La Majorité présidentielle (MP) doit regarder avec admiration le président Sassou Nguesso et sa famille politique de l’autre côté du fleuve Congo. Et pour cause. Le président de la République du
Congo a réalisé chez lui ce que la Majorité au pouvoir à Kinshasa ne parvient à obtenir. Au Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso est parvenu à faire passer un référendum constitutionnel taillé à sa mesure. Il a organisé un Dialogue national non inclusif, en l’absence de principaux partis de l’Opposition. De même, le clan Sassou a organisé et gagné la présidentielle et les législatives sans trop d’accroches, jetant au passage en prison le principal challenger de l’Opposition à la présidentielle, le général Mokoko. L’homme d’Oyo a réussi son coup sans que toute la communauté internationale ne s’abatte sur lui avec menace de sanctions. Cette formule a du mal à réussir en RDC. La MP a tenté sans succès à modifier la constitution du 18 février 2006. Son souci, faire sauter le verrou constitutionnel (article 220) qui empêche Joseph Kabila à se représenter après son deuxième et dernier mandat. Le Dialogue de la Cité de l’Union africaine ayant montré ses limites dans la réalisation du plan de glissement, la MP prépare un passage en force.
Le Dialogue de la cité de l’Union africaine n’aura servi que de tremplin à la MP pour valider son plan de glissement sans concessions majeures. Dans sa furie, elle ne lésine plus sur les moyens pour comprimer l’espace politique et museler l’Opposition avant de l’anéantir. Aussi répression brutale, arrestations illégales et détentions arbitraires des opposants font bon ménage sur fond de tension toujours accrue. Le cas Bruno Tshibala montre que le schéma de Brazzaville est en marche à Kinshasa.

La Majorité présidentielle(MP) doit regarder avec admiration le président Sassou Nguesso et sa famille politique de l’autre côté du fleuve Congo. Et pour cause. Le président de la République du Congo a réalisé chez lui ce que la Majorité au pouvoir à Kinshasa ne parvient à obtenir. Au Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso est parvenu à faire passer un référendum constitutionnel taillé à sa mesure. Il a organisé un Dialogue national non inclusif, en l’absence de principaux partis de l’Opposition. De même, le clan Sassou a organisé et gagné la présidentielle et les législatives sans trop d’accroches, jetant au passage en prison le principal challenger de l’Opposition à la présidentielle, le général Mokoko. L’homme d’Oyo a réussi son coup sans que toute la communauté internationale ne s’abatte sur lui avec menace de sanctions.

Cette formule a du mal à réussir en RDC. La MP a tenté sans succès à modifier la constitution du 18 février 2006. Son souci, faire sauter le verrou constitutionnel (article 220) qui empêche Joseph Kabila à se représenter après son deuxième et dernier mandat. Le Dialogue de la Cité de l’Union africaine ayant montré ses limites dans la réalisation du plan de glissement, la MP prépare un passage en force. Joseph Kabila a instruit ses troupes pour qu’il soit mis fin, dans le meilleur délai, aux négociations sous la facilitation d’Edem Kodjo avant que la communauté internationale ne récupère la situation.

Suite aux événements des 19 et 20 septembre derniers, tous les partenaires extérieurs ont appelé récemment Kinshasa à organiser un dialogue national inclusif avec les acteurs majeurs de l’Opposition. Selon la communauté internationale, les conclusions de la Cité de l’UA devraient faire partie de la matière à traiter pour le prochain forum auquel devra prendre part le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Initiative qui donne des tournis à la MP qui entend passer à la vitesse supérieure en montant sur ses grands chevaux.

La RDC n’est ni le Burundi ni le Cong-Brazzaville

Le jusqu’auboutisme suicidaire de la MP est en marche. Celle-ci est persuadée qu’elle peut parvenir à faire comme au Congo Brazzaville. Oubliant que « la République démocratique du Congo n’est pas n’importe quel pays ». Le géant Congo n’est ni le Burundi ni le Congo-Brazzaville. La RDC a une histoire différente de tous ces pays où les constitutions ont été facilement tripatouillées pour permettre au président de la République de rempiler autant de fois qu’il le désire.

