Dans une conférence de presse animée par son Président, Delly Sessanga, l’Alternance pour la République, plateforme de soutien à Moïse Katumbi, a développé plusieurs questions d’actualités, dont l’arrestation et la condamnation de son Premier vice-président, en la personne de Franck Diongo Shamba. C’était hier, lundi, 2 janvier 2017, au siège de ce regroupement politique situé dans la commune de Kasa-Vubu, à Kinshasa. Dans son adresse, Delly Sessanga a également abordé d’autres questions majeures, entre autres, celle relative à la signature de l’accord conclu entre la majorité et l’opposition au centre interdiocésain, sous les auspices de la CENCO, et aussi la catastrophe humanitaire de la ville de Boma. En ce qui concerne le dossier Franck Diongo, l’Alternance pour la République a dénoncé non seulement les conditions de l’arrestation de ce Député national en fonction, mais aussi sa condamnation. Pour cette famille politique de l’opposition, le procès du Président du MLP a été expéditif, ce qui démontre son caractère politique.

De ce fait, l’Alternance pour la République exige, au nom de la décrispation de la situation politique, sa libération immédiate et sans condition. Aussi, tout en rappelant que le Député National Franck Diongo avait été arrêté avec un grand nombre de ses militants, l’Alternance pour la République exige également la libération de tous ceux qui ont été avec Franck Diongo le 19 décembre dernier, à son domicile, situé dans la commune de Ngaliema, plus précisément à la cité des anciens combattants. « L’AR, plateforme à laquelle appartient Franck Diongo, élève aujourd’hui, une vive protestation contre les conditions dans lesquelles l’arrestation de Franck Diongo s’est passée, mais aussi les conditions dans lesquelles il a été jugé. La justice a été expéditive et les conditions les plus élémentaires de droit humanitaire n’ont pas été observées.

Sachant que Franck Diongo souffrant, malade à la suite de mauvais traitements qu’il a subits, a du être jugé dans cet état et emprisonné. Ce cas a donné lieu à l’arrestation de plusieurs militants du MLP, qui l’accompagnait et qui était avec lui, en sa résidence, et qui ont subi des tortures, pourtant interdites par les lois internationales et la protection des civils. Ces mauvais traitements, nous les dénonçons de la plus forte manière et nous exigeons, dans ce contexte de décrispation de la situation politique, la libération pure et simple du cas de Franck Diongo ainsi que des compatriotes qui l’accompagnaient au moment de cette arrestation», a dit Delly Sessanga, Président de l’Alternance pour la République. Poursuivant son idée, le Président de l’AR souligne que le cas de Franck Diongo et de plusieurs autres prisonniers politiques seront traités par la commission de hauts magistrats pour voir dans quelle mesure libérer ce haut cadre de l’AR et du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. L’AR promet de ce fait, de tout mettre en œuvre pour le cas du Président du MLP, afin qu’il trouve une issue positive. En ce qui concerne le cas des sinistrés de Boma, des tueries qui se sont passé à Beni et Lisala, l’Alternance pour la République invite le pouvoir public, plus particulièrement le gouvernement, à pouvoir venir en aide, de manière urgente et sans délai, à ces personnes qui ont été victimes des inondations notamment, à Boma et qui sont aujourd’hui abandonnées à leur triste sort.

Accord politique

En ce qui concerne la signature de l’accord politique aux négociations directes, l’Alternance pour la République s’est réjoui et appelle toutes les parties à militer pour son application intégrale. Aussi, Delly Sessanga, parlant au nom de sa plateforme, a-t-il salué le courage et la détermination des Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo. «La RDC affronte une crise politique qui est en voie d’être résorbée avec la signature de l’accord, encore, faut-il que cet accord soit appliqué par toutes les parties. Mais, il reste deux autres défis majeurs. Les défis de la sécurité notamment, à l’Est et dans le centre du pays et, nous sommes assez préoccupés par la poursuite de cette situation qui pourrait remettre en cause les acquis que nous sommes en train de construire pour restaurer l’ordre constitutionnel dans notre pays», a-t-il expliqué. Et, de poursuivre que le deuxième défi ou le deuxième front, qui demeure, c’est celui de la situation économique et financière du pays qui se dégrade au jour le jour. «Nous en appelons donc au gouvernement de pouvoir se ressaisir et que des mesures adéquates soient prises pour restaurer les équilibres. Nous sommes confiants que l’accord qui est signé pourrait amener la solution à la crise politique, sécuritaire et économique à laquelle notre pays est confronté si seulement cet accord est appliqué », a-t-il émis le vœu. S’agissant du refus de certains politiciens de signer l’accord, l’Alternance pour la République soutient que l’accord est bien inclusif, surtout que Vital Kamerhe, porte-parole de l’opposition ayant pris part au dialogue de Kodjo, a apposé sa signature sur le document.

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