Après avoir frôlé plusieurs fois la catastrophe, les négociations directes entre la Majorité Présidentielle et le Rassemblement au sujet de la taille du gouvernement de transition et du partage des portefeuilles ministériels ont finalement accouché d’un consensus dans la douleur, hier jeudi 26 janvier 2017 en fin d’après-midi au Centre Interdiocésain. Au finish, la future équipe ministérielle devrait comprendre 53 membres, dont 42 ministres et 11 vice-ministres.

Par rapport à la taille initialement retenue par les deux mammouths de la scène politique congolaise, il y a ajout de sept unités supplémentaires. On rappelle que dans son édition d’hier, Le Phare a fait état de l’exigence de la Majorité Présidentielle de vouloir s’attribuer 25 postes. Cela était pratiquement impossible dans un format de 46.
Selon la clé de répartition définie hier de commun accord, la Majorité Présidentielle devrait prendre possession de 18 ministères et 3 vice-ministères, le Rassemblement de 13 ministères et 3 vice-ministères, l’Opposition signataire de l’accord du Camp Tshatshi de 8 ministères et 3 vice-ministères, l’Opposition Républicaine de 3 ministères et la Société de 2 ministères.
Il y a lieu de signaler que le Front pour le Respect de la Constitution (MLC et Alliés) a renoncé volontairement, depuis le mercredi 25 janvier, à toute participation au gouvernement de Transition. Cette plate-forme politique tient à rester fidèle à son combat politique, celui de la « sentinelle » de la démocratie. Pour ce faire, les troupes de Jean-Pierre Bemba vont se focaliser sur le Conseil National de Suivi de la Transition, institution d’appui à la démocratie chargée de la « surveillance » de l’Accord du 31 décembre 2016 et de l’Arrangement particulièrement présentement en phase terminale d’élaboration au Centre Interdiocésain.
Il reste à régler ce que l’on considère comme de petits détails, à savoir les intitulés des ministères à attribuer à chaque « composante » ou « sous-composante ».
S’agissant du mode de désignation du Premier ministre, le staff de la Cenco (Conférence Episcopale Nationale du Congo) était occupé à faire des navettes entre les états-majors de la Majorité présidentielle, du Rassemblement, de l’Opposition signataire de l’Accord du 31 décembre 2016 et de la Société civile en vue du déblocage de la situation. Les deux parties en cause, à savoir le Rassemblement, devaient se mettre d’accord soit sur le principe d’une liste de cinq, soit sur celui de la candidature unique, comme consigné dans l’Accord du 31 décembre 2016.
En raison du blocage persistant, les Evêques catholiques leur ont laissé la soirée d’hier et la matinée de ce vendredi pour accorder leurs violons. Si aucun consensus n’est dégagé, ils vont prendre leurs responsabilités et faire une proposition concrète à la Majorité et au Rassemblement, à prendre ou à laisser. Rendez-vous est pris pour ce matin à 10 heures.

Sauf imprévu, la clôture officielle des travaux relatifs au toilettage de l’Arrangement particulier pourrait intervenir ce samedi 28 janvier, ce qui va permettre aux Evêques catholiques de voyager, le cœur léger, pour Genève. Subitement, l’optimisme a refait surface sur presque tous les visages au Centre Interdiocésain. La mi-février est de plus en plus envisagée pour l’investiture du Gouvernement de Transition, à la faveur d’une session extraordinaire du Parlement qui ne va pas tarder à être convoquée par le Président de la République.
Eric Wemba
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