*L’Archevêque Antoine BISHAMBA, Représentant de l’Eglise MIRECO et Président National du Regroupement des Eglises de Réveil de la République Démocratique du Congo a organisé un culte spécial dénommé « OU EST LE DIEU DU CONGO ». C’était hier, lundi 10 octobre 2016 à Kinshasa. Cette grande rencontre de prière était organisée dans les buts de prier pour que la paix règne en RDC et en même temps célébrer son anniversaire de 20 ans depuis qu’il a été enrôlé comme Kadogo à MATEBE. Il faut noter que parmi les invités de marque qui ont pris part à ce culte, il y avait, entre autres, ses collègues Kadogos recrutés à RUMANGABO, KIDOTE et NYALEKE pour combattre aux côtés de Mzee Kabila, le vrai soldat du peuple afin de renverser le pouvoir du dictateur Mobutu. Ces Kadogos ont survécu aux tirs des avions des militaires français de Bafwasende jusqu’à l’aéroport de Bangoka. Dans son homélie, il s’est basé sur un texte tiré de la Bible dans 1 Samuel 17 qui démontre comment David a tué Goliath, malgré l’armure qu’avait ce dernier. «David lui dit : Toi, tu viens contre moi avec une épée, une lance et une autre arme. Et moi, je viens contre toi au nom du SEIGNEUR de l'univers, le Dieu de l'armée d'Israël que tu as insulté ! Aujourd'hui même, le SEIGNEUR va te livrer à moi. Je vais te tuer et te couper la tête ! Aujourd'hui même, je vais donner les corps des soldats philistins aux oiseaux et aux animaux sauvages, qui les mangeront. Alors tout le monde apprendra que les Israélites ont un Dieu ». Ancien Militaire, Antoine Bishamba qui reconnait l’importance de la paix dans une nation, a aussi abordé toutes les questions brûlantes de l’heure notamment, le processus électoral, dialogue, et par-dessus tout, le Président National du RERC a proposé des pistes de solutions. Sans ambages, ni tergiversation, cet élu de Dieu, tout en considérant le dialogue de la cité de l’Union Africaine comme un forum de sourds, propose une rencontre Kabila-Tshisekedi-Katumbi. Dans le même ordre d’idée, il a demandé au Président de la République, Joseph Kabila, de pardonner à tous ceux qui lui ont fait du mal.

10 octobre 1996-10 octobre 2016, Il y a 20 ans, jour pour jour, que les enfants des montagnes du Grand Kivu ont rejoint les troupes des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), conduites par Laurent-Désiré Kabila pour renverser les hommes de Mobutu que l’Archevêque Antoine Bishamba considère comme des hommes de la race de Goliath. Dans ses propos, il souligne que les hommes de Mobutu avaient abandonné le pouvoir, affaibli de l’intérieur par une opposition radicale au système et, surtout, par la force de frappe des «Kadogo» de Mzee qui sont, pour lui, la génération de David. C’est en puisant dans ce passage qu’il a décortiqué 7 stratégies qui ont été à la base de la victoire de Kadogo sur l’armée des FAZ pédant 7 mois après avoir parcouru plus de 3.000 km à pied.

‘’Je rentrais de l'école à environ 13 heures. Je me dirigeais vers la maison quand un Jeep des soldats arrivât dans notre village à Kisharo. C'était des « Balinda Amani – ce qui veut dire : les Procureurs de la paix». Il y avait beaucoup d'autres jeunes garçons dans le véhicule. Ils m’ont demandé si j’étais content de voir tous les jours ce que les FAZ faisaient dans notre village (pillages, viols, grivèlerie, amendes démesurées, nous appeler de 140, extorquer les cafés et les haricots de nos mamans dans les champs). Je les ai répondus que je n’étais pas d’accord. Ils m’ont demandé de monter dans la jeep, me disant que nous allons te former pour que tu les chasses. On avait tous dix-huit, dix-neuf, vingt-ans et plus. Puis, on nous envoya à Matebe et on nous forma là-bas. Beaucoup sont mort pendant la formation par manque d’eau potable, d’autres morts de maladie et compte tenu de la mauvaise préparation de la nourriture. D’autres encore ont attrapé la dysenterie. Mais moi, je suis vivant jusqu’à ce jour. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je fête cet anniversaire en leur mémoire bien que la nation congolaise semble les oublier’’, a-t-il témoigné.

