Une semaine après la signature, le 18 octobre 2016, de l’Accord politique ayant sanctionné la fin des travaux du Dialogue national, le Facilitateur Edem Kodjo a conduit hier, lundi 24 octobre, une importante délégation des personnalités ayant pris part active au Dialogue. Parmi lesquelles, les deux Co-modérateurs, Vital Kamerhe pour l’Opposition et Alexis Thambwe Mwamba de la Majorité Présidentielle, leurs adjoints ainsi que les chefs de file des Composantes.

Maintenant que le Président Kabila entre officiellement en possession des conclusions du Dialogue, quand bien même son Directeur de Cabinet l’avait très bien représenté aux travaux, la Transition devrait enfin connaître un début d’exécution. Il est possible que les deux Chambres du Parlement se réunissent en Congrès pour endosser l’Accord du 18 octobre. Les opposants coopératifs auraient aimé que le Gouvernement de Transition soit installé le 9 novembre prochain. La bataille pour la conquête de la Primature a pris une toute autre allure. Chacun tente sa chance. On rapporte qu’un Bureau a été ouvert au centre-ville pour la réception des CV des primaturables. La mise en scène fait penser à des candidats qui s’engagent dans une course dont l’ordre d’arrivée est connu d’avance. Toutefois, on n’aurait pas pu assister à la bataille des postes si l’Accord avait été plus explicite s’il mentionnait le nom du Premier Ministre. Les tractations à l’interne ne font pas oublier l’autre bataille, diplomatique celle-là, qui se joue à Luanda, la capitale de l’Angola. Les Chefs d’Etat de la CIRGL et de la SADC se rencontrent demain, mercredi 26 octobre, pour statuer sur la crise congolaise. Une rencontre sans suspense dans la mesure où le Chef de la diplomatie angolaise, George Chicoti, a déjà fixé les esprits sur l’objectif du mini-sommet de Luanda. A l’issue de la réunion de travail des Ministres des Affaires étrangères de la SADC et de la CIRGL, George Chicoti a écarté la possibilité d’un nouveau Dialogue politique en RDC. Il a aussi affirmé que les élections seraient organisées en avril 2018, comme convenu à la Cité de l’Union Africaine. Le Sommet de Luanda ne va pas répondre aux Evêques catholiques et à la Communauté internationale qui exigent des élections en 2017. De la même manière que seront rabroués tous les partis politiques qui osent réclamer des élections dans six mois ou en une année. A l’allure où vont les choses, il est évident que le Rassemblement et la Dynamique de l’Opposition rejettent les décisions des Chefs d’Etat de la SADC et de la CIRGL avec, pour conséquences, la montée de fièvre à Kinshasa.
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