La famille de Moïse Chokwe est profondément préoccupée par l’état de santé de leur fils qui se détériore davantage depuis son enlèvement par les services de renseignements le 16 décembre dernier. L’alerte est lancée par un activiste des droits de l’homme qui a réussi à le localiser dans les geôles de la DEMIAP.


Selon cette source qui a pris contact avec le Comité International de la Croix Rouge pour la prise en charge de Moïse Chokwe, son état de santé est dans un piteux état.
«Quelques activistes des ONG auraient réussi à lui porter secours. Mais son état de santé exige qu’il soit pris en charge dans une formation médicale adaptée, à moins que l’on ait décidé de le tuer dans cette geôle», à souligné la même source.


Jusqu’à présent, l’on ne sait pas pour quels mobiles, Chokwe Moïse a été enlevé puis gardé dans les geôles des renseignements militaires, lui qui est un avocat au Barreau de Lubumbashi et ancien Magistrat.


Entre temps, c’est le Président du Parti politique dont il est le mandataire et Vice-président, Alliance pour le Salut du Peuple, ASD, Bishop Jean-Marie Runiga, sous mandat d’arrêt international du Gouvernement congolais qui écrit à la CENCO pour déposer la liste des anciens membres du M23 qui doivent bénéficier de l’amnistie.
Et sur cette liste, il n’y a pas malheureusement le nom de Chokwe, ni celui de son ami Faustin Sotala. C’est ici que certaines langues se délient pour accuser Runiga, d’être en connivence avec certains milieux rwandais pour nuire à ce notable katangais, dont l’état de santé laisse à désirer.

Chokwe a été enlevé 24 heures après son arrivée de Lubumbashi par des agents de sécurité qui paraissaient l’avoir filé sur une longue distance selon le témoignage de quelques curieux qui ont assisté à cette arrestation qui donnait l’impression d’un accident de circulation sur le Boulevard Sendwe.

Moïse Chokwe Cembo est le Député honoraire élu de Sakania sur la liste des indépendants. Il a rejoint le mouvement rebelle M23 en décembre 2013 et a été le délégué de ce mouvement aux pourparlers de Kampala qui ont été clôturés par la Déclaration de Nairobi.

Il est rentré au pays en 2015 sur fond de la loi d’amnistie votée au Parlement et promulguée par le Président de la République.

Rentré au pays, il a été enlevé au Parquet Général de la République pour passer plus de 30 jours dans les geôles de l’ANR. Il en est sorti sur base de l’arrêté ministériel du Ministre de la Justice portant mise en application de la loi sur l’amnistie.

Le 16 décembre dernier, Moïse Chokwe arrive à Kinshasa. Les tractations pour la formation du Gouvernement Badibanga sont en cours en même temps que les négociations directes entre le Rassemblement et les signataires de l’accord du 18 octobre sous la médiation de la CENCO, Conférence Episcopale Nationale du Congo.

Pour mémoire, la ville chauffait à l’approche de la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila.
C’est dans cette ambiance que Moïse Chokwe se fait happer par les agents des services qui l’ont directement conduit dans les geôles des renseignements militaires lui qui est un civil. Il est enlevé en compagnie de son ami d’enfance, Faustin Sotala, un agent à la Direction Générale des Impôts qui l’aide souvent dans les courses durant son séjour kinois, a-t-on appris.

L’épouse de Sotala, Mme Iyombe Bola Christine, a dit à la presse qu’elle a circulé en vain dans tous les amigos, cachots, prisons et formations médicales de Kinshasa à la recherche de son époux. C’est la raison qui l’a poussée à contacter les ONGDH. C’est sur base de cette plainte que les activistes des droits de l’homme se sont mis en branle pour situer son époux au niveau du cachot de la DEMIAP.

Elle a affirmé que Chokwe et son époux Sotala n’avaient plus des démêlées, ni avec les services de sécurité, ni avec la justice depuis l’amnistie dont bénéficie Chokwe Cembo Moïse qui a même réussi à transformer le M23 en parti politique, ASD suivant les recommandations de la Déclaration de Nairobi consacrant la fin des hostilités entre son mouvement et le Gouvernement de Kinshasa.

C’est ici que certains analystes lient cet enlèvement à l’appartenance de Chokwe à la famille de Katumbi Chapwe dont il partage le même prénom. Puisqu’il est inadmissible, qu’à peine amnistié dans le cadre de la Déclaration de Nairobi que Chokwe soit encore arrêté pour des motifs non encore élucidés. C’est ici que la femme de Monsieur Faustin Sotala lance un cri d’alarme auprès des activistes des droits de l’homme pour l’aider à obtenir la libération sans conditions de son mari et de monsieur Chokwe Cembo Moïse. Surtout que l’on tend vers l’application de l’Accord du 31 janvier qui consacre la décrispation du climat politique qui passe par la libération des détenus et prisonniers politiques.

Joseph Kazadi/Joël Cadet Ndanga


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