Des projets de l’accord final de ce forum ont été dispatchés aux délégués, vendredi 23 septembre dernier. L’exigence de l’Opposition et de plusieurs organisations de la société civile sur le calendrier électoral n’a pas été prise en compte. Dans ce document, sur le calendrier électoral, il est plutôt écrit que la CENI va devoir confectionner un chronogramme détaillé dans les quinze jours après la signature dudit accord. ‘’Sans date, pas de signature d’accord ‘’, martelait le groupe mené par Kamerhe. Ce projet sera-t-il amendé pour satisfaire l’Opposition et consorts? Ou est-ce possible que ce groupe puisse faire volte-face ? Ou encore ces pourparlers se dirigent-ils vers un naufrage ? Ces questions demeurent. Toutefois, au regard des enjeux, la clôture est voulue pour le plus tôt possible. Le facilitateur Edem Kodjo, très actif, multiplie d’ardeurs pour amener les parties prenantes à trouver un consensus sur les questions qui fâchent. Les forces politico-sociales encore à l’extérieur sont toujours sollicitées à rejoindre la barque.

Au chapitre III du projet d’accord, il est décrit les dispositions relatives au calendrier électoral, la véritable pomme de discorde du moment à ces assises. La date de la fin de la révision du fichier électoral, et celle de la projection des élections couplées, la présidentielle, les législatives nationales et provinciales sont à déterminer. Ce document est loin d’être parfait dans son état actuel. Sûrement que dans les conciliabules que mène Kodjo au-delà de l’assemblée plénière, il va être retouché pour être mis au goût de tous. A défaut, il sera difficile de le voir être ratifié par tous les participants. Surtout, ceux qui demandaient des gardes fous, craignant que la transition en vue ne se transforme en un glissement éternel.

Un dialogue dépeuplé

La semaine passée aura été très dure pour le dialogue, les événements du lundi 19 et mardi 20 septembre aidant. Allant de report en suspension, le dialogue s’est vu amputer de plusieurs parties prenantes dont l’Eglise Catholique ainsi que divers organisations de la société civile. Et, vers la fin, c’est l’Opposition qui a joué le trouble-fête, le vendredi 23 septembre lors de la reprise des travaux en suspendant momentanément sa participation pour, entre autres, partager la douleur des familles dont les proches ont été tués dans les troubles du lundi et mardi passés à Kinshasa. Mais, encore, pour continuer la fameuse pêche miraculeuse. Quand est-ce que ces participants au dialogue vont lever la suspension pour revenir sous l’arbre à palabre?

Un avant dialogue ?

Le forum convoqué par Kodjo continue de poser un problème d’inclusivité, peu importe tous les discours du monde. Cette donne constitue une béquille imparable pour ces assises. Consciente de cette donne, la communauté internationale encouragerait désormais la recherche d’un large consensus. Kodjo, récusé, n’est pas désavoué. Il ressort toutefois des indiscrétions qu’après ces pourparlers qu’il préside d’autres consultations et donc causeries sont prévues. Cette mission serait attribuée au comité de suivi des résolutions des assises de la cité de l’Union Africaine. Et le temps n’est pas un allié. En effet, il faut réussir à décanter la crise électorale avant les dates à problèmes. La première ligne a été déjà franchie le lundi 19 septembre dernier avec son lot des heurts moindres par rapport à ce qui peut être projeté, non sans peine, pour ceux qui pourraient arriver après le 20 décembre 2016. D’où, le dialogue de Kodjo qui a largement dépassé les 15 jours de départ est prié de prendre fin au plus vite, susurrent des observateurs. Ainsi, malgré les tempêtes, l’ex-premier ministre togolais, Edem Kodjo devrait amorcer l’atterrissage de sa barque, histoire aussi pour lui de tirer un trait de cette aventure combien difficile de faciliter le dialogue au pays de Lumumba.

Danny Ngubaa



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