Le Front pour le Respect de la Constitution –FRC- a signé une sortie médiatique hier, jeudi 17 novembre 2016, pour réagir au speech du président Kabila sur l’Etat de la nation. A en croire Eve Bazaïba, secrétaire générale du MLC et tête d’affiche du FRC, c’est avec stupéfaction que cette allocution a été suivie. Après digestion de cette dernière, le Front pour le Respect de la Constitution relève le fait que la Constitution, contrairement à ce qui est dit, a été plusieurs violées en sourdine. Par ailleurs, le Mouvement de Libération du Congo et ses alliés convient le président Kabila à démissionner le 19 décembre 2016 au plus tard à 23 heures 59’. Cela, pour respecter l’article 220 de la constitution.

‘’ Au nom de la démocratie constitutionnelle, le Front pour le Respect de la Constitution invite le président de la République sortant, à respecter son serment, à se soumettre aux prescrits de la constitution, en quittant le palais de la nation au terme de son second et dernier mandat, le 19 décembre 2016. Il en sortira grand ‘’, est-il écrit dans la réaction du FRC au discours du Chef de l’Etat. Dans un document de trois pages, cette plateforme donne les grandes lignes de ses commentaires sur différents aspects du mot du Raïs.

Les violations de la constitution

Pour Eve Bazaïba, la constitution a été violée bien de fois. Ainsi, le Front pour le Respect de la Constitution en épingle quelques-unes. L’instauration d’une rétrocession des ressources des provinces en lieu et place de la retenue à la source est une violation de l’article 175 de la loi des lois de la République.

La prise en charge de l’enseignement par les parents, pourtant déclaré gratuit à un certain niveau par la Constitution en son article 43, en est une aussi. La nomination des commissaires spéciaux est une violation de l’article 198. La non-convocation du scrutin présidentiel 90 jours avant la fin du mandat du président en exercice viole l’article 73. Les ingérences dans les affaires judicaires, supposées vraies par le FRC, sont jugées flagrantes du principe de séparation des pouvoirs consacré à l’article 149 de la constitution etc.

La logique du FRC

Le respect intégral et absolu de la constitution est le credo du parti du chairman Jean-Pierre Bemba Gombo et ses alliés regroupés au sein du Front pour le Respect de la Constitution. Face à la crise politico-électorale actuelle, le Mouvement de Libération du Congo a depuis toujours prôné de suivre le schéma que prescrit la loi des lois du Congo-Kinshasa pour résoudre cette situation calamiteuse. Et, dans l’entendement du MLC et maintenant du FRC s’il est évident que le glissement est désormais inévitable, il faut glisser uniquement de 120 jours délai prévu par la constitution pour organiser des élections en cas d’empêchement du Président de la République. Eu égard à l’article 220, l’actuel chef de l’Etat sera empêché le 19 décembre à 23 heures 59’. D’où, ne peut-il plus diriger le pays au cours de la période qui suivra. Pour décrire de manière claire et distincte le chronogramme vers des élections, loin d’un dialogue politique, il faudrait, plutôt, la tenue d’un dialogue technique autour de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Car, la crise actuelle est avant tout une crise électorale qui a lieu suite à des problèmes techniques, logistiques et financiers pour l’organisation des élections en 2016. Les dialogues politiques en République Démocratique du Congo ont le plus grand mérite de n’être que des forums de partage du pouvoir aux yeux du FRC. C’est campé dans cette vue des choses que le Front pour le Respect de la Constitution qui souscrit pas aux résolutions du dialogue de la cité de l’Union Africaine, ni à la création d’un régime spécial. Donc, ce regroupement des partis politiques et des forces de la société civile compte bien veiller à la non-violation de la constitution à l’horizon de décembre 2016.
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