On a beaucoup spéculé, au courant de la semaine dernière, autour d’une crise latente qui a failli se faire jour au sein du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement, avec pour toile de fond la bataille de la Primature. Mais au sortir du dernier

week-end, le mauvais vent semble passé. Et pour qu’aucune zone d’ombre ne puisse planer, plusieurs regroupements sociétaires de cette méga plate-forme politique ont déclaré ouvertement avoir donné carte blanche à l’UDPS d’Etienne Tshisekedi.


C’est notamment le cas du G7 avec le MSR de Pierre Lumbi, l’Unadef de feu Mwando Nsimba, l’Unafec de Gabriel Kyungu, l’ARC d’Olivier Kamitatu, le PDC de José Endundo, le MSDD de Christophe Lutundula et l’ACO de Dany Banza et de la Coalition des Alliés de Tshisekedi avec Lisanga Bonganga, la DC d’Eugène Diomi et autres.


L’AR (Alliance pour la République) avec l’Envol de Delly Sessanga, le FCR de Jean-Bertrand Ewanga, le MLP de Franck Diongo…promet d’adhérer à la même position ce lundi.


Du côté de la Dynamique, la CDC de Gilbert Kiakwama, l’Ecide de Martin Fayulu, Congo na Biso de Freddy Matungulu, les Fonus de Joseph Olenghankoy, le MPCR de Jean-Claude Vuemba… viennent de lancer un message à l’unité du Rassemblement. Même si ce regroupement politique de l’opposition ne s’est pas encore exprimé au sujet de la Primature,

on croit savoir que ses leaders ne vont pas cracher sur la main de Tshisekedi.

Au regard de ce qui précède, tout porte à croire que le Rassemblement va accorder à Etienne Tshisekedi une « prime spéciale » pour sa constance et sa foi dans le combat pour l’obtention de l’alternance politique au sommet de l’Etat en République Démocratique du Congo à une échéance qui ne devrait pas dépasser 2017 et le contrôle du gouvernement par la véritable opposition au pouvoir en place. Dans ce dossier, la question de fond est de savoir à qui profiterait une

éventuelle guerre de positionnement à la Primature et au sein du futur gouvernement de Transition entre ceux qui revendiquent être ses compagnons de lutte dans la difficile épreuve de force contre des forces politiques et sociales acquises au statu quo ante, c’est-à-dire, la conservation du pouvoir pour une durée indéterminée, soit par un référendum de complaisance, soit par le déverrouillage de l’article 220 de la Constitution qui limite les mandats présidentiels

à deux.

Si l’option de laisser la Primature à l’UDPS est adoptée par la majorité des affiliés du Rassemblement, ce qu’il faudrait exiger de ce parti, c’est le choix d’un technocrate répondant aux critères d’expérience professionnelle, de compétence, de probité morale, de patriotisme, de fidélité à l’idéal du changement de gouvernance au sein de l’exécutif national. Le débat devait porter non pas sur les individus mais sur leur profil.


« Inspecteur » et « gestionnaire » : le respect des règles du jeu ! La Secrétaire générale du MLC (Mouvement de Libération du Congo), croit avoir jeté un pavé dans la mare en accusant Etienne Tshisekedi, désigné par un large consensus politique comme président du Conseil de suivi de la Transition, de vouloir être à la fois « Inspecteur »

(organe de contrôle) et « gestionnaire » (Premier ministre UDPS). On aurait pu accorder du crédit à son observation, si pareille situation était une première dans l’histoire politique de la planète en général et de la RDC en particulier ou découlait d’une violation délibérée des textes. Or, tel n’est pas le cas. A propos de la RDC, qu’il nous suffise de rappeler à l’opinion qu’entre 2003 et 2006, sous le fameux régime 1+4, le pays avait fonctionné avec Jean-Pierre Bemba Gombo comme Vice-Président (gestionnaire) et Jeannot Bemba Gombo comme Sénateur (Inspecteur). Comme par hasard, c’est le MLC qui s’était trouvé au centre du mauvais exemple, s’il faut le considérer ainsi, au lendemain de l’Accord global et inclusif ayant sanctionné le dialogue intercongolais. A l’époque, Roger Lumbala était ministre du Commerce et feu son oncle, Tshibwabwa Ashila Pashi, Sénateur. Quand le premier cité s’était fait limoger, en 2004, comme ministre du Commerce Extérieur, il avait laissé le poste à son épouse.


La Coordonnatrice du Front pour le Respect de la Constitution peut aussi se souvenir du cas de feu Bertin Kisimba Ngoy et de ceux de nombreux sénateurs et députés ayant pour suppléants leurs épouses, enfants, frères, sœurs, cousins, cousines, oncles, tantes, etc. Cela pourrait constituer un problème si le montage se faisait sous le régime du copinage, du clientélisme, du régionalisme, du tribalisme, du clanisme.


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