Qui sera le futur Premier ministre du Gouvernement dit d’union nationale issu de l’Accord politique qui a sanctionné les travaux du dialogue politique ? La question est sur toutes les lèvres, car la frange de l’Opposition qui doit désigner le successeur de Matata Ponyo semble être divisée sur le sujet.

Après la clôture des travaux du dialogue politique, le nom de Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), circulait comme étant le très probable Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC). L’ancien président de l’Assemblée nationale était pressenti à ce poste dans la mesure où il est considéré comme cet acteur politique de l’Opposition qui a permis à la Majorité Présidentielle d’organiser son «dialogue».

Or, ces travaux ont permis à la Majorité Présidentielle d’obtenir la prolongation du mandat présidentiel jusqu’en avril 2018 (alors que ce mandat devrait prendre fin le 19 décembre 2016). Donner la Primature à Vital Kamerhe, c’est une manière façon pour le camp présidentiel de récompenser celui qui a «sauvé» ces assises.

Des divisions internes

Alors qu’ils avaient donné l’impression de former un bloc lors des travaux du dialogue, les acteurs politiques de la frange de l’Opposition qui avaient participé aux assises de la Cité de l’Union Africaine ne jouent plus la même partition depuis quelques jours.

Bundu Dia Mayala (BDM), le parti de Ne Muanda Nsemi joue la carte de la géopolitique. Pour le député Mantezolo, vice-président du BDM, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, étant de l’Est de la RDC, la Primature devrait revenir un acteur politique de l’Ouest du pays. « Nous ne demandons pas la Primature pour notre leader Ne Muanda Nsemi, mais elle doit revenir à un acteur politique originaire de l’Ouest », a tranché le député Mantezolo.

Le député Steve Mbikayi, lui qui s’est battu pour la tenue du dialogue pendant que l’UNC s’opposait farouchement à la tenue de ces assises, a annoncé, la semaine sa rupture d’avec Vital Kamerhe. « Le divorcé est consommé entre Steve Mbikayi et Vital Kamerhe », a-t-on lu la semaine passée dans la presse. Dans une interview accordée au site actualite.cd, le président du Parti Travailliste et initiateur de la NCPS a déclaré ne plus reconnaitre à Vital Kamerhe, le président de l’UNC, la qualité d’engager la frange de l’Opposition ayant pris part au dialogue dans les discussions sur la mise en place du nouveau gouvernement. Steve Mbikayi reproche à Kamerhe de se comporter en «petit dieu».

Veto des faucons de la MP

Outre ses pairs de l’Opposition, l’idée de la désignation de Vital Kamerhe en qualité de Premier ministre serait combattue par certains cadres de la Majorité Présidentielle. « Ceux qui ne veulent pas voir VK succéder à Matata Ponyo, reprochent au président de l’UNC d’avoir vilipendé Joseph Kabila et sa famille politique quand il avait rejoint l’Opposition», affirme un membre du PPRD.

Selon certaines indiscrétions, des faucons de l’entourage présidentiel travailleraient en parallèle pour promouvoir la candidature d’un autre acteur de l’Opposition. Cette dernière personnalité serait parrainée par le patriarche Léon Kengo wa Dondo, le président du Sénat.

Originaire de l’Est de la RDC comme Vital Kamerhe, « l’homme » de Léon Kengo aurait une longueur d’avance dans certains milieux politiques locaux comme extérieurs. Flanqué de l’étiquette d’un « animal » politique, le président du Sénat risque de déjouer tous les pronostics.

CN

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