*Alors que bon nombre de gens s’interrogeaient sur le projet de budget 2017, le Premier Ministre sortant, Matata Ponyo vient de mettre fin aux spéculations. En effet, hier, mardi 25 octobre 2016, le Chef du Gouvernement a déposé à l’Assemblée nationale, le projet de loi des finances pour l’exercice 2017 estimé à 5, 672,4 milliards FC. A en croire le Chef du gouvernement, ce projet de budget a connu une régression de 15,3% par rapport à celui de 2016 qui était de 6.694,5 milliards de FC. La cause de cette régression est certainement, la baisse considérable des prix des matières premières notamment, le cuivre et le pétrole. S’exprimant devant la presse nationale et internationale, le Patron de la Primature souligne la priorité pour le gouvernement c’est l’organisation des élections. Et donc, ce budget a également prévu des moyens pour la tenue des élections crédibles. A en croire Augustin Matata, le gouvernement n’a fait que traduire la volonté du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, qui tient à l’organisation régulière des élections en RD. Congo, comme ce fut le cas en 2006 et 2011.

Matata Ponyo, le Premier Ministre a déposé, hier, mardi 25 octobre 2016, au bureau de l’Assemblée nationale, un projet de loi des finances pour l’exercice 2017. Il reconnaît qu’il y a une diminution de près de 15,3% par rapport au budget de l’année dernière qui s’élevait à 6,7 milliards USD. La cause de cette baisse est, à en croire le Chef du Gouvernement, « la situation de conjoncture internationale très difficile, marquée par la baisse des prix des matières premières en ce qui concerne particulièrement, le cuivre ainsi que le pétrole, a obligé le gouvernement à pouvoir revoir les prévisions budgétaires vers le bas. Voilà qui a justifié la baisse des masses budgétaires qui sont donc, passées de près de 6.000 milliards de Francs Congolais en moins donc, de 5 mille milliards ».

Des prévisions budgétaires pour les élections…

Réagissant à une question sur les prévisions budgétaires relatives à la tenue des élections en RD. Congo, Matata Ponyo parle de la priorité des priorités. Pour lui, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila tient mordicus à l’organisation des élections, comme cela fut le cas en 2006 et 2011. « D’abord, en ce qui concerne la question de financement des élections, vous devez savoir que la réalisation des élections constitue la priorité des priorités. Ceci procède de la volonté du Président de la République de soutenir le processus, tel qu’il l’a fait déjà en 2006 mais aussi, en 2011. Conformément donc, à la volonté de son Excellence Monsieur le Président de la République, la tenue des élections est une priorité et ceci est fidèlement traduit dans ce projet de budget de l’exercice 2017 », a-t-il expliqué. Donc, il faut dire que le projet de loi des finances pour l’exercice 2017 met un accent particulier sur la tenue des élections crédibles et transparentes, telle que prévue à l’Accord politique issu du dialogue sous la facilitation de l’ex-Premier Ministre Togolais, M. Edem Kodjo.

Nouveau gouvernement

Pourquoi déposer un projet de budget alors que le gouvernement est démissionnaire ? A cette question, le Premier Ministre évoque le principe de la continuité des services publics de l’Etat. « Ceci est fondé sur le principe de continuité des services publics qui, lui aussi, est fondé sur la continuité des institutions. Les hommes passent mais, les institutions restent. Cette session est éminemment budgétaire et le gouvernement actuellement en fonction, a donc l’obligation de répondre aux exigences professionnelles et statutaires. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu, une fois que le budget a été bouclé, approuvé au niveau du Gouvernement, approuvé au niveau du Conseil des Ministres, à le déposé à l’Assemblée nationale », a-t-il réaffirmé. Et, à lui de poursuivre : « qu’en vertu du fameux principe de la continuité des institutions des services publics, s’il s’avère que le nouveau gouvernement n’est pas encore entré en fonction et que le parlement est disposé à examiner les moyens de défense de ce budget. Parce que nous l’avons préparé, nous serons toujours disposés à pouvoir le défendre.