Dans sa détermination à imposer un schéma comme celui de Brazzaville, la MP a érigé la répression en mode de gestion des manifestations dans le but de faire taire toute expression populaire. Les manifestations des 19 et 20 septembre sont une parfaite illustration de l’état d’esprit du pouvoir de Kinshasa. Les enquêteurs indépendants, notamment le rapport du Haut commissariat des Nations Unies pour le droit de l’Homme a démontré que la plupart des morts et de blessées ont été touchés par balles soit à la poitrine soit à la tête. Ce qui prouve l’intention des forces de sécurité de « tirer avec intention de tuer ». Selon l’Opposition, une centaine de morts a été dénombrée pendant ces manifestations contre 32, selon le gouvernement.

Cette répression brutale, qui se poursuive sans désemparer, vise à anéantir l’opposition et à la museler afin d’asseoir un régime monolithique. Cela passe par une transition au cours de laquelle il sera organisé des élections anticipées, en prenant à court l’Opposition. De quoi comprendre la création au sein de la MP d’une cellule de coordination électorale.

Dès lors, il s’observe une véritable chasse à l’homme contre les organisateurs de la manifestation autorisée du 19 septembre, particulièrement tous les cadres du Rassemblement qui ont négocié l’itinéraire de la marche avec l’Hôtel de ville de Kinshasa. Après ces manifestations, la Majorité au pouvoir avait promis d’en sanctionner les auteurs intellectuels. Une liste d’une dizaine de personnalités est à la disposition des services de sécurités avec ordre d’arrêter tous ces cadres politiques pour incitation à l’insurrection populaire et à la révolte. En exécution de cette traque, Bruno Tshibala, Secrétaire général Adjoint de l’UDPS, a été arrêté à l’Aéroport international de Ndjili le dimanche 9 septembre alors qu’il s’apprêtait à effectuer un voyage officiel à l’extérieur du pays. Une semaine auparavant un autre cadre du Rassemblement Moni della, a été interpellé et écroué à la prison centrale de Makala.

Toutes ces arrestations sont la preuve que le pouvoir de Kinshasa a mis ses menaces en exécution et instrumentalise les Cours et Tribunaux pour ses fins. Selon les indiscrétions, après l’arrestation des organisateurs de la manifestation de 19 septembre, ça sera le tour des ténors du G7 et ceux de la Dynamique de l’Opposition, deux plateformes faisant partie du Rassemblement. Le pouvoir irait jusqu’à arrêter Etienne Tshisekedi, le patron du Rassemblement ? Rien n’est moins sûr quand on sait que la MP semble perdre les pédales.

Au Rassemblement, toutes ces persécutions sont considérées comme de la provocation. La MP attise le feu contre ses adversaires politiques alors qu’à la Cité de l’UA tout le monde, notamment la CENCO, demande davantage de mesures de décrispation politique. C’est la preuve que MP n’a pas besoin d’un compromis politique qui respecte la constitution, garantisse la paix et permette de débloquer le processus électoral en panne. La seule voie qui lui reste c’est le passage en force.

Face à l’intransigeance du Rassemblement, déterminé à infliger un carton jaune ce 19 octobre et un rouge le 19 décembre, il y a fort à craindre que la situation ne dégénère en RDC. Déjà, aucun parti politique de l’Opposition ne peut manifester publiquement dans les provinces, sauf ceux de la MP. Le pouvoir de Kinshasa ambitionne de réduire suffisamment l’espace politique en RDC singeant ce qui s’est passé ailleurs.

Appel à la communauté internationale

Il est temps que la Communauté internationale s’active pour arrêter la folie du pouvoir de Kinshasa. Tous les regards seront tournés vers les réunions des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne qui vont statuer sur le cas de la RDC le 17 octobre. Il en sera de même au Conseil de sécurité de la SADC le 24 octobre. Et le 27 octobre, un sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs est prévu à Luanda. Toutes ces réunions sont initiées en parfaite collaboration entre les Nations Unies, le Conseil européen, l’Union africaine, la SADC et la CIRGL.

La communauté internationale va apporter sa solution à la crise en RDC si les fils et filles de la RDC n’acceptent de s’entendre. D’où la nécessité d’encourager un cadre de dialogue inclusif qui mettrait autour d’une même table les conclusions de la Cité de l’UA et celles du Conclave du Rassemblement.

[lepotentiel]
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