Jamais le décès d’un opposant africain n’a fait bouger le monde entier, comme c’est le cas avec le patriarche Etienne Tshisekedi wa Mulumba, emporté par le profond sommeil éternel de la mort, le 1er février 2017, à Bruxelles en Belgique. Ses obsèques depuis la Belgique où il est allé pour un check-up médical, le prouvent suffisamment. Ceci, grâce à son combat qu’il a mené avec âpre, non seulement pour chasser la dictature mobutienne, faire triompher la démocratie et la restauration d’un Etat de droit en République Démocratique du Congo, mais aussi, défaire toutes sortes de stratégies de changement de la Constitution et du glissement par rapport à la date du 19 décembre 2016. Rassemblement, Majorité présidentielle et société civile, ne cessent d’adresser, dès le lendemain de sa disparition, des messages de compassions et de condoléances à l’endroit de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), ainsi que de la famille biologique de l’illustre disparu.

Les habitants de Kinshasa et ceux venus de l’intérieur du pays, se recueillent en masse en sa résidence, située sur l’avenue Pétunias à la 10ème rue Limete résidentielle, où chacun apporte une bougie allumée qu’il dépose à côté de la chaise où il avait l’habitude de se mettre. A Bruxelles par contre, plusieurs personnalités officielles et membres de l’UDPS ainsi que la diaspora congolaise venue de partout à travers le monde, signent dans le registre des condoléances, ouvert pour la circonstance au Palais du Heysel 2.

Tous les superlatifs se sont fait appel pour décrire cette figure emblématique à savoir: l’icône de la démocratie congolaise, le sphinx de Limete, le grand baobab, le monument et père de la démocratie congolaise, l’aigle, la bibliothèque vivante, le symbole du changement et de l’unité, le modèle d’engagement sur la voie pacifique etc.

Qui succèdera?

Au moment de la survenance de la tragédie, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo se trouvait à Kinshasa. Ce n’est que plus tard qu’il a voyagé pour Bruxelles à la tête d’une forte délégation pour amorcer les démarches du rapatriement du corps sans vie de son père. Ovationné par la marrée humaine des combattants de l’UDPS et de la diaspora congolaise, dès son entrée au palais du Heysel 2, le 5 janvier 2017, Félix Tshisekedi, Secrétaire Général adjoint en charge des questions politiques, diplomatiques, juridiques et communication au sein de l’UDPS, surnommé « le Rangers », se place en meilleure position dans l’ordre de succession de son père et président de l’UDPS, feu Etienne Tshisekedi. Inexorablement, Félix a bénéficié de la confiance et de la reconnaissance par acclamation de différentes délégations de l’UDPS présentes venues de toute l’Europe et de l’Amérique, présentes au palais du Heysel 2 à Bruxelles.

Le modérateur a mis les points sur les ‘’i’’

« J’aimerais que l’on rendre hommage à ce grand combattant, à ce grand guerrier, ce grand dirigeant, ce grand leader parmi tous les leaders du Rassemblement, Félix Antoine Tshisekedi », a lancé le modérateur sous une pluie d’acclamations.

Plus d’un ont témoigné que Félix Tshisekedi est désormais incontournable dans l’histoire de l’UDPS de l’après Étienne Tshisekedi. Cependant, ils ont tenu à préciser que ce n’est nullement parce qu’il est le fils biologique du défunt, mais plutôt, grâce à ses qualités reconnues et du combat qu’il a mené aux côtés de ce dernier «avec intégrité».

Pour le modérateur, il faudra que chacun enlève derrière sa tête l’idée qu’on rend hommage à Félix Tshisekedi parce qu’il est le fils biologique, plutôt, parce que c’est un grand guerrier».

Sauf imprévu, le Corps du patriarche Tshisekedi attendu pour ce week-end à Kinshasa

Aux dernières nouvelles, il revient que la dépouille mortelle du président du Rassemblement et président du Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre 2016, M. Etienne Tshisekedi est attendue, sauf imprévu pour ce vendredi en cours. L’annonce a été faite par Valentin Mubake, l’un des hauts cadres de l’UDPS. C’est une nouvelle à prendre encore sur des pincettes quoique certaines sources affirment que le gouvernement belge aurait déjà disponibilisé tout un avion pour le rapatriement du corps à Kinshasa et transporté plusieurs autres membres de famille, pour honorer la mémoire d’un grand baobab.

Sur un autre registre, c’est en vain qu’on aurait peut-être cru que la publication du nouveau gouvernement devra précéder le rapatriement du corps et l’enterrement du grand monument de la démocratie. Cette hypothèse est loin de s’accomplir d’autant plus que si le corps arrivait vendredi, l’enterrement se fera le dimanche. Or, connaissant les subterfuges des acteurs politiques congolais, il est quasi impossible de trouver un compromis et mettre en place un gouvernement dans moins de trois jours.

Le changement du paysage

D’aucuns soutiennent qu’avec la mort du président du CNSA, le paysage politique en rapport avec les travaux des discussions directes va changer. Parce qu’il revenait au président du Comité des sages du Rassemblement, à désigner les membres du gouvernement, du moins pour ce qui concerne l’opposition non signataire de l’Accord du 18 octobre 2016. D’où, le fait de choisir un autre président prendra du temps. A tout prendre, lui-même a été désigné, non parce qu’il est le président du Rassemblement mais, il l’a été par sa notoriété, son combat et son sens emblématique.

Sur un autre chapitre, les Evêques dont le retour de Genève a été annoncé pour le dimanche 5 février dernier, atterrissent finalement aujourd’hui mardi, 7 février à Kinshasa, a-t-on appris de source proche de la CENCO.

Par ailleurs, les lieux des obsèques et où sera enterra le père de la démocratie congolaise ne sont toujours pas connus, jusqu’à ce jour.
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