L’ECOFIN réagit
Après le dépôt de ce projet de budget par le Premier Ministre à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mutokambali, Président de la Commission Economique, Financière et de contrôle Budgétaire a apporté quelques éclaircissements, pour dissiper les doutes sur certaines préoccupations de la presse. Conscient du principe de la continuité de l’Etat, le Président de l’ECOFIN pense qu’avec cet acte, le gouvernement a fini sa tâche. Pour lui, en effet, la suite, c’est le devoir de l’autorité budgétaire qui est le parlement qui devra, dans les jours qui suivent, examiner, selon les contingences du moment ce projet de loi des finances dont notamment, le dialogue.

Tout le monde sait, a-t-il dit, qu’il y a eu un dialogue, il y a un nouveau gouvernement qui va venir, il y aura un nouveau programme. Et ce programme-là devra être mis en œuvre par ce nouveau gouvernement. « Donc, ce budget devra être examiné dans ce cadre-là. Le gouvernement sortant a rempli sa tâche. Maintenant, il reste aux institutions, notamment, le parlement qui est l’autorité budgétaire de contextualiser tout ça et intégrer les différents éléments qui vont permettre la mise en œuvre de la paix et de tous ce qui a eu comme engagement dans le cadre du dialogue, de faire exécuter dans ce pays et d’avoir des élections notamment, paisibles et crédibles », a-t-il déclaré.

Qui défendra ce projet ? Matata ou son remplaçant ?

A la question de savoir qui va défendre devant les deux chambres, ce projet de loi des finances pour l’exercice 2017, Jean-Luc Mutokambali soutient qu’il va se tenir, incessamment, la conférence des Présidents qui permettra de lever le voiles sur cette préoccupation majeure. A son avis, il estime notamment, qu’il faudra prendre en considération la dynamique en cours, avec la formation imminente du gouvernement ainsi que les priorités qui lui seront assignés.

De la baisse du budget

La baisse du budget en ce moment crucial que traverse le pays pose un réel problème à en croire la Commission Economique Financière et de Contrôle Budgétaire surtout s’il faut voir les ambitions du pays de devenir un pays émergent à l’horizon 2030. JL Mutokambali invite les uns et les autres à tout mettre en œuvre pour éviter au pays la catastrophe économico-financière.

«Il y a besoin d’un souffle nouveau et qui pourrait émaner de ce nouveau gouvernement qui pourra discuter avec nous sur les voies et moyens de mobiliser les ressources de l’Etat. Ce, pour que nous puissions être à même de prendre en charge notre population. Avec le budget actuel, je crois que cela pose un réel problème. Le Premier Ministre a parlé de 16% par rapport à l’année dernière. Mais, c’est vrai, parce que quand il y a une mauvaise conjoncture, il faut envisager des moyens de créer la résilience », a-t-il lancé. Donc, poursuit-il, on doit être capable de gérer et contenir la crise, mais aussi de rentabiliser.

Il s’agit-là pour tous les congolais de mutualiser les efforts et les énergies pour mobiliser davantage les ressources publiques. Parce que, soutient-il, à cette allure, ça risque d’être un prétexte éternel pour ne pas financer et résoudre les problèmes qui se posent au niveau de la communauté nationale et ça, c’est inacceptable.

Pas de réduction des salaires pour les fonctionnaires

Il est hors de question que le Parlement cautionne une réduction des salaires des agents de l’Etat, soutient JL Mutokambali qui tient, par ailleurs, au respect de l’accord politique signé à l’issue du dialogue politique tenu sous la facilitation d’Edem Kodjo. Les participants au dialogue auraient, selon le Président de l’ECOFIN, souligné en rouge, une recommandation allant dans le sens d’améliorer les salaires des agents de l’Etat. Il y a trois autres recommandations phares que les dialogueurs ont pris notamment, axées sur le paiement effectif de la dette intérieure, l’amélioration des salaires des agents de l’Etat et la gratuité de l’enseignement primaire. A ce niveau, le nouveau gouvernement doit convaincre la population qui est en difficulté et qui doit compter sur ses élites politiques.
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