« Voir Matata Ponyo à la tête de la Banque Centrale du Congo serait la chute assurée de la politique monétaire de la RDC et un danger immesurable pour le secteur bancaire », a dit un analyste indépendant proche de l’entourage de l’ex. Premier Ministre sous le sceau de l’anonymat. Et cet avis semble être partagé par certains responsables du secteur bancaire.

Depuis la démission de Matata Ponyo de la Primature, d’aucuns évoquent sa prochaine nomination à la Banque Centrale du Congo comme Gouverneur. D’autres parlent de sa nomination comme Ministre d’Etat aux finances. L’hypothèse tend à devenir probable lorsque l’homme à la cravate rouge parvient, in extremis, à faire nommer ses proches collaborateurs dans les régies financières.


Pour des analystes avertis, le schéma serait de celui de contrôler totalement les finances publiques et de surcroît, l’économie du pays. Cependant, commente la même source, son mode opératoire en la matière démontre à suffisance que la chute de la politique monétaire de la RDC serait assurée à travers des indicateurs d’inflation artificielle et l’effondrement du marché de change, tous deux, impactés par le manque d’une véritable politique d’industrialisation du gouvernement sortant.

Déjà en tant que Premier Ministre durant 4 ans, indique l’analyste, ses rapports avec la Fédération des Entreprises du Congo ont été tumultueux. Certains ont encore frais les souvenirs de la mauvaise gestion de la crise de la BIAC dont il aurait précipité la chute par des prises de position radicales et égocentriques.

Et donc, s’il arrivait à être nommé Gouverneur de la BCC, poursuit – t – il, Matata Ponyo Mapon pourrait appliquer sa célèbre « rigueur » déphasée face aux exigences de régulation et de supervision des activités des banques commerciales. Et d’ajouter : derrières ses positions quelques fois tranchées et rigides, il ne serait donc pas étonnant qu’il en profite pour régler des comptes à certaines. C’est une sorte de guerre ouverte contre les banques commerciales qu’il est peut – être nécessaire d’éviter dans ce secteur si réglementé.

Dans milieux politiques, il se raconte que l’homme de la rigueur semble se battre afin d’obtenir du Chef de l’Etat ce poste de Gouverneur de la BCC. A moins que cela ne reste une spéculation, partir de la Primature pour atterrir la Banque Centrale serait une rétrogradation professionnelle pour l’ex. Premier Ministre Matata Ponyo, soutient un observateur.

Toutefois, si cela s’avérait vrai, l’actuel Gouverneur de la Banque Centrale du Congo serait dès lors contraint à la démission pour des raisons de contingences politiques et/ou personnelles deux ans avant la fin de son mandat qui court conformément à l’article 21 de la Loi 005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution, à l’organisation et au fonctionnement de la BCC.

Au cas contraire, le prétendant à ce poste devrait attendre mai 2018 pour être nommé gouverneur de la Banque Centrale du Congo. Entre – temps, les opérateurs économiques du secteur bancaire semblent rester de marbre. Quand bien même cette nomination relève exclusivement du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat. Wait and see !

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