Une dizaine de présumés miliciens Kamuina Nsapu ont encore été tués lundi 13 février à Tshimbulu. Cela porterait le bilan à une centaine de morts au sein de ce groupe dans et autour du chef-lieu du territoire de Dibaya depuis jeudi dernier, si l'on en croit des sources locales. Les autorités n’ont pas donné de bilan officiel et parlent de légitime défense face à de jeunes drogués.

Malgré sa mort, le chef coutumier Kamuina Nsapu qui s’était révolté au Kasaï-Central en juillet dernier et tué en août, continue de faire des adeptes. Une dizaine de miliciens présumés Kamuina Nsapu, du nom de leur ancien leader, ont été tués lundi 13 février ce qui porterait le nombre de morts au sein de ce groupe à près d’une centaine en moins d’une semaine. Pour l'honorable Martin Kabuya, député élu sur les listes de l'UDPS en 2011 dans le territoire de Dibaya, il faut une enquête indépendante. Pour lui, les forces de sécurité tuent des civils pour la plupart désarmés.

« Avant qu’on puisse sanctionner il faudrait établir les responsabilités, d’où une commission d’enquête indépendante, explique-t-il. Et cette commission, nous exigeons qu’elle soit du gouvernement ici et peut-être que la communauté internationale peut nous accompagner à travers la Monusco,... pour qu’on sache qui a fait quoi, comment, quand et où. Ça, c’est vraiment très important et il faudrait qu’on le fasse. 

Si cette commission d’enquête peut être mise en place assez rapidement… Parce que là, par exemple, les éléments du grand chef Kamuina Nsapu ne sont pas armés et l’usage de la force est disproportionné et les forces de défense et de sécurité tirent sans sommation. Et cela est inadmissible », affirme Martin Kabuya.

« Nous, nous savons que ces miliciens ont pillé des commissariats. Et si la Monusco a des informations différentes de celles que nous avons sur les pillages des entrepôts, des commissariats où des armes ont été prises par des gens qui ont formé des jeunes à l'usage des armes, où des policiers ont été tués par des armes à feu, nous serions heureux de partager ces informations avec eux, a réagi le porte-parole du gouvernement Lambert Mende. C'est mieux de nous communiquer ces informations plutôt que de commencer à les répandre dans les médias.

 Ce serait plus utile pour nous, pour que nous prenions des dispositions, plus approprié. Ce que nous savons, c'est qu'il y a des policiers qui meurent, il y a des militaires qui meurent au contact de ces jeunes drogués. Dès lors que les militaires sont tués, ils sont en droit de répondre au feu. »
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