*Le projet de loi de finances 2017 déposé au Bureau de l’Assemblée Nationale, le mardi 25 octobre dernier, enregistre déjà des réactions de part et d’autre. La dernière en date, c’est celle du Professeur Yves Mpunga. Auteur d’une thèse de Doctorat en administration de l’Université de Lisbonne, Yves Mpunga rejette, catégoriquement, l’hypothèse de la réduction de 15 % du Budget 2017 par rapport à celui de 2016, sous prétexte de la chute du coût des matières premières dont le cuivre, le pétrole brut et consorts. Pour lui, en effet, le Budget de l’Etat n’est pas tributaire de la baisse des cours du cuivre, pétrole… Car, le cuivre n’est pas la seule matière première produite par la RD-Congo. Cet expert en économie et Informatique qui a adhéré à la lutte pour l’avènement d’un Congo émergent à l’horizon 2030, qualifie d’ennemis de cette vision du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, tous ceux qui revoient, chaque année, à la baisse, le Budget de l’Etat. Il recommande, par conséquent, au Gouvernement de recourir aux experts capables de mettre en place des mécanismes qui peuvent doter l’Etat congolais, d’un budget de plus de USD 100 milliards. Et cela, martèle-t-il, est possible.

Réagissant au projet de loi de finances 2017 déposé au Bureau de l’Assemblée Nationale, le mardi 25 octobre dernier, Yves Mpunga, depuis l’extérieur du pays, qualifie ces prévisions budgétaires ‘‘d’absurdité totale’’.

En effet, après avoir pris connaissance de ce projet de budget, cet économiste de formation démontre les indicateurs probants pouvant permettre à la RDC d’avoir un Budget de l’ordre de 100 milliards de dollars américains.

Dans son étude, Yves Mpunga relève cinq points essentiels qui doivent être pris en compte dans l’élaboration d’un Budget, surtout pour les charges de l’Etat. Il s’agit de la Sécurité, de la Santé, de l’Education, du Social et de l’Administration proprement dite de l’Etat.

Sécurité

«Seule, la Sécurité de l’Etat peut coûter jusqu’à USD 3 milliards au minimum par an. Les services étatiques doivent fonctionner sur une étendue de 2.345.000 km² pour une population de plus de 70 millions de d’habitants que compte la RD Congo. La Police et l’Armée de ce géant pays à la dimension sous-continentale, y prennent la part du lion. Si on y ajoute d’autres services de sécurité comme l’ANR, la DGM et autres, les charges publiques ne feront que monter. Rien que pour les fonctions régaliennes de l’Etat, l’on ne peut pas avoir un Budget de moins de USD 3 milliards, car les soldes et salaires des militaires, policiers et autres agents de sécurité, les équipements des militaires, la communication …ne constituent pas la moindre des choses», note-t-il.

Santé

Un Budget, renchérit Yves Mpunga, doit refléter la santé d’un peuple. «C’est l’un des domaines les plus complexes aussi. S’il faut prendre en compte les 70 millions d’habitants que compte la RDC, avoir dans chaque Entité Territoriale Décentralisée au minimum un hôpital de l’Etat bien équipé en médicaments de qualité et bien entretenu avec une technologie de la santé appropriée, la santé coûterait aussi cher que la Sécurité», soutient-il.

Education

Nul ne peut, analyse-t-il, négliger le rôle que joue l’éducation dans chaque société. Une éducation de qualité requiert aussi un Budget conséquent.

Pour Mpunga Yves, l’une des raisons de la baisse de la qualité de l’Enseignement au Congo est aussi la baisse substantielle de la motivation du personnel enseignant. Ne pas bien rémunérer les enseignants, favoriserait la corruption et la concussion, depuis l’enseignement primaire jusqu’au niveau supérieur et universitaire. Les infrastructures scolaires et académiques modernes sont indispensables à l’Education. Or, le pays a encore peu d’infrastructures scolaires et universitaires viables, encore que vétustes, et il faut, pour ce faire, un Budget conséquent consacré à ce secteur pour garantir un avenir meilleur à la jeunesse.

Social

Un Gouvernent, préconise son analyse, doit réaliser le social de son peuple. C’est ce que veut un peuple digne de son nom pour honorer son droit à la vie. La nourriture, le logement et les vêtements sont des droits fondamentaux d’un homme. Il faut un salaire décent et conséquent pour les travailleurs congolais. Pour cela, le gouvernement doit imposer l’application du SMIG. Faute d’avoir obtempéré à ces exigences, le Congolais est astreint à recourir au fameux ‘’article 15 de l’époque de Mobutu’’ qui veut dire que chacun se débrouille pour survivre». D’où, argumente Yves Mpunga, la corruption qui commence à gangrener la société dans sa diversité. Par conséquent, préconise-t-il, il faut que le Budget prenne en compte les réalités de la vie de chaque jour. Il faut qu’en moyenne, l’Etat construise quelque deux cent mille habitats par an».

Administration de l’Etat

L’Etat, lui-même, doit se gérer et cette gestion coûte énormément cher. Le fonctionnement des services de l’Etat est prioritaire et doit également coûter très cher.

Pour cet analyste et expert, plusieurs entreprises privées et publiques œuvrant en RD Congo paient des impôts en milliards des dollars. Combien versent annuellement à l’Etat ses propres entreprises telles que la DGI, la DGRAD, la DGM, DGDA, l’OGEFREM, la SNEL, la REGIDESO, la SONAS, la RVA, Congo Aiways, la SCTP (ex-Onatra), Transco, la SCPT, … ? Se demande-t-il.

Le Congo est un scandale géologique connu à travers le monde, par où passe alors toute cette richesse fabuleuse ? S’est-il interrogé, enfin.
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