*L’actualité politique en RDC bouge vite, très vite. Comme une personne qui se noie et a tendance à s’agripper de toutes ses forces à une feuille morte pour se sauver, c’est de la même manière que toute réunion politique convoquée pour sortir le pays de la crise politico-électorale, attire l’attention des acteurs politiques congolais. Majorité, Opposition pro-dialogue, société civile, d’une part, et, le Rassemblement d’Etienne Tshisekedi, le G7 et la CENCO, d’autre part, ont les yeux tournés vers Luanda, pour la suite des enjeux en RD. Congo.

C’est, désormais, Luanda, capitale de l’Angola, qui tient les politiciens congolais en haleine. Il s’y ouvre, ce mercredi 26 octobre, un mini-sommet de la CIRGL et de la SADC auquel sont invitées les Nations Unies et l’Union Africaine. A Kinshasa, le mini-sommet de Luanda est très attendu par les gens qui ont participé au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine. En ce sens que les recommandations qui en résulteront, viendraient renforcer l’Accord politique conclu entre les participants au Dialogue, le 18 octobre dernier. Une sorte de légitimité régionale et sous-régionale qui ferait courir les signataires de l’Accord du 18 octobre, confrontés à une forte contestation des familles politiques de l’Opposition qui n’ont pas pris part aux travaux du Dialogue. Le mini-sommet de Luanda se terminera, à coup sûr, par un appel au Rassemblement et à la Dynamique d’adhérer aux conclusions du Dialogue. Le Ministre angolais des Affaires étrangères a multiplié, ces derniers jours, des affirmations qu’il n’y aurait plus de nouveau Dialogue en RDC. Pour la CIRGL, la SADC et l’Union Africaine, il n’est plus question de revenir sur les acquis de la Cité de l’Union Africaine. Par acquis, on sous-entend l’option de refonte du fichier électoral, le report jusqu’à fin 2018 de l’élection présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales, le maintien du Président Kabila à son poste jusqu’à l’installation effective de son successeur élu, la gestion de la Primature par une personnalité de l’Opposition dialoguiste, etc. Une brèche est ouverte dans l’espoir que certains cadres du Rassemblement ou de la Dynamique feraient défection et finiront par s’y engouffrer. Le Facilitateur Edem Kodjo a annoncé, lundi 24 octobre, depuis le Palais de la Nation où il était allé remettre officiellement l’Accord politique au Président Kabila, qu’un bureau sera ouvert pour recevoir ceux qui voudront se joindre à l’Accord. Allusion faite, ici, aux éventuels dissidents qui abandonneraient la ligne dure incarnée par Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi. Pendant que le mini-sommet de Luanda apportera, vraisemblablement, son soutien aux dialoguistes de la Cité de l’UA contre les contestataires du Rassemblement des Forces Politiques et sociales acquises au changement, il ne faudra pas oublier que les Ministres européens des Affaires étrangères ont aussi appelé à l’ouverture rapide d’un deuxième round de discussions avec les poids lourds de l’Opposition que sont Tshisekedi et Katumbi. Le Ministre français des Affaires étrangères était allé plus loin, en qualifiant l’Accord du 18 octobre d’un ‘’semblant’’ d’Accord conclu, à son avis, par des groupes minoritaires. Les USA ont presque adressé une mise en garde. Des pressions qui ne perturbent pas, outre mesure, les autorités de la RDC. Le Président de la République, Joseph Kabila, dans un communiqué signé par le Directeur de son Cabinet, s’est engagé à respecter scrupuleusement toutes les dispositions de l’Accord politique. La mise en œuvre de l’Accord commence par l’installation du Comité de suivi cette semaine. Le Gouvernement d’Union nationale ne devrait pas tarder après la fin des arrangements sur le partage des postes. En attendant, le Premier Ministre sortant, Matata Ponyo, a présenté, mardi 25 octobre, le projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2017. Un Budget fort réduit chiffré à environ 5,6 milliards de dollars américains. Le taux de croissance chute séculairement de près de 10% en début d’année à 2%. Dans un contexte politique incertain caractérisé par des menaces de sanctions internationales, il est à craindre que la situation économique et sociale du pays ne se détériore davantage.
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