Il faut un nouveau consensus pour désigner le président du Conseil national de suivi, renchérit le Sg de la MP.

Le débat autour d’une prétendue correspondance de feu Etienne Tshisekedi au Président joseph Kabila via les évêques, n’a ni cesse ni fin. Depuis peu, l’opinion assiste à une sorte de jeu de ping-pong entre la Majorité présidentielle (MP) et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Si le premier ignore l’existence de cette correspondance, le second, quant à lui, persiste et signe que la lettre existe bel et bien. 

Dans une conférence de presse hier jeudi, Aubin Minaku, est revenu sur cette question. Pas seulement. Le Secrétaire général de la MP a également réitéré la position de leur plateforme, quant à la procédure de désignation du candidat Premier ministre. " Le Président de la République attend du Rassemblement, uneliste de trois candidats ", dit-il.

S’agissant de la correspondance qui aurait été remise au Président de la République, par l’entremise des évêques. Aubin Minaku a affirmé que le Chef de l’Etat n’a jamais reçu une quelconque correspondance, ni à travers ses services ni à l’occasion de cette audience. En plus, dit-il, « le Président de la République Joseph Kabila Kabange a clairement annoncé qu’il attendait une liste de trois candidats et que dès que cela sera fait de la part du Rassemblement appelé à diriger le Gouvernement, il nommera le Premier Ministre ».

« Nous ne savons pas si cette correspondance existe », a martelé le numéro de la Majorité au pouvoir. « Nous pensons que pour que nous puissions évoluer comme il se doit, il est bon que tout se passe sur base de la vérité », a souhaité Aubin Minaku. Selon lui, pour le moment, l’essentiel est que le Gouvernement sera dirigé par le Rassemblement. Aussi, a-t-il ajouté, l’essentiel c’est aussi que « nous de la Majorité présidentielle et nos frères et sœurs du Rassemblement face à l’état du dossier aujourd’hui, nous puissions réfléchir et agir pour que la République dispose d’un Premier Ministre issu du Rassemblement et dans un délai raisonnable sans oublier que le contexte est assez particulier dans la mesure où nous n’avons pas encore mis en terre la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi-wa-Mulumba »

LA PREROGATIVE DU RAIS
Réagissant à la question sur l’accord de la saint Sylvestre qui précise que c’est le Conseil des sages qui présente un Premier Ministre et le Président de la République nomme, le secrétaire général de la MP a tenu à expliquer l’esprit et la lettre de cette disposition.
Au départ avant le 31 décembre 2016 bien évidemment, la Majorité souhaitait que le Rassemblement puisse présenter une liste de dix candidats afin de permettre au Président de la République qui a un pouvoir de nomination et non un pouvoir d’entérinement d’investiture, puisse nommer », a-t-il précisé. Et d’ajouter : C’est un pouvoir du Président de la République qui décide ‘‘je nomme tel’’ dans un contexte particulier du dialogue. 

A l’entendre, négociations riment avec concessions réciproques face au Rassemblement et à l’Opposition de manière générale qui souhaitaient que ce soit un seul candidat à présenter au Président de la République. « Nous, Majorité présidentielle, nous en sommes arrivés à sept puis à cinq. Tandis que les évêques qui assurent les bons offices avaient suggéré que l’Opposition présente plutôt une liste de trois noms pendant que nous nous en étions à cinq. « Et face à la suggestion des évêques que nous qualifions de pertinente, nos amis de l’Opposition avaient souhaité, et nous avons tous les écrits, une surséance donc une suspension pour qu’ils consultent les leurs et répondre. Nous attendons cette réponse jusqu’à ce jour », a relevé Aubin Minaku. 

Dans l’entretemps, fait remarquer le Sg de la MP, sa plateforme est allée de cinq à trois pour finalement accepter carrément la proposition faite par les évêques. Donc aujourd’hui, « nous attendons trois noms, tel est l’esprit de l’Accord avant le 31 décembre ». Donc comme nous rédigeons l’Accord face à ce blocage un contre sept jusqu’à cinq, nous décidons nous ‘‘négociateurs’’ qu’il fallait deux étapes. Il s’agit de reprendre le principe selon lequel le Premier Ministre provient du Rassemblement et les modalités pratiques de mise en œuvre de ce principe c’est au moment de l’adoption de l’arrangement particulier c’était la voie de sortie parce que nous en étions à sept ou cinq. 

Cependant, il est convaincu qu’un texte s’interprète dans son esprit, dans sa lettre et dans son contexte aussi. « Sinon c’est tout juste un prétexte », lâche-t-il. L’interprétation de ce libellé selon la Majorité, c’est qu’il n’y a qu’à lire le rapport analytique de ses travaux, nous avions convenu d’abord du principe », rappelle Minaku.

PRESIDENT DU CNSA : LE CONSENSUS
Abordant le point sur la désignation du futur Président du Conseil national de suivi de l’Accord, Aubin Minaku précise que cette désignation doit être le fruit d’un consensus. D’après lui, la personne qui doit diriger cet organe, doit être le fruit d’un consensus et qu’elle soit acceptée par tout le monde comme ça été le cas avec Etienne Tshisekedi.

 Les amis doivent être un peu humbles et reconnaître que la personne qui sera désignée comme président du Conseil national de suivi de l’Accord doit requérir le quitus et doit être le fruit d’un consensus non seulement avec la Majorité mais aussi avec les autres composantes aux négociations directes, a-t-il laissé entendre. « Si tout le monde comprend cela et que nous échangeons en toute sérénité et dans le respect mutuel on trouvera une solution ». 

« La logique est simple. Le président du Conseil national de suivi de l’accord a un certain rôle de régulation. Un rôle important pendant cette période préélectorale et électorale », a conclu le Secrétaire général de la majorité au pouvoir.
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