Attendu dans les trois jours, à compter du 08 décembre, le consensus politique entre les signataires et non signataires de l’Accord politique du 18 octobre 2016 autour de la gestion collégiale d’une nouvelle période de transition en RDC, après celle de 2003 à 2006, est
finalement intervenu dans la soirée du samedi 31 décembre 2016. Au regard des turbulences enregistrées pendant trois semaines, la cérémonie de clôture a rassemblée à un atterrissage forcé.
Qu’à cela ne tienne ! Le peuple congolais s’est retrouvé avec un cadeau de fin d’année qui paraissait hypothétique jusqu’aux ultimes minutes de la signature d’un document qui ouvre une nouvelle ère politique pour la République Démocratique du Congo. La grande récréation qui a caractérisé la scène politique congolaise de 2003 et 2016 va enfin connaître son épilogue. Une des grandes attentes du souverain primaire congolais est que les urnes lui donnent, d’ici à 12 mois, l’opportunité de décider, de manière libre, démocratique et transparente, du sort du futur Président de la République, de futurs députés nationaux et provinciaux, et indirectement, de futurs sénateurs, gouverneurs de provinces.
Le souhait de la majorité silencieuse est que la période de transition soit la plus courte possible et qu’elle ne donne pas lieu à des prolongations de tous les dangers. Il faudrait que toutes les parties prenantes respectent effectivement leurs engagements et qu’au terme de
plus ou moins douze mois, le processus électoral puisse livrer ses secrets. La grande préoccupation du moment est que lors des scrutins à venir, la vérité des urnes puisse éclater au grand jour, et que les démons des compilations truquées de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) puissent disparaître définitivement de
l’environnement politique national.
Si la démocratie, avec sa magie de l’alternance au pouvoir selon la volonté du peuple, peut s’installer sur la terre de nos ancêtres, les espoirs sont permis pour l’émergence d’un Etat de droit et d’institutions fortes, en lieu et place d’hommes forts, qui ont gâché les 56 premières années de l’indépendance nationale et transformé en pure perte le sang des martyrs du 4 janvier 1959.
Ce que des millions de Congolaises et Congolais demandent, c’est de
recouvrer, au plus tôt, leur droit au libre choix de leurs futurs
gouvernants. Qu’ils élisent bien ou mal, là n’est pas le problème.
L’important est qu’on leur laisse la latitude d’offrir au monde
extérieur des surprises du genre de celle vécue par le peuple
américain le 08 novembre 2016, avec la victoire de Donald Trump sur la
super favorite Hillary Clinton, ou celle connue dernièrement par les
Français avec le triomphe de François Fillon face à Sarkozy et Juppé
lors des primaires de la droite, ou le jet de l’éponge anticipé de
François Hollande parce qu’incertain de se faire réélire en mai 2017,
ou  encore l’élimination de Lionel Jospin du second tour de la
présidentielle française en 2002 au profit de Jean-Marie Le Pen.
Les électeurs congolais ne veulent plus d’élus en qui ils ne se
reconnaissent pas, parce que « fabriqués » dans les « laboratoires »
des centrales électorales. Finalement, le grand défi auquel devraient
répondre le Majorité Présidentielle et le Rassemblement va être celui
de l’organisation des élections dans des délais à convenir dans l’ «
arrangement particulier » à consigner dans un document annexe à
l’Accord Politique Global du Centre Interdiocésain. Si la volonté de
mettre fin à la crise de légitimité des institutions actuellement en
place et de leurs animateurs et de conduire le peuple congolais aux
urnes est réellement là, le grand Congo pourrait entrer bientôt, par
la grande porte, dans le concert des Etats où les élections libres,
démocratiques et transparentes sont devenues des exercices de routine
devant marquer les fins des mandats des gouvernants, à tous les
niveaux.
La démocratie, la vraie, et non sa pâle copie que l’on vit depuis les
années Mobutu, devrait faire reculer les frontières des conquêtes du
pouvoir par les armes, des mandats à vie, de la mauvaise gouvernance,
du sous-développement, de la corruption, des pillages des ressources
nationales par une minorité de jouisseurs impunis. Sous d’autres
cieux, même en Afrique, la démocratie se vit désormais comme la
nouvelle face du développement, le nouveau socle des libertés
fondamentales… Pourquoi pas en RDC ?
Kimp

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