Plus loin dans son message, l’homme des forces contre forces s’interroge : « Pourquoi dédommager les criminels morts lors des pillages du 19 au 20 septembre 2016 et oublier ceux qui ont amené la vraie démocratie en versant leur sang en RDC ? ». Le Prophète BISHAMBA pense qu’il est important de reconnaitre aussi les mérites de tous ceux qui sont tombés pour défendre la nation.

Il y a lieu de rappeler que lors de cette célébration du 20ème anniversaire du recrutement des Kadogos par l’AFDL, l’Archevêque BISHAMBA pense que l’armée de Kadogos était la meilleure que la République n’avait jamais connu. A en croire ses propos, c'était une armée faite de jeunes, obéissants et disciplinés qui était au service du peuple. ‘’La ville était propre, les véhicules roulaient aisément sans embouteillages, 4 personnes dans le taxi, 5 par banc dans le bus communément appelés esprit de mort (actuellement de triste mémoire), un boutiquier pouvait laisser son kiosque ouvert et personne ne pouvait voler ses marchandises craignant le « FIMBU NA LIBUMU YA BA KADOGO»’’, a dit le Patron de RERC.

Et 20 ans après ?

Pour Antoine Bishamba, vingt ans après, cette révolution a abandonné Kinshasa. ‘’Vingt ans, ce sont 4 mandats électoraux dans un Etat Démocratique. Vingt ans, c’est pratiquement le ⅔ du règne du Maréchal dictateur. Finalement, le peuple s’interroge sur l’héritage légué par l’AFDL que son géniteur, Laurent-Désiré Kabila, a qualifié de «Libération » tout en déclarant qu’il ne « Trahira jamais le Congo ». Aujourd’hui, l’on assiste à la recréation de Kuluna, l’impunité de détourneurs et des assassins économiques, la pollution de la ville exagérée, la flambée de prix des biens de première nécessité, la corruption sous toute ses formes dans les universités et d’autres institutions tant publiques que privées, la lenteur de l’octroi de service dans les bureaux de l’état, les fonctionnaires non-matriculés depuis des décennies, les officiers supérieurs et généraux sans fonctions et j’en passe’’, constate le Pasteur Bishamba.

S’agissant du processus électoral, le président du RERC a demandé au Président Kabila de pardonner à tous ceux qui lui ont fait du mal et à ceux qu’il a fait du mal de lui pardonner aussi afin qu’il y ait un consensus sur le calendrier électoral. Pour qu’il n’y ait pas bain de sang en RDC, l’archevêque n’est pas allé par le dos de la cuillère pour demander la rencontre entre le trio « KABILA-TSHISEKEDI-KATUMBI » qui, selon lui, sont des principaux acteurs de tout ce qui se passe dans le pays de la Bienheureuse Annuarite Nengapeta. Dans sa prière pour la paix, il a maudit quiconque voudra que le sang des congolais coule comme si le sang des Kadogo morts en martyrs pendant la guerre de l’AFDL ne suffisait pas comme sacrifice.

Pour ce qui est de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, l’homme de Mystère contre Mystères a qualifié les massacres de BENI comme étant un grand conflit cosmique (œuvres du monde de ténèbres) que les hommes de Dieu doivent se coaliser comme un seul homme pour mettre leurs genoux par terre et implorer la miséricorde divine. Par la même occasion, il a demandé au Gouvernement de renforcer les effectifs militaires à BENI et que leur logistique soit très bien assurée et revue à la hausse. Pour encourager les forces des défenses et de sécurité, il a crié à haute voix « JE SUIS FARDC».

En outre, il a adressé une lettre pastorale aux évêques de la 2è, 3è et 4è Zone Ecclésiastique afin de sensibiliser leurs membres pour favoriser un appui morale des forces de défenses.

Pour clore son message, il a présenté ses condoléances les plus attristées aux milliers des familles qui ont été victimes de la barbarie des hommes sans foi ni loi, qui ont décidé d’écourter la vie de plus de 1.200 âmes dans 2 ans. L’homme de force contre force a demandé une enquête internationale pour que les auteurs soient mis à ciel ouvert.

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