Il fallait s’y attendre. Entre Steve Mbikayi et Vital Kamerhe, le divorce est consommé. Le président du parti travailliste et initiateur de la NCPS ne veut plus reconnaitre au président de l’UNC la qualité d’engager la frange de l’Opposition ayant pris part au dialogue dans les manœuvres pour la mise en place du nouveau gouvernement. Steve Mbikayi reproche à Kamerhe de se comporter en « petit dieu », dit-il, au sein de la composante.
Qu’est-ce qui explique votre comportement plutôt belliqueux à l’égard de Vital Kamerhe?
Il y a eu des problèmes dans cette composante. Comme vous le savez, déjà avant le dialogue il n’y a pas d’attente. Notamment entre mon courant et celui incarner par le président Vital Kamerhe. Vous le savez aussi que j’étais exclu du groupe parlementaire par le simple fait d’avoir soutenu le dialogue et par le fait d’avoir été reçu par le chef de l’État. Depuis lors, nos relations n’étaient plus bonnes. Mais après nous avions fournis assez d’efforts pour qu’il y ait harmonie et unité entre nous vu qu’on devrait négocier face à la Majorité. Mais profitant du fait qu’il a été placé comme co-modérateur, Vital Kamerhe a tout fait pour nous marginaliser totalement. Il a mis totalement à l’écart le courant nationaliste que nous représentons. Nous avons essayé de le tolérer mais maintenant là il se pose un problème. Le dialogue a déjà pris fin. Et le rôle du co-modérateur a également pris fin. Ce qui veut dire que chaque courant ayant pris part au dialogue doit maintenant négocier directement avec le pouvoir en place. Nous dénuons la qualité de nous représenter à Kamerhe parce qu’on ne l’a jamais désigné pour ça. Il y a trois jours, il nous a contacté, notre sous-composante a négocié avec lui. Il était convenu, nous devrions avoir une place parmi les sept au comité de suivi de l’accord et dans mon groupe tout le monde s’est désisté en ma faveur. Mais quand Kamerhe reste un jour après, il réuni les gens de son courant, il falsifie la liste et change mon nom. alors étant donné qu’on ne peut pas travailler ensemble, comme nous avons une différence d’idéologie et de ligne politique, je vous annonce ma rupture totale avec Kamerhe.
Mais pourquoi la rupture ?
Quand on ne peut pas s’entendre sur la ligne politique et l’idéologie politique, ça n’a rien avoir avec les relations humaines. Lui a son courant, moi aussi j’ai le mien. On a été à la CNS il n’ y avait pas un parti pour diriger les autres, on était à Sun-City avec le tout puissant Tshisekedi, il ne s’était pas arrogé le droit de diligenter toute l’Opposition.
Jusqu’où ira cette rupture?
L’Opposition étant plurielle, c’est que la rupture demeure. Vous savez mes pensées nationalistes, ne sont pas de ce groupe là. On ne peut pas continuer ensemble. Nous revendiquons personnellement dans tous les quotas donnés à l’Opposition 20% que ça soit au comité de suivi du dialogue ou gouvernement. S’il faut passer par un autre parti politique pour entrer au gouvernement, ça serait une exclusion. Le gouvernement étant inclusif, j’espère que le pouvoir en place va négocier avec chaque courant différemment pour sa représentation au niveau gouvernemental.
C’est-à-dire que vous n’allez plus siéger ensemble avec Kamerhe et les autres au sein de la composante Opposition qui a pris part au dialogue?
La composante n’existe plus du fait que le dialogue a déjà pris fin. Maintenant c’est comme avant le dialogue. Quand on est parti au dialogue, chaque groupe était indépendant. Maintenant après le dialogue, notre courant redevient indépendant est nous revendiquons jalousement notre indépendance.
Donc vous dites qu’il est désormais plus question de se retrouver avec Kamerhe et les autres?
Pour négocier, on peut être ensemble mais pas être dans une plénière où Kamerhe préside. Il n’a plus aucune qualité pour nous présider. Nous ne voulons pas que Kamerhe nous engage. Nous allons discuter nous-même avec le pouvoir en place.
Comment sera la cohabitation si jamais Mbikayi et Kamerhe se retrouvent ensemble dans le gouvernement?
Mais il ne sera pas un gouvernement de Kamerhe ou de quelqu’un d’autre. Personne n’a gagné aux élections pour rentrer au gouvernement. C’est un gouvernement d’union nationale.
Pensez-vous constituer un contre-poids solide à Vital Kamerhe ?
Oui, sérieux, ça je vous le dis, je suis un adversaire sérieux pour Kamerhe.
Interview réalisée par Stanys Bujakera / ACTUALITE .CD
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