*C’est un pas important dans la mise en œuvre de l’Accord politique du 31 décembre 2016. Les formations et regroupements politiques membres du Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au Changement ont décidé de laisser à Etienne Tshisekedi les soins de désigner, au nom de son parti, l’UDPS, le Premier Ministre de la Transition, conformément à l’Accord politique global et inclusif du Centre Interdiocésain. La décision a été prise à l’issue d’une réunion stratégique tenue au siège du G7, mardi 3 janvier 2017. Les autres composantes du Rassemblement se contenteront, en revanche, des postes ministériels.

Qui deviendra le prochain Premier Ministre ? Ce sera, sans doute, une personnalité qui réponde aux critères et profil qui seront définis dans l’Arrangement Particulier dont les travaux se font attendre depuis le 3 janvier dernier. Dans l’opinion, il y en a qui considèrent qu’un deuxième Tshisekedi à la Primature en serait de trop alors que le père présidera le Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA). Les propositions du Rassemblement sur le contenu de l’Arrangement Particulier ont déjà été versées à la CENCO dont la médiation venait d’être reconduite par toutes les parties en discussions. Le Président de la République, Joseph Kabila, qui a reçu la délégation de la CENCO, mercredi 4 janvier, a demandé aux prélats catholiques de poursuivre leur mission de bons offices pour plus d’inclusivité dans l’application de l’Accord. Aussitôt, la CENCO a repris le bâton de pèlerin à la recherche des participants au Dialogue du Centre Interdiocésain, qui, pour une autre raison ou une autre, n’ont pas encore signé la nouvelle feuille de route politique du pays. Les Evêques ont effectivement rencontré la Secrétaire générale du MLC, Eve Bazaïba, avec les 2 délégués réfractaires du Front pour le Respect de la Constitution qui, finalement, ont annoncé qu’ils apposeraient, très prochainement, leurs signatures. Aux dernières nouvelles, Azarias Ruberwa aurait également déposé ses propositions à la CENCO et va, dans les heures qui viennent, signer le nouvel Accord. Vital Kamerhe, le président national de l’UNC, a été le premier à apprêter ses propositions. Au stade actuel, il ne resterait plus que José Makila et son congénère Jean-Lucien Bussa, tous deux Ministres du Gouvernement Samy Badibanga, qui s’opposent à l’Accord du Centre Interdiocésain. Sur leur liste, il faut ajouter Maguy Kiala Bolenga. Ils sont, au total, trois à traîner le pas sur 32 participants. Le Conseil de Sécurité de l’ONU leur a demandé, plutôt, de signer l’Accord. En effet, pour l’organe décisionnel de l’ONU, l’Accord politique global et inclusif du Centre Interdiocésain s’inscrit dans le prolongement de l’Accord conclu, le 18 octobre dernier, à la Cité de l’Union Africaine. Le Président du Conseil de Sécurité de l’ONU a invité toutes les parties congolaises intéressées à préserver l’esprit de souplesse et de compromis, lors des débats à venir en vue de régler rapidement toutes les questions pendantes, en particulier, les modalités pratiques de la gestion inclusive de l’exécutif au cours des périodes préélectorale et électorale. L’ONU, qui s’approprie la feuille de route du Centre Interdiocésain, s’engage à s’impliquer pour que des élections crédibles et inclusives soient effectivement organisées au plus tard, en décembre 2017, et conduisent à une passation pacifique des pouvoirs. Les partenaires de la RDC se doivent de prendre des mesures nécessaires pour accélérer les préparatifs des élections, conformément au calendrier convenu. Le Conseil de Sécurité se dit, par ailleurs, prêt à agir en conséquence. Au plan international, l’Accord du 31 décembre a reçu le soutien de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, des USA, de la France, de la Belgique, etc. A l’interne, l’apaisement constaté témoigne de l’adhésion du peuple à l’Accord du Centre Interdiocésain. Faut-il ou non l’appliquer ? Il y a un choix cornélien à faire. Joseph Kabila, le premier destinataire, dans l’hypothèse où il faudrait mettre en mouvement cet Accord de la CENCO, devra, une fois de plus, dépasser les clivages et lever ses ultimes options sur la meilleure orientation à prendre, pour l’avenir du pays. Il y va de la paix et de la stabilité avant, pendant et après les futures élections.
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