Les discussions sur l’harmonisation des arrangements particuliers piétinent au Centre Interdiocésain. Et, à plus d’un égard, c’est la problématique du Gouvernement, mieux de la Primature qui s’avère être la véritable pomme de discorde. Ainsi, l’Accord de la Saint Sylvestre, toujours pas appliqué, donne l’impression d’avoir du plomb dans l’aile, pour nombre d’analystes politiques. Afin de dénouer ce nœud gordien, l’attitude de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social –UDPS- serait l’élément catalyseur qui pourrait débloquer les choses. Interrogé à ce sujet, le Professeur Tharcisse Loseke, Vice-ministre des finances, redoute lui aussi un éventuel blocage. Il souscrit, par ailleurs, à l’analyse selon laquelle la clé du dénouement est entre les mains de la fille ainée de l’Opposition. Un des dignes fils de l’UDPS, comme Badibanga d’ailleurs, il juge incontournable une rencontre entre l’actuel Premier ministre et le lider maximo, Etienne Tshisekedi, pour décanter de manière définitive la situation.

Quels que soient les arrangements particuliers à convenir, l’Accord du 31 décembre 2016, conclu grâce à la médiation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo sera difficile à appliquer. Voilà une de ses convictions confiées aux fins limiers de La Prospérité. Au cours d’un entretien, l’homme a su expliquer son point de vue en avançant deux raisons majeures. La première est que l’Accord du Centre Interdiocésain n’est pas au-dessus de la Constitution. Il consacre et insiste lui-même sur le respect strict de la loi des lois de la République, fait-il remarquer.

De deux, la Primature n’est pas vacante, du moins pour l’instant. En effet, en application de l’Accord du 18 octobre 2016, un Accord qui n’a jamais été abrogé par aucun autre texte légal, fait-il noter, le Premier Ministre a été désigné au sein de l’Opposition politique, nommé par le Président de la République et investit avec une majorité confortable à l’Assemblée Nationale. Ce dernier est de surcroit membre de l’UDPS et président du groupe parlementaire UDPS et Alliés à l’Assemblée Nationale. Ainsi, selon son regard, semble-t-il difficile de faire partir Badibanga à la SUITE d’un simple arrangement particulier.

Le Rassemblement, c’est l’UDPS

Parlant du Rassemblement, il précise que ce regroupement n’existe que parce qu’il y a l’UDPS à l’intérieur. Sans le parti d’Etienne Tshisekedi et lui-même, le Rassemblement ne serait qu’une coquille vide et n’aurait aucune crédibilité politique, à l’en croire. Contrairement aux appétits gloutons de certains transfuges de la Majorité Présidentielle, blanchis par le Rassemblement, scande-t-il, le poste de Premier Ministre ne reviendrait logiquement qu’à l’UDPS et à elle seule sans la moindre contrepartie, estime Tharcisse Loseke.

Un PM du centre

Au poste de Premier Ministre, un candidat du centre devra être désigné par la fille aînée de l’Opposition. Le Vice-ministre des finances explique sa positon par le souci de préserver les équilibres géopolitiques. La plupart de responsables des institutions de la République sont soit de l‘Est, le cas du Président de la République et celui de la Cour Constitutionnelle, soit de l’Ouest comme le Président de l’Assemblée Nationale et celui du Sénat. Quand au poste de Président du Conseil National de Suivi de l’Accord concédé au Président Tshisekedi, il n’est qu’un président d’une institution d’appui à la démocratie dont le président a rang de Ministre et pas plus. Logiquement, poursuit-il, c’est au centre du pays que l’UDPS devrait piocher le candidat à soumettre à la nomination par le Président Kabila.

Remplacement de Badibanga

Comment cela se passera ? s’interroge-t-il. Le blocage est inévitable si une solution n’est pas trouvée en interne au sein de l’UDPS. Samy Badibanga n’entend pas démissionner de son poste pour la simple raison qu’il a régulièrement été nommé à la SUITE d’un Accord conclu à l’issue du Dialogue national présidé par le Premier Ministre Ede Kodjo. Le compromis de la Cité de l’Union Africaine n’a jamais été abrogé. De ce fait, argumente-t-il, outre les décisions prises en conformité avec ce dernier sont autant valables que celle de l’Accord du Centre Interdiocésain. La révocation de Badibanga par le Prédisent de la République est une hypothèse qui n’est pas prévue par notre constitution, lance Tharcisse Loseke. Ainsi, pour lui, Il ne resterait au Rassemblement que la voie Parlementaire. Et là encore, les choses ne sont pas aussi faciles qu’on les croit, selon Loseke Tharcisse. Il faudra réunir 125 signatures des élus du peule, soit ¼ de la chambre. Même si cela était fait, viendrait ensuite le vote à bulletin secret. Comment le Rassemblement va-t-il s’y prendre dans une assemblée dont une majorité confortable est acquise à la cause de Badibanga ? Bien plus, cette procédure très complexe risque de ne pas aboutir et faire trainer les choses en longueur. Dans le cas d’un tel scenario, la majorité présidentielle pourrait se frotter les mains et voir en qualité de spectateur, l’UDPS se rentrer dedans. Ce qui serait une honte pour ce vieux parti qui se bat pour le changement depuis plus de 35 ans. La situation est la même du coté de la CENI avec le remplacement demandé de l’actuel rapporteur pour laisser le poste à l’UDPS.

Vers un tête-à-tête

L’UDPS ne reconnaît pas le Parlement actuel, sinon, elle devrait commencer par rec
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