*Après le soutien total apporté par la Monusco à la démarche des prélats catholiques, réunis au sein de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), qui sont à la recherche d’un consensus beaucoup plus large sur la durée de la transition, la date des élections et la direction du pays après le 19 décembre 2016, c’est le tour des USA de s’exprimer à ce sujet. Dans un communiqué parvenu à La Prospérité, l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa affirme soutenir les efforts fournis actuellement par la CENCO pour parvenir à un Accord plus inclusif. L’Accord élargi et inclusif, exigé par les USA, devrait porter sur la date de l’élection présidentielle et sur le leadership de la RDC après l’expiration, du moins, constitutionnellement parlant, du deuxième mandat du Président Kabila, le 19 décembre.

Pour les USA, le dialogue inclusif et le respect des principes démocratiques fondamentaux sont cruciaux pour empêcher de nouveaux troubles, sauvegarder les nombreuses années durant lesquelles des gains importants ont été engagés et garantir un avenir paisible à tous les citoyens congolais.

Où en sont les prélats catholiques ?

Hier, lundi 7 novembre, une délégation de la CENCO, conduite par Mgr Marcel Utembi et l’Abbé Nshole, respectivement, Président et Secrétaire général de la CENCO, a été aperçue à Limete où réside le Président du Comité des Sages du Rassemblement de l’Opposition, Etienne Tshisekedi. Peter Kazadi, le Conseiller juridique d’Etienne Tshisekedi, a rapporté que la rencontre visait à concilier les positions du Rassemblement à celles de la Majorité Présidentielle. Les prélats catholiques ont promis de communiquer incessamment les résultats des consultations menées jusque-là, auprès des protagonistes de la crise née de la non-organisation des élections dans les délais constitutionnels. Les prélats avaient, déjà, eu un entretien avec le Président de la République ; lequel aimerait voir le Rassemblement adhérer à l’Accord du 18 octobre qui reporte la présidentielle en avril 2018 et cède la Primature à l’Opposition dialoguiste, tout en le maintenant à son poste.

Que veut la CENCO ?

Après avoir croisé les points de divergence entre la Majorité Présidentielle, élargie aux dialoguistes de la Cité de l’Union Africaine, et le Rassemblement, la CENCO a élaboré un document de synthèse. On y découvre que la période transitoire ne devrait pas dépasser l’année 2017. Au même moment, les recommandations visant l’exécution systématique des attributions du Parlement, du Gouvernement et de la CENI dans le processus électoral devront être formulées en termes précis, contraignants et péremptoires. Outre ses charges régaliennes, le Gouvernement de transition à constituer devra avoir comme priorité : organiser les élections, garantir le respect des libertés fondamentales, dont la liberté d’expression, rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national et améliorer la vie sociale de la population. Dans le contexte de la RDC, il est impérieux qu’il soit clairement mentionné dans le consensus à trouver que l’actuel Président de la République ne se représenterait pas pour un troisième mandat, conformément à l’Article 220 de la Constitution. Pour plus de garantie et de crédibilité de la mise en œuvre des recommandations du consensus à trouver, il est nécessaire que le Comité de suivi soit renforcé par une présence active des Nations Unies. Ce sont-là, les propositions de la médiation de la CENCO. Les Evêques seront-ils écoutés ? On le saura dans les jours qui viennent.

La Pros.



L’Ambassade des Etats-Unis exprime son soutien au droit de s’assembler paisiblement

Les Etats-Unis sont fortement préoccupés par les restrictions continues du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) aux libertés de rassemblement et des médias. La liberté de presse et le droit de se réunir pacifiquement sont des composantes essentielles de la démocratie. La démocratie ne saurait fonctionner correctement sans ces libertés. Par conséquent, les Etats-Unis partagent les inquiétudes exprimées la semaine dernière par trois Rapporteurs Spéciaux onusiens, le Représentant Spécial des Nations Unies et la MONUSCO touchant l’interdiction continue des réunions publiques et des manifestations pacifiques. Nous sommes aussi gravement préoccupés par le brouillage apparent des signaux de Radio France Internationale et de Radio Okapi. Les efforts du gouvernement congolais visant à empêcher des membres de la société civile et des partis de l’opposition de tenir des réunions publiques ou d’organiser des manifestations pacifiques dans des lieux publics, et la violation de la liberté de presse par le gouvernement ainsi que le fait de priver la population congolaise de l’accès à l’information sont incompatibles avec les principes démocratiques.

Les Etats-Unis restent profondément préoccupés par le risque de violences et d’agitation sociale alors que le Président Kabila arrive à la fin de son deuxième et dernier mandat. Les violences tragiques du 19 et du 20 septembre à Kinshasa ont souligné le besoin urgent d’un accord élargi et inclusif sur la date de l’élection présidentielle et sur le leadership de la RDC après l’expiration du deuxième mandat du Président Kabila, le 19 décembre. Les Etats-Unis soutiennent les efforts que la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) fournit actuellement afin de parvenir à un accord plus inclusif. Nous appelons une fois de plus toutes les parties à respecter les principes fondamentaux de la démocratie, à rejeter la violence et à s’abstenir de tout langage pouvant susciter la violence. Le dialogue inclusif, et le respect de ces principes démocratiques fondamentaux, sont cruciaux pour empêcher de nouveaux troubles, sauvegarder les nombreuses années durant lesquelles des gains importants ont été engrangés et garantir un avenir paisible à tous les citoyens congolais.
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