L’Alternance pour la République (AR) et le Groupe des 7 partis politiques (G7) en faisaient encore leur priorité, quelques heures avant la conclusion de l’accord de la Saint Sylvestre, samedi dernier : si aucune option claire n’est levée dans le dossier Katumbi, pas de signature claironnaient encore les délégués de ces deux plateformes politiques du Rassop. « Vous savez très bien que Katumbi est le candidat du G7 et en plus il a été condamné pour des faits montés de toute pièce dans une procédure cavalière et aujourd’hui on nous dit que le cas de Moïse sera soumis à une commission de magistrats. C’est la chose que le G7 ne partage pas parce que pour le G7, il faut lever une option politique qui favorise le retour de Katumbi, et c’est dans ces conditions que nous signerons l’accord », déclarait à ce sujet Philippe Kazadi du G7 à nos confrères de ACTUALITE.CD. Les délégués des deux regroupements pro Katumbi ont bel et bien fini par signer le fameux accord. Sans qu’il ait été adopté une option particulière en faveur du retour de Moïse Katumbi, mais moyennant sollicitation de l’intervention des évêques catholiques auprès du Chef de l’Etat pour un examen particulier des dossiers Katumbi et Muyambo.
L’affaire n’est pas aussi facile que cela. Parce qu’à l’évidence, le Chef de l’Etat ne s’exposera pas à une interférence dans les affaires judiciaires, même pour les yeux de Moïse Katumbi, assure au Maximum une source au sein de la MP. Seule issue de ce dossier : que leurs excellences prennent contact les privés plaignants dans les dossiers Katumbi et Muyambo. Selon les explications fournies à la presse, lundi 2 janvier à Kinshasa par Lambert Mende Omalanga, l’arrêt des poursuites à l’encontre de Mbusa Nyamuisi, Moïse Moni Della, Floribert Anzuluni et Roger Lumbala ont été possibles parce qu’ils étaient poursuivis pour diverses atteintes aux intérêts de l’Etat. C’est l’Etat victime des infractions leur reprochées qui a décidé de laisser tomber les poursuites.
Tout autres sont les dossiers Katumbi et Muyambo, selon Lambert Mende, parce que les deux personnalités sont poursuivies sur plaintes de personnes privées. La justice ne peut pas décider en lieu et place d’individus qui se sont plaints, a expliqué le porte-parole du Gouvernement d’union nationale au cours d’un point de presse. Indiquant qu’à la limite, les évêques chargés des dossiers devraient négocier avec les plaignants.
Dans le cas de l’ex gouverneur de l’ex province du Katanga, condamné pour stellionat dans l’affaire qui l’oppose à un sujet grec, Alexandros Stoupis, la recette paraît simple : convaincre le futur candidat du G7 à la future présidentielle rd congolaise de racheter au plaignant l’immeuble dont il s’est accaparé par des moyens illicites.
Selon les informations obtenues de l’étude de Maître Kamukuni qui défend les intérêts des Stoupis dans ce dossier, le litige Katumbi c/ Emmanouil Alexandros Stoupis tourne autour d’un immeuble situé aux n° 6 et 8, au croisement des avenues Mahenge et Kato dans la commune de Kampemba à Lubumbashi. L’immeuble est passé entre les mains du demi-frère de Moise Katumbi, Raphaël Katebe Katoto, qui en a été locataire dans les années ’74, avant de réussir à le déclarer bien sans maître et à se l’approprier.
Selon les avocats conseil d’Alexandros Stoupis, Moïse Katumbi a usé de faux en écriture au moins à deux reprises : en se faisant délivrer un nouveau certificat d’enregistrement le 25 avril 2002 au nom de Madame Vosnakis Katina, la mère du plaignant, en remplacement du certificat authentique qui date de 1966, faussement déclaré perdu ; ensuite, en se faisant confectionner un autre certificat d’enregistrement du même immeuble aux noms de ses enfants mineurs d’âge.
Les évêques de la CENCO devraient donc aller jusqu’au bout, et prendre contact avec l’intéresser en vue d’un règlement amiable du litige. En attendant de savoir quel sort sera réservé à l’autre affaire dans laquelle Moïse Katumbi est poursuivi : l’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, plus simplement, cette affaire de recrutement de mercenaires américains qui a défrayé la chronique au milieu de l’année dernière.
J.N.
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