
Premier secrétaire adjoint de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nshole Babula a accordé une interview à La Prospérité hier, mercredi 5 octobre 2016. A cette occasion, ce prince de l’Eglise Catholique s’est exprimé sur des sujets d’actualités en République Démocratique du Congo. L’Eglise Catholique va-t-elle rentrer au dialogue de la cité de l’Union Africaine après la tenue du conclave du Rassemblement ? La CENCO signera-t-elle l’accord politique du dialogue ? Quid du dialogue à venir ? Et, enfin, quel est le vœu des pères de l’Eglise Universelle quant aux activités projetées le 19 octobre prochain par le Rassemblement ? Avec la concision et la simplicité du prêtre qu’il est, Donatien Nshole livre, à tout dire, toutes les précisions. Prenez en connaissance en lisant l’intégralité dudit entretien repris ci-dessous.
Bonjour Monsieur l’Abbé Donatien Nshole Babula.
Abbé Nshole Donatien : Bonjour!
La CENCO en participant au dialogue puis en portant son message au cœur du conclave a su démontrer sa neutralité. Les obsèques des congolais décédés les 19 et 20 septembre ont à présent eu lieu et les choses se précisent davantage sur la scène politique. La CENCO compte-t-elle lever sa suspension de participer aux assises de la cité de l’Union Africaine ?
Abbé Nshole Donatien : La Conférence Episcopale Nationale du Congo ne souhaite participer qu’à un dialogue inclusif susceptible d’aboutir à un compromis largement accepté.
Donc, ça veut dire non. Est-ce que la CENCO va signer l’accord de ce forum, étant donné qu’elle y a siégé pendant plusieurs séances ?
Abbé Nshole Donatien : Au stade actuel, s’il n’y a pas d’évolution, je ne pense pas que la Cenco signera.
Le Rassemblement appelle à un dialogue de deux blocs. D’un coté les participants aux assises de l’UA et de l’autre, le Rassemblement et alliés. Où sera l’Eglise Catholique ? Ou, pensez-vous qu’un autre format serait imaginable.
Abbé Nshole Donatien : La Conférence Episcopale Nationale du Congo n’a pas une recette à cela. Elle est ouverte à tout format du dialogue qui réunirait les représentants de toutes tendances politiques. Elle veillera à défendre les fondamentaux de la Constitution sans se classer à gauche ni à droite en cas de bipolarité.
L’opinion n’avait plus qu’une date fatidique après le 19 septembre. A savoir, le 19 décembre. Maintenant, le 19 octobre parait comme une date à surveiller. Quelles sont les espérances des pères de l’Eglise ?
Abbé Nshole Donatien : Les Evêques ne peuvent souhaiter que le sang ne coule plus. Que tout se passe dans le respect des valeurs démocratiques.