A la suite de quelques griefs articulés contre les greffiers rattachés aux juridictions militaires de la RDC, dont notamment la soustraction des pièces des dossiers judiciaires, la falsification et l’altération des données sur les exploits et la volonté délibérée de ne pas communiquer ces pièces de procédure aux parties dans certains procès, auxquels il faut ajouter la corruption et la complaisance, le greffier en chef de la Haute Cour Militaire, le colonel Jean Philippe Nkiama Mata, a délivré le vendredi 6 janvier 2017, son diagnostic sur les problèmes des greffes militaires de notre pays. Ces problèmes étant de nature à entretenir la culture de l’impunité, et à ternir l’image de marque du greffier militaire, devraient être bannis des
tribunaux militaires de garnison, des cours militaires et de la Haute Cour Militaire.





C’est pour améliorer le fonctionnement de tous les greffes, par le respect des règles d’éthique et de la déontologie, le renforcement du sens de responsabilité, à la lumière des recommandations du général-major Delphin Nyembo faites aux officiers et sous-officiers de la Justice militaire, lors de la première parade de l’année, que le greffier en chef a insisté en priorité sur les règles d’éthique et de déontologie, avec un accent particulier sur l’esprit de collaboration et de solidarité et l’amour fraternel qui doivent prévaloir entre greffiers militaires.





Au seuil de cette année nouvelle, le colonel Jean Philippe Nkiama Mata en a profité pour présenter ses voeux de santé, de succès et de prospérité à tous les greffiers de la RDC, avant de rappeler à cette occasion, l’esprit du serment prononcé par tout greffier militaire avant son entrée en fonction. Ce serment, a-t-il dit, comprend une série des devoirs clairement définis dans le code de justice militaire. En tant qu’auxiliaire de la justice, a noté le responsable de tous
les greffiers militaires, ces derniers ne doivent pas être confondus aux secrétaires de parquet. Non seulement par leur serment, mais par l’authentification des actes de cours et tribunaux militaires et pièces de procédure, ainsi que les rapports particuliers qu’ils doivent entretenir avec les juges, les magistrats et les avocats, ainsi que d’autres justiciables. Ces rapports méticuleux et délicats reposent sur le respect des lois et des procédures.






Le colonel Jean Philippe Nkiama Mata a fait savoir à ce sujet qu’un greffier affecté à la Cour militaire de la Gombe, reconnu coupable d’avoir fait disparaître certaines pièces dans un dossier judiciaire, fait l’objet de poursuites judiciaires, après avoir été suspendu. Il a invité les greffiers à ne pas se laisser manipuler par les parties. Le greffier en chef de la Haute cour militaire a, d’autre part, exhorté ses collaborateurs à s’ériger en remparts contre les manipulations de certains juges ou magistrats, et des sollicitations de certains justiciables en quête d’avantages judiciaires indus. A son
époque, les greffiers bénéficiaient d’un profond respect et étaient dignes d’admiration. Ils n’étaient que quelques 20 et savaient s’imposer.





Evoquant ce passé glorieux, le colonel Jean Philippe Nkiama Mata a indiqué qu’à son arrivée en 1987 au greffe de la Cour militaire de la Gombe, il avait trouvé entre 10 et 12 greffiers. Il avait dressé l’organigramme et réorganisé les services de greffe dans les juridictions militaires. Aujourd’hui, malgré la formation, de nombreux greffier déçoivent par la qualité de leurs procès-verbaux, leur comportement et leur tenue.

J.R.T.
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