*L’escalade de la violence ensanglante, en marge des événements du 19 au 20 septembre 2016, laisse, derrière elle, un climat politique pollué. Hier, en effet, la Conférence Episcopale du Congo, prenant la mesure de ses responsabilités, a levé l’ultime option de suspendre sa participation au Dialogue, à la Cité de l’Union Africaine, à Mont-Ngaliema, à Kinshasa. Déjà, dans une déclaration précédente, sous la signature de Mgr Marcel Utembi, la CENCO avait prévenu que si l’Accord politique qui en découlerait ne respecte pas la Constitution, plus précisément dans ses dispositions barricadées, elle en tirerait toutes les conséquences logiques. De la menace à l’action, il n’y a qu’un pas, dit-on. La CENCO relève, toutefois, qu’elle va d’abord, pleurer les morts enregistrés, lors de ces frasques tragiques. Puis, elle se lancera à la recherche d’un consensus. Mais, dans l’entretemps, la clôture de ce dialogue dont les rangs auront été ainsi progressivement dépeuplés, interviendra, le vendredi 23 septembre. Car, à l’allure où vont les choses, cette cérémonie devra, sûrement, se passer sans la CENCO, ni la bande à Jonas Tshiombela, Jean-Pierre Alumba et consorts.

«Le sang de nos frères et sœurs innocents versés pour le respect de la constitution nous interpelle. Il constitue pour nous un signe de temps. Par respect pour eux, dans un élan de solidarité avec les familles éprouvées et le peuple congolais tout entier, la CENCO estime judicieux de suspendre sa participation au dialogue national pour faire le deuil et rechercher un consensus plus large», soutient, mordicus, l’abbé Donatien Nshole, Secrétaire Général Adjoint.
Bien plus, les évêques catholiques de la RDC expriment leur regret sur ce qui est arrivé lundi 19 et mardi 20 septembre et rappellent que la vie humaine est sacrée et inviolable.
Par ailleurs, ils dénoncent et condamnent fermement la violence d’où qu’elle vienne et rappellent aux uns et aux autres «qu’ils ne sont pas des ennemis mais des frères, des compatriotes d’un Etat qu’ils doivent construire ensemble et non pas détruire».
Ainsi, la CENCO subordonne-t-elle la reprise de sa participation aux travaux du dialogue à la signature d’un accord politique qui répondrait notamment, aux conditions, ci-après :

- Il devra être clairement établi et stipulé que l’actuel président de la République [Joseph Kabila] ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle à organiser le plus tôt possible.

-Les dates des élections devraient être fixées dans ledit accord.

-Le plan de décaissement de fonds doit être clairement défini dans cet accord.

-La composition du comité de mise en œuvre de cet accord ainsi que son planning de travail devront être mentionnées dans cet accord.

Globalement, si ces conditions ne sont pas réunies, il va de soi que les résolutions du dialogue, sous la facilitation de Kodjo, ne soient pas opposables à la CENCO, ni à tous ceux qui se rangent derrière Tshisekedi, du côté de l’arrière-garde de l’Opposition absente.
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