*Ce n’est plus qu’une question de jours et un nouveau locataire viendra s’installer pour au moins une année et demie à la Primature. L’Accord politique conclu par les participants au Dialogue de la Cité de l’Union Africaine, sous la Facilitation d’Edem Kodjo, cède la Primature à une personnalité de l’Opposition. Le futur Premier Ministre succédera à Matata Ponyo qu’il aura du mal à remplacer valablement. Avant son départ, non pas parce qu’il a démérité, mais surtout à cause des agendas politiques, Matata Ponyo va léguer à son successeur un cadre de travail très convenable.

Dès ses premières heures à la Primature, Matata avait entrepris de réhabiliter les bâtiments qui abritent les bureaux. Le siège de la Primature est devenu un site touristique parmi les plus prisés de la ville de Kinshasa. Ayant fixé la barre un peu plus haut, l’entretien du cadre de travail, à lui seul, constitue un défi. Il y a, en plus, des habitudes nouvelles. De ce natif du Maniema, on dit qu’il est ‘‘un couche tard et un lève tôt’’.

Ses collaborateurs rapportent qu’il arrivait toujours très tôt à la Primature pour se mettre au travail.

Des traces indélébiles

Partout où il est passé, du Bceco où il a assumé les fonctions de Directeur général, en passant par les Finances en qualité de Ministre des Finances, pour finir, du moins pour l’instant, comme Premier Ministre, Matata Ponyo s’est taillé la réputation d’un travailleur atypique. Un homme au sens élevé de responsabilité. Une anecdote laisse entendre que l’actuel Premier Ministre avait, un jour, gratté les murs d’un bâtiment financé par Bceco lors de la réception. Son plus grand mérite, c’est la rupture dans la manière de gérer. A la Primature, il a institué les réunions de la Troïka stratégique qui se tiennent, en principe, chaque lundi. Des réunions de la Troïka stratégique où se prennent des grandes orientations sur la politique générale du Gouvernement. C’est aussi une occasion pour le Premier Ministre de rester au contact des dossiers chauds du pays. Pas facile à s’adapter au style Matata autant il a fait preuve d’une débauche d’énergie sans précédent. Un bon matin, on le voit superviser persillèrent les travaux sur tel ou tel autre chantier ; à midi, il préside une importante réunion de travail ; le soir, il épluche les signataires.

Loyal jusqu’au bout

La semaine dernière, lors de l’institution du Prix Matata Ponyo pour la Bonne gouvernance, l’UNPC n’a pas tari d’éloges à son égard. On n’a pas manqué de rappeler que Matata Ponyo a fait preuve de loyauté envers le Chef de l’Etat qui lui a fait confiance. Jamais, alors jamais, il s’est dérobé de ses responsabilités. Sa loyauté, on l’a plus vue dans la manière dont il a mis en œuvre la vision de son mentor, Joseph Kabila. On retiendra que c’est Matata qui a résolu le problème de transport en commun dans la ville-province de Kinshasa et plusieurs autres grandes villes du pays. Adieu les demi-terrains, au diable les minibus 207, surnommés esprit de mort, très souvent à la base des accidents mortels. Les bus Transco ont comblé le vide laissé par l’Etat dans le domaine de transport en commun. Les bus Esprit de vie, distribués aux privés, ont relancé l’esprit d’initiative communautaire.

En cette période qui ressemble aux adieux, La Prospérité reviendra sur le bilan de Matata dans la conduite de l’action gouvernementale.
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