Dans une interview accordée à Radio France Internationale, Rfi, ce vendredi 6 janvier 2016, l’ancien Secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines sous Georges Bush, a tenu à fixer l’opinion nationale et internationale sur la vision du nouveau président américain sur l’Afrique.

Herman Cohen pense que Donald Trump préfère traiter avec des hommes forts et ne va pas parler beaucoup de bonne gouvernance ou de démocratie. Il va essayer de faire des accords avec des hommes forts comme, Paul Kagame, Uhuru Kenyata et Dénis Sassou Nguesso.

De la polémique sur le rendez-vous manqué entre Sassou et Trump, Herman Cohen indique qu’il y avait un mal entendu.
« Dénis Sassou Ngueso était venu en Floride pour une affaire qui concerne la paix en Lybie, étant donné qu’il préside la commission de l’Union africaine sur la Lybie. Mais il y avait un mal entendu, il n’était pas invité pour voir le président Trump. Je crois que c’était maladroit de la part de monsieur Trump de ne pas passer quelques minutes avec le président Sassou», a-t-il déclaré avant de poursuivre, Donald Trump était accusé de faire la politique étrangère avant d’être président lorsqu’il avait reçu le premier ministre du Japon et parlé au téléphone avec le président de Taïwan, donc avec le président Sassou, il était très prudent sinon, il l’aurait reçu même pendant 15 minutes.

S’agissant des sanctions contre certaines autorités de Kinshasa, ce diplomate américain pense que ces sanctions étaient destinées à faire pression sur les gens de Joseph Kabila et non pour forcer la main du successeur de Barack Obama comme argumentent certaines langues.

À la question de savoir si, une fois en fonction le 20 janvier, Donald Trump va lever ces sanctions, Herman Cohen souligne que ça ne sera pas le cas.
«Je ne crois pas que le président Trump va même réfléchir sur l’Afrique pendant quelques mois, c’est la dernière priorité pour lui. Il faut comprendre qu’il y a autour du président Donald Trump des républicains, des membres du congrès, par exemple le président de la commission sur les affaires étrangères, monsieur Royce, un républicain, il s’intéresse à l’Afrique et c’est lui qui pousse l’Administration Obama à augmenter les sanctions sur Kabila et son gouvernement, donc il va donner des conseils à Trump, continuer la politique Obama», a-t-il expliqué.

Joseph Kazadi

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