L’Office Congolais de Contrôle a connu un lundi noir. Les travailleurs ont manifesté leur mécontentement et réclamé 4 mois de salaires impayés. En responsables, ils n’ont pas voulu envahir les routes. Ils se sont réunis au sein du site de l’entreprise pour se faire entendre au son des tambours et trompettes. Dans la psychose, quelques cadres se sont confiés à la Presse pour expliciter la situation. Il s’agit respectivement de Mme Béatrice Azana, Secrétaire général adjoint du Syndicat autonome de l’Office Congolais de Contrôle, de M. Jean-Raphaël Kasongo, Inspecteur technique ainsi que M. Freddy Phambu Ndinga, Vice-président de la délégation syndicale. Formant un trio, ils ont demandé à ce que les travailleurs soient rétablis dans leurs droits.

Le sit-in a perturbé le déroulement des activités à l’OCC. Pour Freddy Phambu, très furieux, l’attitude de l’employeur n’est pas acceptable. ‘‘Nos familles sont disloquées. Les bailleurs ne nous font plus confiance. Nous ne pouvons plus réunir les deux bouts du mois. A Kinshasa, c’est quatre mois d’arriérés. En provinces, c’est cinq à six mois. Pas la peine de garder à la tête de l’entreprise des gens qui n’ont pas pitié des autres. Que le Chef de l’Etat prenne des mesures pour désigner d’autres personnes qui soient à la hauteur de la situation. En tout cas, si nous ne sommes pas payés, nous n’allons pas travailler’’, a-t-il déclaré. Pour sa part, Mme Béatrice Azan s’est adressée à la presse, en mère de famille, pour déplorer la situation qui prévaut à l’OCC. Comme femme, elle a tenu à expliquer la raison de la manifestation. Elle a dit: ‘’C’est au terme d’une assemblée générale, tenue le samedi 22 octobre 2016, à Kinshasa, que le SATOCC a décrété un sit-in pour ce lundi 24 octobre devant le bureau de l’Administrateur général. Les travailleurs de l’OCC produisent des recettes autour de quatorze millions. Totaliser quatre mois d’impaiement, témoigne de l’incapacité du Comité de gestion. C’est ainsi que nous venons réclamer nos droits. Au cas où, on ne nous payait pas, nous n’allons pas travailler, parce que, le faire, c’est une façon de les encourager’’, a-t-elle fait savoir. L’inspecteur technique Raphaël Kasongo considère que les agents et cadres de l’OCC sont comme morts. Il a demandé au Comité de gestion de se prendre au sérieux et de garantir les droits des différents travailleurs. ‘’Nous menons une vie honteuse. Que les autorités hiérarchiques se penchent sur la situation des travailleurs d’ici. Nous avons mené des démarches auprès de l’autorité pour qu’il y ait un dialogue en date du 19 août. Et nous avons également préconisé les pistes de solutions. Malheureusement, on nous a réservé une fin de non- recevoir. Nous privilégions le dialogue mais chez nous à l’OCC, il n’y a pas de dialogue’’.

Paradoxalement, Jovien Mbende, à la tête d’un autre syndicat, fustige l’attitude des représentants du Syndicat autonome de l’OCC pour s’être livré à des actions de règlement des comptes tout en sacrifiant l’entreprise. Quoi qu’il en soit, les travailleurs veulent recouvrer leurs droits.

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