La presse continue de s’intéresser au blocage des discussions sur la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016.
L’Avenir donne la parole au secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, pour qui on ne peut pas parler de blocage des discussions.
Pour M. Minaku cité par le journal, il n’y a pas blocage, il y a eu tout juste une difficulté par rapport à la gestion de l’agenda des membres de la CENCO qui devaient voyager pour Genève.
Au sujet des points de divergence entre le pouvoir et l’opposition, Aubin Minaku accuse le Rassemblement de faire preuve de mauvaise foi notamment sur la question de la désignation du Premier ministre.
« Nous avons noté qu’il y a une certaine mauvaise foi de la part du Rassemblement. Nous avons accepté que le Rassemblement nous présente que trois noms. Le Président de la République a un pouvoir de nomination et lorsque la liste lui sera présentée, il va nécessairement consulter les leaders du Rassemblement », fait savoir le secrétaire général de la majorité présidentielle dans les colonnes de L’Avenir.
Pour sa part, Forum des As s’intéresse à l’autre question qui divise l’opposition et la majorité : le rôle de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) pendant la transition.
« La CENCO doit-elle participer à la gestion consensuelle de la Transition en RD Congo ? », s’interroge le journal pour qui la « question est bien loin de faire l’unanimité ».
Si l’opposition politique qui a fait cette suggestion la soutient mordicus, la Majorité présidentielle (MP) elle, s’y oppose à haute et intelligible voix, fait savoir le quotidien.
A l’Opposition, on estime que la CENCO qui a piloté les pourparlers du Centre interdiocésain, a le droit de mandater ses représentants dans certaines institutions de la transition, notamment le Conseil national de suivi (CNSA).
La Prospérité, de son côté, tire l’attention sur le temps.
« Arrangements particuliers : le compte à rebours a commencé ! », titre le journal à la Une.
Alors que les politiques sont pris dans une spirale quasi infinie des discussions tant fructueuses qu’infructueuses, le pays agonise, écrit le journal.
La Prospérité fait remarquer qu’un jour sur les sept accordés par les évêques pour concilier les vues est déjà passé.
Pour le quotidien, les six jours restants devraient être capitalisés pour le bien supérieur de toute la République.
Bien d’observateurs espèrent que ce mardi 31 janvier, les dialogueurs lèveront l’option de revenir sur la table des discussions. Le temps file. Déjà un mois est perdu dans la course à l'organisation des élections, note le journal.
Pour sa part, Le Potentiel s’intéresse à la mission que les évêques ont récemment effectuée à Lubumbashi pour en savoir davantage sur le dossier judiciaire concernant Moïse Katumbi.
A en croire le journal, les évêques n’ont retrouvé aucune trace du dossier ouvert en juin 2016 contre l’ex-gouverneur.
Tous les services de l’Etat impliqués dans ce procès ont réservé une fin de non-recevoir aux sollicitations des délégués de la CENCO.
Le journal évoque des intimidations et menaces qui auraient été exercées sur ces services par des agents de renseignements agissant pour le compte de la majorité présidentielle.
« La mission de Lubumbashi s’est muée en un cauchemar », fait savoir Le Potentiel.
Moïse Katumbi a été condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière.