*Dans un effort de synthèse, après analyse de l’Accord produit par les participants au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine et de la Feuille de route du Rassemblement au Conclave de Limete, les Evêques proposent une voie de sortie de l’impasse politico-électorale dans laquelle les politiciens plongent, chaque jour, le pays. Ils proposent 5 points à l’attention de l’opinion nationale et internationale.

Primo, la période de transition électorale ne doit pas dépasser l’année 2017. Secundo, la définition en des termes précis, contraignants et péremptoires des attributions à exécuter systématiquement par le Parlement, le Gouvernement et la CENI pendant la période transitoire. Tertio, les missions prioritaires du Gouvernement de transition sont l’organisation des élections, le respect des libertés fondamentales, dont la liberté d’expression, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national et l’amélioration du social de la population. Quarto, la mention claire que l’actuel Président de la République ne se représentera pas pour un troisième mandat, conformément à l’Article 220 de la Constitution. Quinto, le renforcement du Comité de suivi par la présence de l’ONU.

Pour arriver à proposer une solution médiane, les Evêques ont dégagé trois principales divergences qui opposent les dialoguistes de la Cité de l’Union Africaine aux membres du Rassemblement. Ils ne sont pas d’accord sur la durée de la période transitoire. Les dialoguistes se donnent une année et demie, c’est-à-dire jusqu’en 2018, dans le meilleur des cas. Le Rassemblement s’en tient au printemps 2017.

Au sujet de la gestion de la transition, la Cité de l’Union Africaine a prévu que le Président Kabila se maintienne jusqu’à l’installation de son successeur élu, accompagné par un Premier Ministre issu de l’Opposition au Dialogue. Tandis que le Rassemblement demande au Président de la République de quitter le pouvoir dans la nuit du 19 décembre 2016. La séquence des élections les divise aussi. Au Dialogue, les participants ont convenu de jumeler la présidentielle aux législatives nationales et provinciales. Le Rassemblement priorise la présidentielle et les législatives nationales. Les provinciales suivies des locales devraient attendre. Toutes ces divergences entre les parties, préviennent les prélats, risquent de dégénérer en une confrontation violente. Pour ne pas en arriver là, les Evêques prennent position en faveur d’un large consensus, le Dialogue de Kodjo n’ayant pas vidé la crise socio-politique et sécuritaire.

Qui plus est, la manière dont a été rendu l’arrêt de la Cour Constitutionnelle reportant sine die l’élection présidentielle n’a pas rassuré les catholiques dans la mesure où seuls cinq juges ont décidé sur une matière qui nécessitait au moins 7 juges sur 9. Les Evêques désapprouvent, par ailleurs, la mise en liberté du chef milicien katangais Gédéon Kyungu alors qu’il a été reconnu par la justice congolaise coupable des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. C’est dans cet environnement que le clergé annonce une prière pour la paix dans toutes les paroisses catholiques le 20 novembre 2016.
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