Les Evêques catholiques de la CENCO qui assurent la médiation aux négociations directes entre la MP et le "Rassemblement" au centre-interdiocésain ont observé une pause d’une semaine pour effectuer une mission pastorale en Suisse. Pendant ce temps de break, ils ont exhorté la MP et le "Rassemblement" à poursuivre leurs échanges informels en vue d’aplanir les divergences qui persistent et empêchent la signature de l’Arrangement particulier.




Les deux camps sont appelés à ne pas rester les bras croisés, mais à mettre à contribution ce temps mort pour arriver à un entendement commun sur la question du mode de désignation du Premier ministre ainsi que la répartition de 4 ministères de souveraineté.
En filigrane des négociateurs de deux camps, la MP et le "Rassemblement", c’est bien Kabila et Tshisekedi qui sont interpellés pour donner le go au dernier virage de l’ultime virage. Il y a de quoi.




 D’autant que tout au long de ces négociations directes, les médiateurs catholiques sont allés rencontrer le chef de l’Etat et le leader du Rassemblement lorsqu’ils ont été confrontés à une impasse de taille. 




Quant à ce qui les divise à ce jour, on peut légitimement tomber à la renverse. Il est difficile de comprendre qu’après avoir gagné haut la main l’étape la plus compliqué du processus politique, qui est la signature de l’Accord proprement-dit, que les négociateurs soient bloqués pour ce qui paraît accessoire. Dans la mesure où l’Arrangement particulier est tiré de l’Accord lui-même et de nulle 
part. 




Ils vont juste discuter sur les points sur lesquels un compromis est déjà dégagé dans l’Accord. Tout est dans l’Accord. Il est maintenant question d’en faire la bonne lecture par le bais des médiateurs. C’est bien une impasse artificielle créée de toutes pièces, qu’il s’agisse de la question du mode de désignation du Premier ministre ou celle de la répartition de quatre ministères de souveraineté, les réponses se trouvent dans l’Accord à moins de refuser de le lire attentivement. 




La preuve qu’il s’agit des questions superficielles, c’est de voir la manière dont la MP elle-même a évolué dans sa position sur le mode de désignation du Premier ministre. Au départ, elle exigeait un panel de 7 noms des candidats Premiers ministres à présenter à la signature du chef de l’Etat. Ensuite, elle a réduit à 5 et, enfin, à 3 lors de sa déclaration officielle de lundi dernier. 




Cette variation des chiffres est un indicateur qu’il s’agit bien d’un faux problème et que la MP peut bien arriver au chiffre d’un seul nom d’un Premier ministre que le "Rassemblement" doit présenter à la nomination du chef de l’Etat, conformément à la lettre et à l’esprit de l’Accord. 



Il ne faudra pas perdre de vue le fait que les Congolais, qui suivent de très près ce qui se passe au centre-interdiocésain, observent avec inquiétude le blocage actuel. Ils préviennent qu’ils ne veulent pas retomber dans la situation de tension politique et des échauffourées d’avant le 19 décembre 2016 avec les forces de l’ordre en alerte partout dans le pays. 



Il est heureux de constater la situation d’aujourd’hui qui est passée du climat troublé à celui d’apaisement alors que l’Accord n’est même pas encore appliqué. La MP et le "Rassemblement" n’ont pas le droit d’échouer dans cette ultime phase des négociations pour la signature de l’Arrangement particulier déjà adopté par la plénière, ce qui est déjà un grand pas dans une bonne direction. 




Il sied aussi de relever le fait que, dans l’entretemps, la MP a solennellement levé sa "réserve" observée lors de la signature de l’Accord de la saint-sylvestre. Celui-ci acquiert de ce fait l’inclusivite pleine et entière. 



La prochaine bataille, celle de la siganture de l’Arrangement particulier déjà adopté est à portée de la main dès le retour des Evêques de Genève en Suisse.
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