
Barnabé Kikaya a confirmé que Kinshasa avait procédé au recrutement du cabinet de lobbying GR, basé à Washington, en vue d’obtenir la réduction de l’effectif de personnalités visées. Avec une mise de 875 000 dollars entre juin 2016 et janvier 2017 la mission consistait à adoucir la position américaine. « Il y avait 38 noms au départ sur la liste des sanctions. Mais après avoir exposé notre position au Sénat, au département d’Etat et au National Security Council, la liste a été réduite »,jure le diplomate.
Le diplomate congolais parle d’une satisfaction du pouvoir de Kinshasa quant au départ de l’envoyé spécial du 44ème président américain dans la région de Grands-Lacs. Au journal Le Monde le chargé de la vente de l’image positive de la République Démocratique du Congo à l’extérieur a confié que l’ambassadeur américain Tom Perriello « se comportait comme un proconsul, en voulant imposer des rendez-vous au chef de l’Etat Congolais. »
Barnabé Kikaya pense que le succès de la mission du cabinet GR a permis à la RDC de gravir quelques marches dans le concert des nations. « Désormais la communauté internationale nous comprend mieux » raconte-il. À titre illusttatif Kikaya parle des discussions menées lors du sommet France-Afrique à Bamako, sommet où Joseph Kabila a annulé sa venue au dernier moment. « Nous avons discuté avec M. Ayrault et M. Hollande de tous les sujets, le ton était apaisé. M. Ayrault était même gêné de ses déclarations passées et M. Hollande a transmis ses félicitations pour la désescalade de la tension. Vous savez, les Français nous aident beaucoup dans le domaine sécuritaire. »
Avec le journal Le Monde