C’est au cours d’une conférence de presse tenu le vendredi 13 janvier 2017, dans les installations de la Maison des Elections que cette plateforme a exprimé ses opinions. ‘’Tout en reconnaissant le travail abattu par les Evêques, ce dont l’Alliance les remercie, nous sommes au regret de constater que le manque d’inclusivité reproché aux travaux de la Cité de l’UA est aussi manifeste aux travaux du Centre Interdiocésain ‘’, estime ce regroupement. Remerciant le Chef de l’Etat pour ses dispositions naturelles à la satisfaction de l’exigence patriotique de l’inclusivité, l’Alliance des leaders de la Société Civile appelle les évêques et les dialogueurs à veiller à cela dans l’application des résolutions de l’Accord du 31 décembre. Notamment, en l’impliquant autant que d’autres absents à ces pourparlers à tous les niveaux et de manière équitable. En effet, les ténors de l’Alliance ne veulent pas que la Société Civile soit marginalisée. D’où, demandent-ils qu’elle ait un quota d’au moins 20 pourcents au Gouvernement et soit sérieusement représentée dans le Conseil National de Suivi dont elle devrait, par ailleurs, détenir la Vice-présidence. Pendant la période de la transition le peuple attend les élections mais aussi espèrent mieux vivre, scande cette structure. Ainsi, faut-il que le social soit pris à cœur par les dirigeants. Ci-dessous, veillez lire in extenso la déclaration de l’Alliance.

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ALLIANCE DES LEADERS DE LA SOCIETE CIVILE POUR DES ACTIONS CONCERTEES

CONFERENCE DE PRESSE DE CE VENDREDI 13/01/2017

A LA MAISON DES ELECTIONS/KIN-MAZIERE



Mesdames et messieurs de la presse,

Après observation de la situation politique dans notre pays qui a donné lieu à la convocation du dialogue tenu à la Cité de l’Union Africaine et des pourparlers organisés au Centre Interdiocésain, l’Alliance des leaders de la Société Civile vous réunit ce jour pour donner son point de vue sur l’accord et les arrangements particuliers de gestion du pays pendant la période préélectorale ainsi que ses propositions pour la suite des événements.

Point de vue sur les résolutions
L’Alliance des leaders de la Société Civile remercie d’abord son Excellence Monsieur le Président de la République pour avoir convoqué les assises de la Cité de l’UA, qui ont permis aux Congolais de se parler, Majorité, Opposition politique et Société Civile afin de trouver des solutions aux problèmes qui fâchent et singulièrement à la problématique de la non organisation de l’élection présidentielle en 2016.

L’Alliance se réjouit de la tenue de ces assises car, elles ont évité des troubles inutiles au pays qui n’auraient eu pour finalité que de régresser ou de freiner le développement de la République.

Tout en reconnaissant les avancées significatives des travaux de l’UA auxquels la Société Civile dans sa diversité a pris une part active, il a été fait grief à l’Accord conclu sous la médiation de Son Excellence Edem Kodjo, le manque d’inclusivité de toutes les forces politiques de notre pays. Cet Accord de grande portée historique a connu un début d’exécution avec la mise en place d’un Gouvernement National conduit par Monsieur le Premier Ministre Samy Badibanga Ntita.

L’Alliance relève le fait que plusieurs personnalités ou partis politiques de l’opposition ont pris part aux travaux de la Cité de l‘UA suite à l’exhortation de la CENCO.



Face à ce manque d’inclusivité et dans le souci de mettre tout le Peuple Congolais ensemble, le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange, a chargé la CENCO qui, rappelons-le, avait quitté les travaux de la Cité de l’UA au motif qu’il n’y avait pas d’inclusivité, de travailler dans le sens de ramener les réfractaires dont le Rassemblement à se joindre aux accords du 18 octobre 2016 conformément à son article 24.

Tout en reconnaissant le travail abattu par les Evêques, ce dont l’Alliance les remercie, nous sommes au regret de constater que le manque d’inclusivité reproché aux travaux de la Cité de l’UA est aussi manifeste aux travaux du Centre Interdiocésain.

En effet, l’Alliance des leaders de la Société Civile était absente à ces assises en particulier et une grande majorité des associations de la Société Civile réduites à trois personnes. Ce que nous dénonçons avec force dans la mesure où la CENCO a tout simplement foulé aux pieds le principe de l’inclusivité pour lequel, le Chef de l’Etat l’a chargé de mener sa mission de bons offices.

Alors que l’Alliance des leaders de la Société Civile pour des actions concertées était la seule organisation de la Société Civile qui était reçue le 8 aout 2016 au Centre Interdiocésain par les Evêques avant la tenue du dialogue de la Cité de l‘Union Africaine pour leur demander de s’impliquer pour appeler tous les congolais au tour de la table des négociations, notre Alliance est étonnée de voir qu’elle est complètement oubliée.

Mesdames et Messieurs de la Presse,

Ce manque de transparence et d’inclusivité a été préjudiciable à l’Alliance ainsi qu’à toute la Société Civile lors de la formation du Gouvernement Samy Badibanga Ntita. En effet, par manque de prise en compte de la diversité de la Société Civile, celle-ci n’a pas eu un quota alors qu’elle est la troisième composante aux cotés de la Majorité présidentielle et l’Opposition politique.

La Société Civile ne peut pas être partisane. Toutes les associations se valent les unes les autres, en conséquence, il ne peut y avoir des chefs attitrés qui engagent tout le monde sans au préalable une concertation.

Des propositions
Compte tenu de ce qui précède, après mure réflexion et pour éviter de tomber dans les erreurs du passé, les leaders des Associations réunis dans l’Alliance des leaders de la Société Civile pour des actions concertées portent à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale ce qui suit :

Désormais, l’Alliance des leaders de la Société Civile pour des actions concertées entreprendra ses contacts avec les différents partenaires aussi bien nationaux qu’internationaux en tant que entité autonome.
Pour ce qui concerne la répartition des responsabilités en vue, l’Alliance des leaders de la Société Civile tient à ce qu’elle soit prise en compte.
L’Alliance des leaders de la Société Civile pour des actions concertées prend acte de la désignation du doyen de l’opposition politique, Son Excellence Monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, à la présidence du Comité National de Suivi de l’Accord, elle demande que la Vice-présidence lui soit confiée et que la majorité des membres de cette institution soit de la Société Civile. D’autant plus que le Conseil National de Suivi de l’Accord est une institution citoyenne à l’instar de la CENI, de la CNDH et du CSAC.
L’Alliance des leaders de la Société Civile pour des actions concertées demande aussi que le nombre des membres de la Société Civile dans son ensemble au Gouvernement soit de 20 pourcents au moins.
Elle rappelle à la classe politique que la population au nom de laquelle tout le monde parle attend les élections à la date convenue et des conditions de travail digne de chaque citoyen. Car tout le monde ne peut pas trouver satisfaction dans des fonctions politiques.
Concernant la CENI, l’Alliance de leaders de la Société Civile renouvelle son soutien à son président et aux autres représentants de la Société Civile renouvelle son soutien à son président et aux autres représentants de la Société Civile.
La répartition des responsabilités entre parties prenantes au dialogue ne peut pas être égale entre signataires et non signataires de l’Accord du 18 octobre 2016 puisque du coté des signataires, il y a 3 sous-groupes (Majorité Présidentielle, Opposition Politique et Société Civile) tandis que pour les non signataires, il n’y a que l’Opposition politique et la Société Civile.
Nous vous remercions.

Fait à Kinshasa, le 13/01/2017

Les signataires


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