamais pu détruire ce baobab de l’opposition congolaise. En son temps, le maréchal Mobutu avait même tenté d’obtenir, mais sans succès, d’un éminent médecinneuropsychiatre, Dr Loseke pour ne pas le citer, une attestationmédicale devant certifier que Tshisekedi était atteint de folie.

C’était pour démontrer que son opposition au monopartisme et sa renonciation aux avantages financiers et matériels liés au statut de dignitaire du MPR découlaient de la perte de ses facultés mentales.

Si Edem Kodjo s’inscrit dans la logique du torpillage de l’UDPS et de celui qui incarne, depuis trois décennies, l’idéal du changement en RDCongo, on peut deviner le résultat : sa propre disqualification à brève échéance.
Kimp
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